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après l'extirpation du polype ou la perforation des narines collées contre-nature. Pour l'appliquer, on pofe le milieu de la bande fur le nez, on abbat les chefs fupérieurs bb de chaque côté on les, conduit à la nuque, on les y croise, on les ramene autour du front cc, & on les attache avec un nœud d, ou on les fixe avec des épingles contre le bonnet; on releve les chefs inférieurs fur les narines, les joues & les tempes f, & on les conduit autour de la tête & du front g g de la même manière que les fupérieurs. Il faut, au refte, observer en général, dans tous les bandages à quatre chefs, de porter toujours les chefs fupérieurs en embas, & les inférieurs en haut, de manière qu'ils fe croisent fur la partie affectée, & qu'ils puiffent la couvrir & la contenir plus exactement.

XIII. Cheveftre fimple.

Les Chirurgiens donnent le nom de chevef- Le cheveftre tre fimple à un bandage qu'ils emploient pour fimple. la fracture & la luxation d'un côté de la mâchoire inférieure: fa longueur eft d'environ quatre aunes fur deux ou trois travers de doigt de large, & il fe roule à un chef. Voici la manière de l'appliquer Après avoir fait la réduction & avoir couvert la partie d'un emplâtre ag-glutinatif, & même fi l'on veut, d'une attelle faite avec du gros carton (voy. pl. VIII. fig. 9.), qu'on enveloppe d'une compresse pliée en

déplacer ces os, qu'a les retenir dans leur fituation naturelle. C'eft apparemment à caufe de cela qu'Hippocrate les avoit déja déconfeillés, dans fon livre fur les fractures; car les emplâtres agglutinatifs fuffifent fouvent pour maintenir ces os en place, après qu'on en a fait la réduction.

Tom. IV.

A a

Le cheveftre double.

huit doubles trempée dans l'eau-de-vie; attelle
dont on peut cependant se paffer: on y met
l'appareil que j'ai propofé ci- deffus part.
I. liv. II. chap. IV. pour la fracture des mâ-
choires; on commence enfuite par appliquer
le commencement de la bande à l'occiput, &
on l'affujettit par deux circulaires ( voy. fig.
14. a, b.); on arrête la partie qui fuit avec
une épingle, fur la tempe du côté oppofé, que
je fuppofe être le gauche b; on replie la bande
& on la mene le long de la joue gauche c
fous le menton d, & de-là fur la joue & la
tempe faines; puis on la ramene au côté ma-
lade b cd, en paffant par le fommet de la tête.
Après avoir fait trois tours de cette manière
on conduit la bande de la gorge vers la nu-
que, & de-là fous l'oreille, fur la mâchoire af-
fectée & la partie antérieure du menton fg,
& après avoir de nouveau paffé par le menton,
on la conduit derechef à l'occiput en paffant
fur le côté de la mâchoire & fous l'oreille du
côté fain, & l'on réïtére ce tour une feconde
fois; enfin, s'il refte encore une partie de la
bande, on la renverfe de l'occiput fur le front
& on l'acheve par des circulaires a b. Pour
empêcher le bandage de fe relâcher, il eft bon
de l'arrêter aux endroits où les jets de la bande
fe croifent de part & d'autre, avec des épin-
gles ou quelques points d'éguille. Ce bandage,
que je propofe ici pour les fractures de la mâ-
choire, convient auffi très-bien dans les luxa-
tions de cet os, après qu'en en a fait la réduc
tion.

XIV. Cheveftre double.

Lorsque la mâchoire eft fracturée des deux

côtés, on fe fert du cheveftre double, qui fe fait avec une bande longue de fix aunes, large de deux ou trois doigts, & roulée à deux chefs; on l'applique de la manière qui fuit: Avant toutes chofes, on reduit les parties fracturées ou luxées, on y applique un emplâtre agglutinatif, & fuivant quelques-uns, ce qui n'eft pourtant pas néceffaire, une écliffe de gros carton de la même figure que celle de la mâchoire, qu'on enveloppe d'une compreffe pliée en plufieurs doubles, & qu'on perce au milieu pour recevoir le menton ( voy. pl. VIII. fig. 10.); on fait tenir cette écliffe par un aide, après quoi l'on applique le milieu de la bande fur le menton; on porte en même tems fes deux chefs fur les joues & les tempes (voy. pl. XXXVI. fig. 15. ab), jufqu'au fommet de la tête c; on les change & on les croife; puis on les ramene chacun par le côté oppofé, à l'endroit où l'on a commencé; on répéte deux fois la même manoeuvre; changeant alors de nouveau les chefs, on les porte du fommet de la tête à la nuque où on les croife & de-là vers la mâchoire & la partie antérieure du menton de; on les y croise de nouveau & on les mène à la nuque. On les porte enfin de la nuque au front, & l'on fait plufieurs circulaires autour du front, des tempes & de l'occiput, autant que la longueur de la bande le permet; on la fixe exactement avec des épingles ou quelques points d'éguille, non-feulement à fes extrêmités, mais encore fur le vertex & fur les tempes. Le cheveftre fimple, dont j'ai tantôt donné la defcription, peut très-bien fuppléer à celui-ci.

Fronde à

pour les mâchoires.

XV. Fronde pour la mâchoire.

Il y a des Chirurgiens qui fe fervent, au lieu quatre chefs des deux cheveftres, d'une fronde à quatre chefs, longue d'un peu plus d'une aune fur quatre à fix doigts de large, & percée d'un petit trou au milieu, comme beaucoup plus fimple & cependant affez commode (voy. pl. 33. fig. 16.). Après avoir reduit la mâchoire & l'avoir couverte de l'appareil convenable, on fait entrer le menton dans le trou dont j'ai parlé (voy. fig. 17. a); on prend les chefs fupérieurs, comme je l'ai dit en parlant de la fronde du nez (§. XII.), on les conduit à la nuque, on les change en les croifant, on les mene de chaque côté fur le front & on les y attache; on fait monter enfuite les chefs inférieurs fur le fommet de la tête en paffant par les joues, & on les attache avec un noud, ou on les arrête au bonnet avec des épingles: on peut auffi, fi la bande eft affez longue, la ramener fous le menton & l'y fixer.

Bandage pour les lé

vres.

XVI. Bandage pour les lèvres.

Les Chirurgiens fe fervent avec fuccès, après, l'opération du bec-de-liévre & dans les autres plaies des lévres, d'une efpèce de fronde ou bande à quatre chefs, telle à-peu-près que celle qui fert pour le nez & que j'ai décrit §. XII., mais large feulement d'un travers de pouce, pour contenir les médicamens, les emplâtres & les compreffes que l'on met fur la partie. Ainfi, dans le bec-de-liévre, après avoir fait l'incifion fuivant les regles, & avoir rapproché les bords de la plaie au moyen des éguilles & des emplâtres agglutinatifs, on y applique cette

fronde dont le milieu doit être entier (voy. fig. 18.), fur la lévre; on conduit d'abord les chefs fupérieurs bb à la nuque & enfuite au front, & on les y attache par un noeud c, ou on les arrête au bonnet avec des épingles; on amene enfuite les chefs inférieurs dd à l'occiput en paffant par les joues, & on les ramene antérieurement fur le front, où on les fixe par un nœud ou avec des épingles. Je fçais qu'il y a des Chirurgiens qui fe fervent pour le becde-liévre, d'une espèce de bandage uniffant ( pl. II. fig. f ) fait avec une bande longue d'une aune, large d'un travers de doigt, & fendue à fon milieu de la longueur d'environ deux doigts, de la même façon à-peu-près que dans le bandage uniffant du front (voy. pl. 37. fig. 3.); mais comme il exerce une trop forte preffion fur les éguilles, il eft, dans ce cas, non-feulement incommode, mais encore dangereux; & la raifon, de concert avec l'expérience, nous porte à le rejetter; on peut cependant s'en fervir pour les plaies des lévres.

XVII. Le mafque.

On fe fert, dans les brûlures confidérables Le mafque, de toute la face, d'une espèce de masque de toile, percé de différens trous aux endroits qui répondent aux yeux, au nez & à la bouche (voy. pl. XXXVII. fig. 19. ); on le trempe dans quelque liqueur appropriée, & on l'applique fur la face, après y avoir fait des fomentations ou l'avoir frottée avec quelque onguent convenable, ainfi que je l'ai expliqué ci-deffus en parlant du traitement de la brûlure de la face (voy. part. I. liv. IV. chap. XV.). Pour que ce mafque tienne mieux, on y attache pour A a iij

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