LET TRE DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÈQUE DE CAMBRAY, Sur l'infaillibilité de l'Eglise tou chant les Textes dogmatiques , où il répond aux principales Objections. E vais tâcher , Monsieur , de répondre éxactement à toutes les Objections qu'on yous fait contre mes Instructions Pastorales , & j'espere que vous serez content de mes rés ponses,, qui seront une espece d'abregé de cette controverse. Premiere Objection. Dequel droit M. de Cambray propose-t'il dans ses Instructions Pastorales l'infaillibilité de l'Eglise sur les textes, comme la doctrine de l'Eglise ? Ne sçait-il pas que l'Eglise n'a jamais rien décidé sur ce point? Réponse. 1. Quand les Evêques assemtre inftruc- blez à Rimini se tromperent sur du 1. Juil. un texte , toute l'Eglise regarda let 1708. cetre erreur comme un extrême peril de la foi , & tous les Catholiques crûrent qu'il étoit impossible , à cause des promesses, que l'Eglise entiere combat dans cette erreur , où tant d'Evêques écoient tombez. Donc tous les Catholiques croyoient alors qu'il est impossible en vertu des Voyez no po 229 pe dans un tel jugement , quoiqu'un grand nombre d'Evêques puisse s'y tromper. 2. Le Concile de Calcedoine, Tom. 4. loin de regarder l'héreticité des Concil.act. textes de Neftorius comme un 8.p. 621. fait de nulle importance , s'attacha à traiter d'héretique le faint & fçavant Evêque Theodoret,s'il Vogezenca refusoit de croire cette hereticité de 1908. d'une croyance certaine & abfo- p• 2 3 9. luë. C'est visiblement supposer que l'infaillibilité de l'Eglise dans de tels jugemens est une vérité révelée, en sorte que la proposition contradictoire est une heresie. 3. Le V. Concile n'a décidé Voyez la que sur l'héréricité des trois tex- page 313. tes. Il est reconnu pour nique. Le VI. & le VII. Concile font confirmé. Celui de Con- Tom.s. stance l'a fait aufli. Ce V. Con. Coacil. cile déclare qu'il prononce avec do 297 æculine coll. 8. p. 568. Cortra. Mocizn. p. 261. une autorité infaillible en vertu des promesses. Rien n'est plus décisif. Les Schismatiques , tels que Facundus , s'oppofoient à la condamnation des trois textes parce qu'ils supposoient mal å propos que ces textes avoient été Voyez no approuvez à à Calcedoine. Ils tre Instruc. de 1903. soûtenoient que tout étoit ren versé, s'il étoit permis de dire qu'un Concile s'est trompé sur des textes , & qu'un autre Con cile a corrigé cette erreur de Epist . ad fait, Le Pape Pelage II. convenoit dece principe fondamental, Voyez no- & répondoit que le Concile de tre infruc. Calcedoine n'étant ecumenique de 1708. que jusqu'à la fixiéme Session, il n'avoit été infaillible que jufqu'à cette Session, & que dans les autres suivantes il avoit pû fe tromper. Donc les Schismatiques étoient d'accord avec le Siege Apostolique & avec le V. Concile même , pour croire Epifc. 16triz. 280. |