ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

N'en parleront jamais fans répandre des pleurs j
Mais fi la vérité par toi fe fait connoître,
En déteftant mon crime, ön me plaindra peut-être.
Porte aux riens ce poignard, que mon bras égaré
A plongé dans un sein qui dût m'être sacré,
Dis-leur que j'ai donné la mort la plus affreuse
A la plús digne femme, à la plus vertueule,
Dont le Ciel ait formé les innocens apas,
Dis-leur qu'à fes genoux j'avois mis mes Etats,
Dis-leur que dans fon fang cette main s'eft plongée,
Dis que je l'adorois, & que je l'ai vangée. Il fe tur.
Aux fiens.

Refpectez ce Héros, & conduifez les pas.

NERESTAN.

Guide-moi, Dieu puiffant, je ne me connois pas :
Faut-il qu'à t'admirer ta fureur me contraigne,
Et que dans mon malheur ce foit moi qui te plaigne.

FIN

Ji

'Ai lû par ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux la Tragédie intitulée, Zaïre, dont l'impreffion confirmera vraisemblablement le jugement que le Public en a porté, par l'extrême empreffement qu'il a marqué pour les representations. A Paris ce dix-huit Novembre mil fept cens trente-deux.

[ocr errors][merged small][merged small]
« ÀÌÀü°è¼Ó »