poignet, & la conduifant fur le dos de la main on la fait paffer entre les doigts auriculaire & annulaire, puis revenant fur le dos de la main entre ce dernier doigt & celui du milieu, on la porte au carpe fur la compreffe pour croifer l'autre jet. On répéte trois fois cette circonvolution autour du doigt annulaire & du carpe, on finit par autant de circulaires autour de celuici que le permet la longueur de la bande, & on l'arrête à l'endroit où elle finit. pour les brû X I. Bandage pour les brûlures de la main. Après avoir appliqué l'appareil convenable Bandage on prend une bande de cinq aunes de long lures de la fur un pouce de large; on commence par deux main. circulaires autour du carpe, on la conduit par la paume de la main au doigt auriculaire qu'on couvre par des doloires afcendans, depuis fa base jusqu'à son extrêmité, & par des doloires defcendans depuis fon extrêmité jufqu'à fa bafe; on va enfuite au doigt annulaire, que l'on couvre de la même manière, puis à celui du milieu & à l'index (voy. fig. 18. a, b, c, d. ). On continue par des circonvolutions e e e autour du métacarpe, entre le pouce & l'index; & le métacarpe étant ainfi couvert, on va couvrir le pouce f, comme les autres doigts; on fait enfuite quelques doloires ggg autour de la partie inférieure du métacarpe, & l'on acheve par des circulaires au même endroit h, où l'on avoit commencé. Les François ont donné à ce bandage le nom de gantelet, parce qu'il enveloppe toute la main comme un gant; il empêche que les doigts ne fe collent entr'eux où avec la main, ce que j'ai vu arriver quelquefois par la négligence du Chirurgien. On peut encore faire ce Bandage pour la fracture du pou ce. Bandage ture d'un au bandage avec une bande plus longue, que l'on roule autour de la main & tant dans les interftices de des doigts, en met ceux-ci des bande lettes chargées de quelque huile ou onguent appropriés. XII. Bandage pour la fracture du pouce. La fracture du pouce demande le bandage fuivant: Après avoir fait la réduction comme je l'ai dit ailleurs, part. I. liv. II. chap. VII. §. XI. on prend une bande longue d'une ou de deux aunes & large d'un pouce, roulée à un chef; on fait deux circulaires autour du carpe, puis on la conduit fur la fracture, où l'on fait trois autres circulaires. On y applique enfuite deux attelles de gros carton de la largeur d'un doigt, l'une en dehors, l'autre en dedans du pouce, après y avoir auparavant placé deux petites compresses, dont on peut cependant se passer. On affure ces attelles par deux ou trois circulaires; on ramene enfin la bande au carpe, & on l'y arrête après quelques tours. S'il y avoit fracture aux deux phalanges, le bandage feroit le même, avec cette différence qu'on le répéte fur chaque fracture féparément, & que les attelles doivent couvrir toute la longueur du doigt. XIII. Bandage pour la fracture d'un autre doigt. Lorfqu'un autre doigt eft fracturé, le bandage pour la frac- précédent a encore lieu, avec cette difference, qu'on embraffe avec la bande le doigt voifin, pour lui fervir de foutien & de point d'appui & accélerer la réunion. tre doigt, XIV. Bandage pour la fracture de plufieurs doigts. pour la frac Lorsqu'il y a plufieurs doigts fracturés, après Bandage en avoir fait la réduction, on fait d'abord deux ture de plucirculaires autour du carpe avec une bande de fieurs doigts. trois aunes de long fur deux doigts de large; on la porte fur les doigts fracturés par le dos de la main, & on les enveloppe tous de manière qu'il n'y ait aucune inégalité & que tout foit bien couvert. On applique enfuite fur la paume de la main une plaque de gros carton, représentée pl. XXXVI. fig. 5. semblable à celle que j'ai propofé pour le métacarpe (§. IV. ) & on l'affujettit exactement avec quelques tours de bande. D'autres penfent qu'il vaut mieux tenir les doigts un peu fléchis, & remplir la main avec une pelotte, que l'on afsujettit auffi avec la bande. De quelque manière qu'on ait procédé, on ramenera la bande au carpe & on l'y arrêtera. On mettra enfin la main en écharpe, jufqu'à ce que le cal foit bien formé. X V. Le demi-gantelet pour la luxation des doigts. pour la luxa L'expérience journaliere apprend que les lu- Bandage xations des doigts fe guèriffent ordinairement tion des d'elles-mêmes, & qu'il fuffit de faire une légére doigts. extenfion. Cependant fi l'ancienneté du mal, la foibleffe extrême de l'articulation, ou d'autres circonftances exigent un bandage, on ufera du fuivant. On fait deux circulaires autour du carpe avec une bande d'une aune & demie de longueur & d'un doigt de large, comme dans la fracture des doigts; on la porte enfuite fur le dos de la main vers le doigt luxé; on la mene autour de la jointure où s'est faite la luxation, Bandage tation des & après y avoir fait un croifé, on revient au XV I. Bandage pour l'amputation des doigts. Le bandage dont on fe fert lorfqu'une partie pour l'ampu- d'un doigt a été emportée par quelque accident, doigts. ou qu'on en a fait l'amputation pour caufe de gangrene, de carie, ou autre femblable, est le même que celui que j'ai propofé ci- deffus pour le penis. Après avoir panfé la plaie avec les médicamens appropriés, & l'avoir couverte de charpie, d'un emplâtre & d'une compreffe en croix de malte (voy. pl. II. fig. e) on prend une bande d'un pied de long fur un doigt ou un pouce de large, qui eft représentée pl. II. lett. e, & on la roule autour de la partie, pour contenir l'appareil. Bandage tation de la XVII. Bandage pour l'amputation de la main ou de l'avant-bras. Lorfqu'on a fait l'amputation de la main ou de pour l'ampu- l'avant-bras, après avoir appliqué l'appareil conmain ou de venable (voy. part. II. chap. XXXVI. §. VIII.) on l'avant-bras. prend une bande de cinq ou fix aunes de long fur deux ou trois doigts de large & roulée à deux chefs. On pofe fon milieu au travers de la main au-deffus du moignon, à l'endroit marqué par la lett. c, pl. XXXVIII. fig. 19. & l'on y fait trois circulaires, pour affujettir exactement l'appareil qui couvre la plaie a; on mene enfuite l'un des deux chefs de c en d pour revenir par l'autre côté du moignon, où on l'engage fous l'autre chef avec lequel on fait le tour du membre. On renverse ensuite obliquement le premier chef, & on le ramene à l'extrêmité du moignon c, au même point d'où il étoit parti, ainsi qu'on le pratique dans la capeline pour la tête & pour la clavicule. On répéte les mêmes circonvolutions jufqu'à ce que le moignon & l'appareil foient bien recouverts, & qu'on juge que celui-ci eft fuffifamment affuré; on arrête alors l'extrêmité du chef le plus court par des doloires qu'on fait en montant & en defcendant avec le plus long, & l'on fixe la fin de celui-ci avec des épingles ou quelques points d'éguille. Il faut obferver toujours de bien ferrer la bande pour affurer d'autant mieux l'appareil, & pour arrêter le fang dans les vaiffeaux coupés. L'application du bandage étant achevée, on fait coucher le malade; on place le moignon fur un oreiller, & on fait tenir à côté du lit un aide qui le comprime fortement avec fes mains jufqu'à ce qu'il n'y ait plus d'hémorragie à craindre. On ne doit point lever l'appareil avant le troifième jour, à moins qu'on n'y foit forcé ; & lorfqu'on y vient, il faut procéder avec beaucoup de ménagemens, & n'ôter que ce qui fe détache. aifément. Enfin, lorfque le malade eft en état de fe lever, on met le moignon en écharpe (voy. fig. 17. cc) jufqu'à parfaite guèrifon. XVIII. Bandage pour l'amputation du bras. Lorsqu'on a fait l'amputation du bras au- Bandage |