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Réponse.

1. Ce préjugé qu'on fuppofe fi étendu prouveroit feulement qu'un parti très-puiffant & trèsfubtil a ébloui en quelques endroits de la France beaucoup de perfonnes, qui ne s'en font pas défiées. Le mal commence par des Répetiteurs de Licence. Un Syndic de Faculté n'eft pas affez ferme pour les Thefes. Un certain nombre de Docteurs n'étudient cette queftion que dans les Ouvrages du parti. Ce préjugé fe répand dans quelques grandes Communautez. Mais peut-on oppofer cette féduction aux anciens Conciles aux Conftitutions du faint Siége, & aux actes folemnels du Clergé de France souscrits par plus de 400. Evêques depuis environ

70. ans?

,

2. Ceux mêmes dont on nous

objecte la prévention, feront les premiers pour nous, quand on leur aura démêlé le véritable état de la queftion, d'avec toutes les vaines fubtilitez par lesquelles le parti l'a déguifé. On répondra peut-être que j'avance ceci en l'air. Mais envoici lapreuve courte & claire. Ces Théologiens féduits en ce point par les infinuations flateufes du parti, ne fçauroient être plus prévenus que le parti même. Or eft-il que le parti même, de peur d'exciter contre lui l'horreur de tous les Catholi

ques, crie que l'Eglife eft infaillible en vertu des promeffes fur les textes de fes fymboles, de fes canons, de fes décrets géneraux, & même fur tout les points de discipline. Le parti crie point Juftif. d'es de queftion de fait fur les fymboles filen. pag. 5 fur les canons. Le parti crie, bidem 7 que pour les textes propres de 148. Eglife,comme de fes fymboles &

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Inftruct. de 1708. part. 2.

1b dem 195. jui.

ante..

'de fes canons,...

'elle ne peut fe

tromper fur la fignification des paroles, dont elle les compofe. Nous n'avons donc qu'à montrer que la condamnation du texte. de Jansenius, reçûë de toutes les Eglifes avec le ferment du formulaire, eft un de ces decrets géneraux, qui font équivalens à des canons, & c'est ce que nous avons fait. Le parti ajoûte que l'Eglife eft infaillible en vertu des promeffes fur tous les textes qui compofent le corps de la tradition en chaque fiécle, & nous lui avons montré que les textes des cinq Conftitutions, qui font inféparables de celui de Jansenius, font encore plus effentiels au corps de la tradition du XVIIe fiecle , que les textes de faint Ambroife, de faint Jerôme, de faint Auguftin & de faint Cyrille ne font néceffaires au corps de la tradition du IV, & du Ye fiecle

de l'Eglife. Enfin nous avons dit au parti,que l'Eglise ayant en vertu des promeffes une vraye infaillibilité dans les points même de fimple discipline, elle ne fçauroit faire jurer fes Miniftres en vain sur un fait de nulle importance pour le droit,& témerairement fur une autorité capable de les tromper. Voilà les aveux décififs du parti, d'où nous tirons avec évidence tout ce que nous avons demandé. Oferoiton dire que les Evêques & les Docteurs furpris par le parti nous refuseront ce que le parti même nous accorde ?

3. Quand même un grand · nombre d'Ecoles de France fe trouveroient dans l'état, que le parti dépeint avec tant d'exageration, que s'enfuivroit-il de là? S'imagine-t'on qu'une doctrine n'est point contenue dans la tradition génerale, quand elle

eft obfcurcie & contredite dans un païs particulier? Le dogme catholique oppofé aux Rébaptifans n'étoit-il pas contenu dans la tradition, quoiqu'il fut obfcurci & contredit dans l'Eglife d'Afrique par les nombreux Conciles de faint Cyprien, & dans celle d'Afie par ceux de Firmilien ? Le dogme catholique oppofé au Demipelagianifme n'étoit-il pas contenu dans la tradition quoiqu'il fût obscurci & contredit dans les Gaules, quand faint Profper racontoit à faint. Auguftin,que de faints Perfonnages crioient très-fortement contre fes Ecrits, qu'ils leur oppofoient Fancienneté de la doctrine contraire, & qu'ils prétendoient que le texte de l'Epître de faint Paul' aux Romains n'avoit jamais été interpreté par aucun commentateur Ecclefiaftique comme S. Auguftin l'interpretoit S. Profper

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