Cette voix qui trahit un feu fi légitinae, Cette voix infidéle, & l'organe du crime? tin! Il tire fon poignard. Zaïre! ah Dieu...ce fer échape de ma main. ZAYRE à Fatime. C'eft içi le chemin, vien, foutien mon courage, Il va venir. 2 FATIME. OR OSMANE. Ce mot me rend toute ma rage. ZAYRE. Je marche en friffonnant, mon coeur eft éperdu.... C'eft moi que tu trahis; tombe à mes pieds, parjure. Je me meurs, ô mon Dieu ! OR OSMANE. Otons-nous de ces lieux. Je ne puis fait ?... Qu'ai-je Rien que de jufte... Allons, j'ai puni fon forfait. SCENE DERNIERE. OROSMANE, ZAYRE, NE'RESTAN, CORASMIN, FATIME, ESCLAVES. OROSMAN E A Proche, malheureux, qui viens de m'arracher, De môter pour jamais ce qui me fut fi cher, Méprifable ennemi, qui fais encor paroître L'audace d'un Héros avec l'ame d'un traître, Tu m'impofois ici pour me deshonorer. Va, le prix en eft prêt, tu peux t'y préparer, CORASMIN. Oui, Seigneur. OROSMAN E. Il commence déja dans le fond de ton cœur. Tes yeux cherchent partout, & demandent encore La perfide qui t'aime, & qui me deshonore. Regarde, elle eft ici. NERESTAN. Que dis-tu : Quelle erreur!... Regarde-la, te dis-je. NERESTAN. Ah!que vois-je! Ah, ma Sour! Zaïre!... Elle n'eft plus. Ah, monftre ! Ah, jour hor rible! OROSMANE. Sa Soeur ! Qu'ai-je entendu? Dieu! feroit-il poffible? Barbare, il eft trop vrai : Vien épuifer mon flanc Lufignan, ce vieillard, fut fon malheureux pere, foible & trop OROSMANE fenfible Zaïre!... Elle m'aimoit? Eft-il bien vrai, Fatime è ... J'étois aimé ? Sa Soeur ?... FA TIME. Cruel voilà ton crime. Tigre altéré de fang, tu viens de massacrer Tu m'en as dit affez. O Ciel ! j'étois aimé ! Cruel! qu'attends-tu donc pour affouvir ta rage? En m'arrachant le jour fouvien-toi des Chrétiens OROSMANE allant vers le corps de Zaïre. Zaïre? CORASMIN. Hélas! Seigneur, od portez-vous vos past Rentreż; trop de douleur de votre aine s'empare, Souffrez que Nérestan.... NERESTAN. Qu'ordonnes-tu, barbare OROSMANE après une longue paufe. CORASMIN. pas. Mais, Seigneur.... OROSMAN E. Obéis, & ne réplique pas ; Vole, & ne trahis point la volonté fuprême D'un Soudan qui commande, & d'un ami qui t'ai me; Va, ne perds point de tems, fors, obéis....... à Né reftan. Et toi Guerrier infortuné, mais moins encor que moi, Ton Roi, tous tes Chrétiens aprenans tes malheurs, |