foit affujettie; & dominez fur les poifCHAP. I. fons de la mer, fur les oifeaux du ciel, & fur toutes les bêtes qui marchent fur la terre. Et il ajoûta: Je vous donne toutes les herbes de la terre, & tous les arbres qui portent du fruit, afin que vous en tiriez votre nourriture; & à tous les animaux de la terre, & aux oifeaux du ciel, afin qu'ils ayent de quoi fe nourrir. Voilà ce que Dieu fit le fixiéme jour. Il vit alors toutes les chofes qu'il avoit créées ; & elles étoient très-bonnes, parce qu'il les avoit fait Pf. 103. 15. toutes avec une fouveraine fageffe. Le ciel & la terre avec tous leurs ornements furent donc créez en fix jours: & Dieu, aprés avoir achevé fon ouvrage, fe repofa le feptième jour. C'est pourquoi il benit le feptième jour, & il le fanctifia, parce qu'il étoit entré ce jour là dans fon repos après l'ouvrage de la création. ECLAIRCISSEMENTS ET REFLEXIONS. [Au commencement Dieu créa le ciel & la terre.] Avant que Dieu eût donné l'être, rien ne l'aIxod. 3. 14. voit que lui feul. Il eft celui qui eft ; c'eft-à-dire, l'Etre fouverain & éternel, heureux par luimême, & fe fuffifant pleinement à lui-même. Lorfqu'il lui plûr, felon les deffeins éternels de fa fageffe & de fa bonté, de produire des êtres diftinguez de lui; il commença par créer, c'est-àdire faire de rien, la matiére qui devoit compo- CHAP. I. fer cet Univers, dont les principales parties à notre égard font le ciel & la terre. C'étoit là comme l'ébauche de fon ouvrage. Car toute cette matiére, comme l'Ecriture le dit de la terre en particulier, étoit d'abord informe & brute. Dieu lui donna enfuite l'arrangement & la perfection: & c'est ce qu'on va voir dans l'ouvra ge des fix jours, où le Créateur prendra plaifir a déployer fes richeffes & fa magnificence, & étalera chaque jour à nos yeux une foule de merveilles toutes plus étonnantes les unes que les autres. Rendons-nous attentifs à ce fpectacle, le plus beau, le plus furprenant, & le plus utile qu'on puiffe propofer à nos réflexions ; & nous tranfportant en efprit au moment de la création de l'Univers, écoutons-en le récit avec les mêmes fentimens d'une religieufe admiration dont nous aurions été touchez, fi étant préfents à ce grand ouvrage, nous euffions vû à chaque parole du Tout-puiffant, fortir ce nombre infini de créatures fi diverfifiées & fi faires. : par L'Ecriture n'y parle point de la création des Anges mais elle nous apprend ailleurs que ce font de purs efprits créez de Dieu dans la juftice & l'innocence, & destinez à le voir, l'aimer, & le louer éternellement : qu'entre ces efprits, les uns ont perfévéré dans la justice, en demeurant foumis à Dieu leur créateur, par un amour humble & reconnoiffant, qui rapporte à fa gloire tout ce qu'ils ont & tout ce qu'ils font; les autres en étant déchûs par leur ingratitude, & par leur orgueil, c'eft-à-dire par un amour défordonné de leur propre excellence, ont été précipitez dans la damnation éternelle. Mais il * anmmer far les poif Joe & Love is menx du ciel marchent fu alicom. Je vous don Tarte de verseme, & tous. rem a fur, afin q THE HE was nomiture ; & à tek a te, for rent de quoi * . I vr was wees les cho- 25. ma oni s aroit fait 1. Tots Prune inrere thelle. Lace & & teme vec tous leurs orrement: furer aon crez en fix jours: £ Der ar zvoir acheve fon ouvraje, le rennia je leptieme jour. C'est dowana i beni le feptieme jour, & i te fortuna, parce qu'l étoit entré c vout it dans fon repos après l'ouvrage de la creation. ECLAIRCISSEMENTS ET REFLEXIONS. *As commencement Dieu cyf3-ciel & la terre » Avam que Dien eir don' Ixod. 3, 14, voi'que tui seal. It ef re, l'Etre fouverain & mème, & fe fuffila Loriqu'il lui plût, rien www diftinguez de lui; il commença 'ment dans Dieu lui donna enfuit : uns ont pe dra L'Ecriture n'y parle point de la créa Anges mais elle nous apprend ailleurs font de purs efprits créez de Dieu dans la ja & l'innocence, & destinez à le voir, l'aimer, le louer éternellement : qu'entre ces efprits, les dans la juftice, en demeurant créateur, , par un amour hum, qui rapporte à fa gloire & tout ce qu'ils font, les par leur ingratitude, & dire par un amour excellence, ont été 1 éternelle. Mais il is a Heb. n'a pas plû à Dieu de nous découvrir ni le m☛ CHAP. I. ment de la création de ces efprits, ni celui de la chûte des uns dans le péché, & de l'affermiffement des autres dans la charité. Les Anges rebelles & orgueilleux font appellez Démons: & au lieu que les faints Anges font les fervi1.14. teurs les miniftres de Dieu, envoyez pour exercer leur miniftére en faveur de ceux d'entre les hommes qui doivent être héritiers du falut : les démons font occupez à les folliciter au péché, pour les rendre compagnons de leur malheur, en les rendant imitateurs de leur révolte & de leur ingratitude. PL. 134. [L'abime. C'eft le nom que l'Ecriture donne à cette immenfe quantité d'eaux qui environnoient la terre. [L'Esprit de Dieu étoit porté fur les eaux:(ou) fe repofeit fur les eaux, ] les animant par fa vertu divine pour la production des différentes créatures qui devoient en être tirées; & les préparant dès-lors à une fécondité fpirituelle pour la régénération des hommes par le baptême, comme l'Eglife le dit dans la prière de la béné diction des fonts. [Dien dit. ] La voix ou la parole de Dieu,c'est fa volonté toute-puiffante. Il veut ; & tout fe fait dans le temps & de la maniére qu'il le veut parce qu'en lui, vouloir & faire, c'est la même chole. Le Seigneur a fait tout ce qu'il a voulu dans le ciel & dans la terre, dans la mer dans tous les abîmes. Quelle idée aurions-nous de la grandeur & de la puiffance d'un Roi, qui pour rendre les grands chemins praticables & aifez, applaniroit les montagnes, & combleroit les vallees; qui orneroit toutes les villes de fon royaume, de temples & de palais magnifiques; & qui rendroit partout l'or & l'argent auffi communs |