SCENE DERNIERE. HERODE, ALEX AND RE. ALCIME, ACHA S. ALEXANDRE. AH! Seigneur Reprenez tout mon fang, je vous l'offre fans peine. Ajoûtez mon fupplice à celui de la Reine. HEROD E. Où ta douleur, mon Fils, va-t-elle s'égarer? ALEXANDRE. Elle vient d'expirer. Mariamne n'eft plus? ALEXANDRE. Non, Seigneur, & la vie Dans ce même Palais lui vient d'être ravie Tandis qu'à l'échafaut qu'on venoit d'élever Tout un peuple éperdu l'attend pour la fauver. HEROD E. Satisfaits, tu le dois, le courroux qui t'enflâme, roux, Et quelque nœud facré qui l'uniffe avec vous. HEROD E. Frappe, tranche une vie à ta douleur offerte... J'ai fait mourir ta Mere... Il faut venger fa perte. Venge-la fur moi feul. Au comble parvenus Mes forfaits... ALEXANDRE. De fa mort les auteurs font connus, Vous entendez leurs noms dans les pleurs de So lyme. HERODE. Tu n'en dois qu'à moi feul imputer tout le crime. Dans fes décrets cachés nous punit l'un par l'autre ; truit.... ALEXANDRE. Vivez, & que bientôt la gloire qui vous fuit.... HERODE. 'Au plus grand des forfaits je ne dois point furvivre, Mariamne n'eft plus, c'est à moi de la fuivre. ALEXANDRE. Elle vous laiffe un Fils, que percent vos douleurs. Permettez que fa main puiffe effuyer vos pleurs. HEROD E. Crois-tu me confoler dans ma douleur amere, Elle me fuit par tout, je l'entends, je la voi, fort. Regarde un malheureux qui cherche ici la mort, Ja Ai lâ par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, quatre Tragedies de M. l'Abbé NADAL, qui avoient deja été imprimées, Saül, Herode Antiochus ou les Machabées, & Mariamne,avec diverfes autres pieces fugitives du même Auteur, dans lefquelles je n'ai rien trouvé qui me paroiffe devoir en empêcher F'impreffion. Fait à Paris le 23. Septembre 17341 Signé, GROS DE BOZE. PRIVILEGE DU ROI. OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre. A nos amez & feaux Confeillers lesGens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres desRequêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prevôt de Paris, Baillifs, Senechaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, Salut. Nôtre cher & bien amé le Sieur Abbé NADAL, nous ayant fait remontrer qu'il fouhaiteroit faire imprimer & donner au Public plusieurs ouvrages de fa compofition, & qui ont pour titre diverfes Pieces, Tragedies, & autres par ledit fieur Abbé NADAL,S'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilege fur ce neceffaires; offrant pour cet effet, de les faire imprimer en bon papier & beaux caracteres, fuivant la feuille imprimée & attachée pour modele fous le contrefcel des Préfentes. A CES CAUSES, voulant traiter favorablement ledit Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces prefentes de faire imprimer lefdits Livres ci-deffus fpécifiés, en un ou plufieurs volumes: conjointement ou feparément, & autant de fois que bon lui femblera, fur papier & caracteres conformes à ladite feuille imprimée & attachée fous notredit contrefcel, & de le vendre, faire vendre, & debiter par tout notre Royaume, pendant le temps de fix années confecutives, à compter du jour de la date defdites Préfentes: Faifons défenses à toute forte de perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance: Comme aufli à tous Imprimeurs-Libraires, & autres, d'imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, debiter ni contrefaire lefdits Livres ci dessus specifiez, en tout ni en partie, ni d'en faire aucuns extraits fous quelque prétexte que ce foit d'augmentation, correction, changement de titre ou autrement, fans la per miffion expreffe & par écrit dudit Expo fant, ou de ceux qui auront droit de lui; peine de confifcation des exemplaires contre |