Bandage Pour l'hernie de l'ombilic. Le T pour rer davantage la plaie; on finit par des circu laires ou des doloires, & l'on arrête les extrêmités de la bande avec des épingles ou quelques points d'éguille. IV. Bandage pour l'exomphale. On prend une ceinture de cuir, ou de toile de coton garnie d'un écuffon, ou rond, comme dans la pl. XXIV. fig. 6. A, ou quarré, comme dans la pl. XXXVIII. fig. 5. A; on applique cet écuffon fur le nombril, après avoir reduit l'hernie; on entoure le ventre avec la ceinture BB pl. XXIV. fig. 6., & on l'arrête avec la boucle C, ou de telle autre manière que l'on voudra. Pour empêcher la ceinture B B, pl. XXXVIII. fig. 5., de tomber, fur - tout dans les perfonnes graffes, on la foutient par-devant & par-derrière par un scapulaire, qu'on fait avec une toile bien forte. On l'empêchera auffi de monter, en y attachant, fous l'écuffon, une bande de linge très-fort, ou de toile de coton fendue en deux chefs, que l'on fera paffer entre les cuiffes fur chaque feffe, pour venir s'attacher aux aînes contre la ceinture en B B, avec des cordons ou autrement. V. Le bandage en T, pour l'anus, le fcrotum, le périné, le vagin, &c. On fe fert utilement du bandage d'Heliodore, l'anus, le ou en T (voy. pl. II. fig. h & pl. XXXVIII. périné, le va- fig. 1o. & 11.) pour les fiftules & les abfcès gin, &c. fcrotum, le de l'anus, les fractures de l'os facrum, les lu-xations du coccyx, le gonflement des hémorroïdes, l'opération de la taille, les plaies, les ulcères & les autres affections du périné; voici la manière de l'appliquer: Après avoir panfé la partie avec les médicamens & les emplâtres ap- , 1 Bandage d'Arnaud pour l'anus. l'anus, du scrotum & du périné. La bande fig. 13. fert principalement pour les tumeurs du fcrotum, telles que l'hydrocele & le farcocele. Les François l'appellent la bourse. VI. Bandage d'Arnaud pour l'anus. Feu M. Arnaud, fameux Chirurgien de Paris, a inventé, pour les fiftules & les abfcès de l'anus, une espèce de bandage que Garangeot vante beaucoup (a): en voici la defcription: On applique d'abord un fcapulaire femblable à celui de la pl. III. fig. 1. c, mais un peu plus long, pour qu'il puiffe descendre jufqu'à l'hypogastre, & la ferviette B, de la manière que je l'ai expliqué ci-deffus (chap. IV. fect. III. §. XII. ); on coud enfuite à l'endroit où le fcapulaire fe joint à la ferviette fur le dos, par exemple dans l'intervalle a a pl. XXXVIII. fig. 14. trois ou quatre rubans de fil dont on verra bientôt l'ufage. On prend une autre bande large de cinq ou fix doigts & longue d'un peu plus d'une aune; on la fend suivant fa longueur, à deux palmes près, qui doivent refter entières, comme la partie b dans la même figure. On coud auffi à l'extrêmité cc de cette bande, trois ou qua tre rubans de fil, qui doivent être noués avec ceux qu'on a coufus à la ferviette aa; par ce moyen, on peut, fuivant Garangeot, renouveller autant qu'on veut le bandage fans fatiguer & fans incommoder le malade (b). Après avoir (a) Opérat. de chirurg. chap. de l'abfcès de l'anus, édit. I. pag. 401. Dans la feconde édition il ne parle pas de fon inventeur. (b) Garangeot ne défigne point l'ufage des chefs inférieurs de cette bande. Il n'eft pas douteux cependant appliqué fur la fiftule les médicamens appropriés, avec les tentes, la charpie & les compreffes, on joint ensemble les deux rubans des deux bandes, fur le dos, en les nouant en a a & cc; on paffe enfuite entre les cuiffes les deux chefs dd de la bande en paffant fur l'anus, & on les renverse fur le ventre pour les arrêter fur les aînes à la ferviette, l'un à droite, l'autre à gauche. Si après l'opération l'hémorragie étoit confidérable, comme il arrive quelquefois, on placera à côté du malade, un aide qui comprime fortement la partie avec la main pendant une ou deux heures. Le principal avantage de ce bandage, fuivant Garangeot, c'eft qu'il embraffe exactement & comprime fortement l'appareil, parce qu'on peut le ferrer étroitement en l'attachant au fcapulaire, qui a un point fixe fur les épaules. Mais, fuivant la description qu'en donne cet Auteur, il ne fçauroit produire cet effet; je fuis même perfuadé que le T ordinaire eft auffi propre, s'il ne l'eft même davantage, à remplir les mêmes indications, pourvu qu'on l'attache au fcapulaire, comme dans la fig. 11, & qu'il foit fait avec de la bonne toile, fur-tout fi l'on emploie pour tout le bandage, ou du moins pour la ferviette, de groffe toile de coton, & qu'on ferre bien les chefs. VII. Bandage noué du périné pour arrêter l'hémorragie après l'opération de la fiftule à l'anus, ou de la taille. Bandage Peu de Chirurgiens fe font occupés du foin noué du péri qu'on ne doive les arrêter de part & d'autre fur les aînes à la ferviette, comme dans l'ufage ordinaire du bandage en T. Sans cela on ne voit pas l'utilité des rubans. Cc iij né. d'arrêter l'hémorragie par le moyen du bandage, après l'opération de la fistule à l'anus, ou de la taille; & l'on ne trouve prefque rien làdeffus dans les livres (a). Il y a cependant des exemples de morts caufées par cette hémorragie. Je me fuis donc appliqué à imaginer un bandage plus propre que ceux qu'on a décrits jufqu'à préfent à remplir cette indication; & je propofe le fuivant comme préférable à tous les autres. Prenez une bande longue de huit ou dix aunes, ou tout au moins de fix, large de trois doigts & roulée à deux chefs. Après avoir bien tamponé la plaie avec de la charpie brute trempée dans l'alchool, & l'avoir couverte de fortes compreffes, ainfi qu'on le pratique ordinairement dans les grandes hémorragies, appliquez le milieu de la bande fur le périné; conduifez le chef antérieur fur l'aîne gauche (voy. pl. XXXVIII. fig. 15.) d'a & b jufqu'à l'os des îles c, & faites monter le chef postérieur au même endroit, en paffant fur les felles; ferrez fortement & croifez les deux chefs, & menez l'antérieur tranfverfalement fur le ventre d, & le poftérieur fur l'os des îles gauche e, en paffant fur le dos ou les lombes; croifez de nouyeau & faites defcendre le chef antérieur par l'aîne droite f, & le poftérieur par la feffe gau (a) Quelques-uns ont prefcrit, à la vérité, de lier pour cet effet l'artère coupée avec une éguille courbe, comme je l'ai dit ci-deffus en traitant de la lithotomie; mais cette artère eft quelquefois fi profonde, qu'on ne peut la découvrir, ou du moins y porter les mains pour la lier. On peut alors, il eft vrai, comprimer l'artère au moyen d'une petite compreffe trempée dans une liqueur ftiptique; mais fi cela ne fuffifoit pas, il faudroit avoir recours au bandage. |