ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

de longueur; variétés qui répondent fans doute à celles des têtes & des manières d'appliquer ce bandage. On s'en fert pour contenir l'appareil dans les plaies de la tête, fur-tout pendant les grandes chaleurs, les deux bandages dont je viens de parler, & fur-tout le grand couvre-chef, ne pouvant guère alors être employés fans incommoder beaucoup le malade par leur épaiffeur & leur poids, fur-tout dans les pays fort chauds, & en les appliquant suivant la méthode de quelques-uns (a). On fend la fronde à chaque bout, enforte que la partie du milieu, qu'on laiffe entiere, n'excéde pas deux travers de main (voy. pl. II. fig. d); lorfqu'on veut l'appliquer, par exemple, dans le cas de plaie au fommet de la tête, on pofera le milieu ou la partie entière de la fronde fur la compreffe, & on le fera tenir par un aide; on conduira enfuite les deux chefs poftérieurs fous le menton, & on les y attachera, comme on voit dans la pl. III. fig. 1.; ou, fi la bande eft affez longue, on les menera de-là vers la nuque ou fur le fommet de la tête pour les y attacher ou les fixer avec des épingles (b). Quant aux deux chefs antérieurs, on les portera fous l'occiput, & on les y attachera, ou, fi leur longueur le permet, on les eroifera en forme de X, & on les conduira fur le front en passant fur les oreilles, ou fous le menton, & on les y attachera.

(a) Voy. Baffius, de fafciis, pl. VI. fig. 5.

aux bandes fur

la nuque ou l'occiput, incommodent le malade lorsqu'il fe couche, il vaut mieux, lorfque les bouts font trop courts pour être ramenés jufqu'au front, les fixer à l'endroit où ils finiffent, par des épingles ou par quelques points d'éguille.

Fronde à fix chefs.

L'uniffant du front.

IV. Fronde à fix chefs.

Quelques-uns fe fervent pour le même usage d'une fronde à fix chefs, longue de trois pieds & large d'environ un pied ou quatorze pouces, afin qu'elle puiffe embraffer toute la tête: on peut s'en former quelque idée par l'inspection de la fig. 19. pl. XXXVII, abstraction faite des trous. Lorfqu'on veut l'appliquer, on la place par le milieu fur le fommet de la tête, & on la fait contenir par un aide; on conduit enfuite les chefs du milieu fous le menton ( voy. fig. 2. pl. 37 aaa), les antérieurs fous l'occiput b, & les poftérieurs fur le front ccc, & on les attache avec un nœud, ou on les fixe avec des épingles, qu'on place par côté à l'endroit où ils finiffent. Quelques-uns font ce bandage plus large, & prefcrivent de commencer par les chefs poftérieurs; mais cela revient au même. Lorfque ce bandage eft bien fait, il contient très-exactement l'appareil, & ne fe dérange pas aifément: fon ufage n'eft donc point à méprifer. Au refte, j'avertis que toutes les fois que je parlerai d'aunes dans ce traité, il faut entendre l'aune de Paris qui a environ quatre pieds, mefure connue des marchands de tous les pays; cette remarque me paroît néceffaire pour éviter la confusion & les erreurs qui pourroient naître de la diverfité des aunės qui font en ufage en Allemagne & ailleurs. V. L'uniffant du front.

Le quatrième bandage de la tête, eft celui que les Médecins nomment uniffant ou incarnatif à caufe de fon ufage: fa longueur eft de deux ou trois aunes, & fa largeur de deux pou ces. Il est fendu à fon milieu, de la longueur

[ocr errors]

de trois ou quatre travers de doigt (voy. pl. II. fig. f.); on le roule à deux chefs. Son principal usage eft de réunir les plaies du front ou du fommet de la tête ( voy. pl. 37. fig. 3 & 4. aa), & même les plaies oblongues & directes des autres parties, & fur-tout des fourcils; dans ce dernier cas la bande doit-être plus étroite. Voici la manière de l'appliquer: Après avoir panfé la plaie avec quelque baume & un emplâtre agglutinatif, & avoir appliqué à chaque côté une petite compreffe, on pose la fente b de la bande près de la plaie ; on conduit un des chefs c autour de la tête ; on vient le passer dans la fente, & on ferre fortement les deux jets de la bande dd, pour rapprocher les bords de la plaie le plus exactement qu'il eft poffible. On prend enfuite un globe de chaque main, & on les conduit tous les deux autour de la tête, en les changeant & les croifant toujours fur le front & l'occiput, comme dans la fig. 3, fous le menton & fur le fommet de la tête comme on le voit fig. 4; ce que l'on continue autant de fois que la longueur de la bande le permet. On replie enfin l'extrêmité de chaque jet, & on la fixe avec une épingle ou quelques points d'éguille, pratique que j'avertis, en passant, être d'usage dans tous les bandages de cette espèce. Si la plaie étoit trop longue pour pouvoir être réunie par ce moyen, il faudroit faire une autre fente à la bande dans un endroit convenable, & y faire auffi paffer l'un des deux chefs, pour pouvoir ferrer d'autant mieux le bandage & rapprocher plus exactement les bords de la plaie; ce moyen facilite, extrêmement la réunion & procure une belle cicatrice. Il est nécessaire, au refte, de laiffer, fi on peut, ce bandage en place pendant

Bandage pour la fai

gnéedu front.

fix ou huit jours & même davantage, & de ne l'ôter que lorfque les circonftances l'exigeront; la réunion s'en fera mieux & plus prompte

⚫ment.

V I. Bandage pour la faignée du front.

Le bandage dont les Chirurgiens fe fervent pour la faignée du front, fe fait avec une bande de trois aunes de long, fur environ deux ou trois travers de doigt de large. Il n'eft qu'à un chef: il y a deux façons de l'appliquer; l'une s'appelle difcrimen & l'autre fcapha. Voici comme fe fait le difcrimen: On applique la bande fur une compreffe qui couvre la plaie (voy. fig. 5.); Con la retient avec le pouce, & on en laiffe pendre environ un pied fur la face. On conduit enfuite l'autre jet roulé de la bande autour des tem ́pes & de l'occiput, en formant un circulaire b b, & revenant au même point. On releve enfuite le bout qu'on a laiffé pendre, & on le renverfe fur le front, le fommet de la tête & la future fagittale c jufqu'à l'occiput, où on l'arrête par le circulaire fuivant. Tout le refte de la bande s'emploie à faire des circulaires autour des tempes, du front & de l'occiput bb, en croifant toujours les jets, & on les fixe enfin avec des épingles ou quelques points d'éguille, comme je l'ai dit plus haut, ce qu'on fait auffi fur le milieu du front, pour contenir d'autant mieux le bandage. Le fcapha différe du difcrimen, en ce qu'on ne, commence pas, comme dans celui-ci par des circulaires autour des tempes, mais par des tours obliques, en partant du front, paffant entre le fommet de la tête & l'oreille, (fig. 6. ab. ) juf qu'à l'occiput, & de-là revenant au commence:ment par le côté oppofé, fous l'oreille b. On ren

[ocr errors]

verfe enfuite obliquement la partie qu'on avoit laiffé pendre fur le côté gauche c, entre le fommet de la tête & l'oreille, pour former une efpèce d'angle fur la partie antérieure & poftérieure de la tête, & que les parties a, b, c enveloppant la tête forment une espèce de bâteau; ce qui a fait donner à ce bandage le nom de fcapha. On fait quelques tours encore en fuivant la direction de ce bâteau; on finit par des circulaires autour des tempes & de l'occiput, & on fixe la bande avec des épingles ou quelques points d'éguille.

VII. Bandage noué pour les tempes.

Le feptième bandage eft appellé noué, à cause du grand nombre de nœuds formés par fes croifemens fréquens ; on lui donne encore les noms d'étoilé & de folaire, parce que fa figure a quelque rapport avec celle d'une étoile ou du foleil. C'est un bandage très-utile (a) lorsque les artères temporales font ouvertes, dans l'artériotomie ou par une plaie accidentelle ; il arrête ordinairement très-bien l'hémorragie dans ce cas. La bande doit avoir fix aunes de long fur deux travers de doigt de large; on la roule à deux globes. Voici la manière de l'appliquer: On met d'abord fur la plaie trois compreffes graduées affez épaiffes; on pofe enfuite le milieu de la bande fur la tempe oppofée, & l'on conduit fes deux chefs, l'un par devant (voy. pl. 37. fig. 7. a.) & l'autre par derrière, de manière qu'ils viennent fe rencontrer fur la plaie c. On les croise alors en formant une espèce de noeud, & l'on

(a) C'est pourquoi je m'étonne que quelques Modernes n'en aient point parlé.

L'étoilé

ou le folaire

« ÀÌÀü°è¼Ó »