Zayre, tragedie: Representée a Paris aux mois d'aoust, novembre & decembre 1732, 3±Ç |
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32 ÆäÀÌÁö
Une fille , trois fils , ma superbe espérance , Me furent arrachés dès leur plus
tendre enfance ; O mon cher Châtillon , tu dois t'en souvenir . CH A TILLO N. De
vos malheurs encor vous me voïez frémir . LUSIGNAN . Prisonnier avec moi dans
...
Une fille , trois fils , ma superbe espérance , Me furent arrachés dès leur plus
tendre enfance ; O mon cher Châtillon , tu dois t'en souvenir . CH A TILLO N. De
vos malheurs encor vous me voïez frémir . LUSIGNAN . Prisonnier avec moi dans
...
36 ÆäÀÌÁö
Vous ... , hélas ! vousy ma fille ! Dissipeż mes soupçons ; ôtez - moi cette horreur ,
Ce trouble qui m'accable au comble du bonheur . Toi qui seule as conduit sa
fortune & la mienne , Mon Dieu qui me la rends , me la rends - tu Chrétiennez Tu
...
Vous ... , hélas ! vousy ma fille ! Dissipeż mes soupçons ; ôtez - moi cette horreur ,
Ce trouble qui m'accable au comble du bonheur . Toi qui seule as conduit sa
fortune & la mienne , Mon Dieu qui me la rends , me la rends - tu Chrétiennez Tu
...
37 ÆäÀÌÁö
Ô fille encor trop chere , Connois - tu con destin , sçais - tu qu'elle est ta mere ,
Sçais - tu bien qu'à l'instant , que son flanc mit au jour , Ce triste & dernier fruit d'
un malheureux amour , Je la vis massacrer par la main forcenée , Par la main
des ...
Ô fille encor trop chere , Connois - tu con destin , sçais - tu qu'elle est ta mere ,
Sçais - tu bien qu'à l'instant , que son flanc mit au jour , Ce triste & dernier fruit d'
un malheureux amour , Je la vis massacrer par la main forcenée , Par la main
des ...
38 ÆäÀÌÁö
Sur ton front pâlissant , Dieu met le repentir , Je voi la vérité dans ton cour
descendue , Je retrouve ma fille après l'avoir perdue , Et je reprens ma gloire &
ma félicité , En dérobant mon sang à l'infidélité , NERESTAN . Je revoi donc ma
soeur ?
Sur ton front pâlissant , Dieu met le repentir , Je voi la vérité dans ton cour
descendue , Je retrouve ma fille après l'avoir perdue , Et je reprens ma gloire &
ma félicité , En dérobant mon sang à l'infidélité , NERESTAN . Je revoi donc ma
soeur ?
45 ÆäÀÌÁö
... précieux Qui nous lave du crime , & nous ouvre les Cieux ; Jurez par nos
maiheurs , & par votre famille , Par ces Martyrs sacrés de qui vous êtes fille , Que
vous voulez ici recevoir aujourd'hui , Le sceau du Dieu vivant qui nous attache à
lui .
... précieux Qui nous lave du crime , & nous ouvre les Cieux ; Jurez par nos
maiheurs , & par votre famille , Par ces Martyrs sacrés de qui vous êtes fille , Que
vous voulez ici recevoir aujourd'hui , Le sceau du Dieu vivant qui nous attache à
lui .
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Àαâ Àο뱸
37 ÆäÀÌÁö - Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée! Tes frères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T'ouvrent leurs bras sanglants, tendus du haut des cieux.
8 ÆäÀÌÁö - La coutume, la loi, plia mes premiers ans A la religion des heureux musulmans. Je le vois trop : les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos m©«urs, notre croyance.
36 ÆäÀÌÁö - Mon Dieu ! j'ai combattu soixante ans pour ta gloire ; J'ai vu tomber ton temple, et périr ta mémoire; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans , Mes larmes t'imploraient pour mes tristes enfants Et lorsque ma famille est par toi réunie , Quand je trouve une fille, elle est ton ennemie!