Mais jufqu'où mon efprit fe va-t-il égarer? Je fçaurai les connoitre ; & ma jufte vengeance Fin du quatrième Alte. 光熊光 ACTE V SCENE PREMIERE. ALEXANDRE feul. C'En eft donc fait : je vais rejoindre Ma riamne; Au fort qu'elle a fubi mon pere me condamne! ment ? Se trouve plus de calme & de foulagement? La crainte de la mort nous trouble & nous accable : Dans cet état funefte où la rigueur du fort Et qu'à mes yeux encore, offrant ce que je perds, SCENE II. ALEXANDRE, SALOME.. ALEXANDRE.. IL eft temps de finir votre haine, Madame, mon trépas, le meurtre de la Reine, Si je Si je puis obtenir une grace derniere, SALOM E. Prince, tout ce difcours a lieu de me surprendre; De mes foins cependant vous pouvez tout attendre Mais que puis-je pour vous? ALEXANDRE. L'état où je me voi M'apprend trop que vos foins peuvent tout fur le Roi Daignez m'en accorder le fecours favorable; Vous le devez aux vœux d'un Prince déplorable. Euffai-je merité tous les maux que je fens, Le fupplice nous lave, & nous rend innocens. Tout vous porte à remplir le defir qui me preffe; Vous fçavez quelle ardeur m'attache à la Princeffe. Ne puis-je....... SALOME. Ignorez-vous quel eft votre pouvoir, Prince? Vous êtes libre, & vous pouvez la voir : Dans vos juftes defirs rien ne peut vous contraindre Et du courroux du Roi vous n'avez plus à craindre: Les foins de la Princeffe ont calmé fon transport, Un moment a changé l'horreur de votre fort; Ce que n'ont pû les cris de toute la Judée, Votre grace, Seigneur, lui vient d'être accordée. ALEXANDRE. Quoi, du courroux d'Hérode elle arrête le cours? Et je dois à fes foins le falut de mes jours? SALOME. Je l'ai vue à fes pieds, Seigneur, j'ai vû fes larmes, Relevant le pouvoir & l'éclat de fes charmes, Attendrir votre pere, ou plûtôt de fon cœur Défarmer tout à coup l'inflexible rigueur; Confondre en fes tranfports unchaine éclatante. Ce fuccès ne doit point étonner votre attente; N Une grace nouvelle animoit fes difcours, N'a montré tant d'attraits, ni le Roi plus d'amour. Dépendoit...... ALEXANDRE. Et dit-on quel en eft le falaire ? Et qu'importe, Seigneur, dans cette extrémité, ALEXANDRE. Non, je n'accepte point cette funefte grace: SALOME. Le Roi vient; il pourra vous entendre. Et fans pouffer plus loin un confeil hazardeux, Pour mieux vous éclaircir, je vous laiffe tous deux. O SCENE III. HERODE, ALEXANDRE. HERODE. Ui, votre fort, ingrat, a pris une autre face; Vous vivrez, & je viens d'accorder votre grace. Mon cœur, dans fon espoir trop prompt à s'abuser, Aux foins de Glaphira n'a pû la refufer. De ma félicité j'ignore encor la suite. |