Il ne m'offroit à toi que pour mourir ensemble. me Le Tyran... OSARPHI S. Ileft tems de vous montrer, Madame Qu'entens-je ? THARBIS. Jufte Ciel ! OSARPHIS. Une main immortelle,, Entre nous deux, Madame, a tranché la querelle, Dégage mes fermens (a Tharbis) & vous rend votre foi. THARBIS. Qu'il eft beau dans le cours d'une gloire fuprême, En de tels changemens à peine tu refpires. * La ferme s'ouvre l'on voit au fond du Theatre le fuperbe Trône des Rois d'Egypte, Mais devant vous, Seigneur, lorfque je trouve grace. Hé bien, tu vas regner, & l'Hebreu t'eft foumis : Voilà... AMENOPHIS. J'accomplirai ce qu'Ofarphis fouhaite. Prince, un mat feul fuffit dans la bouche d'un Roi, Maître dans ce Palais, que rien ne t'y contraigne. Ta vertu, je l'avoue, étonne mon courage. Des fiécles à venir prépare les deftins? Quel pouvoir inconnu, quelle main invifible Mais d'où vient cependant qu'au milieu de ta gloire Le modele des Rois & le rival des Dieux, OSARPHIS. Du Dieu d'Ifraël reconnois mieux la trace. › Tremble, fon regne approche, il eft tems qu'Ofarphis Pour de plus grands deffeins abandonne Memphis. AMENOPHIS.: Quoi donc oubliez-vous le fang qui vous fit naître Ce que ce jour, ce Ciel, l'Egypte vous doit être ? Et qui peut balancer de fi cher intérêts? OSARPHIS. Garde-toi de fonder ces auguftes fecrets. Vous fçavez quel peril nous menace, nous preffe,' OSARPHIS. Ce mortel qui cause tant d'effroi', Qu'enfin tu veux connoître.. AMENOPHIS. AMENOPHIS. Vous, cet Hebreu ? THARBIS. Moi! PHANE' S. Quel étrange mystére! AMENOPHIS. Le Fils de Thermutis. OSARPHIS. Jocabel eft ma mere. Seul fauvé par ta fœur de tant d'enfans profcrits. SCENE DERNIERE. THARBIS, AMENOPHIS, PHANE'S, ISMENE, PAMENE, GARDES. PHANE'S. U'attendez-vous Seigneur? venez dans ces mo Qua mens De l'Armée en vos mains recevoir les fermens. Et que AMENOPHIS. Toi-même auparavant songe à la foi jurée, Sa vertu dans ces lieux nous laiffe un grand exemple. Pour notre hymen, Madame (à Tharbis) allez m'at tendre au Temple, Allez, fi toutefois tremblans de leur côté Les Dieux qui l'habitoient ne l'ont point déferté. Fin du cinquiéme & dernier Acte. *Ailu APPROBATION. Ja par ordre de Monfeigneur le Gardes des Sceaux, un Manufcrit qui a pour titre, Ofarphis ou Moyfe, Tragedie, & j'y ai remarqué, que les regles de la Poëfie, auquel l'Auteur s'eft affujetti, ne font rien perdre à la dignité du fujet; & que dans les endroits où il a pû fe donner le plus de liberté, il n'avance rien dont la plus grande délicateffe en fait de Mœurs & de Religion puiffe être bleffée. Fait à Paris ce 3. Mai 1728. Signé, COUTURE. |