NOUVELLES ADDITIONS POUR LE JEU DE

QUADRILLE,

LOIX DU JEU DE QUADRILLE,

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DÉCISIONS NOUVELLES fur les difficultez & incidens qui peuvent furvenir au Jeu

de Quadrille,

ART. I. De la Donne,

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là-même.

54

ART. II. De la maniere d'appeller,

ART. III. De la maniere de jouer les Car

tes,

ART. IV. Des méprifes & accidens,

ART. V. Des Renonces,

57

60.

ART.VI. Des fautes de montrer fon Jeu,59 ART. VII. Des fautes de parler,

ART. VIII. De la Bête,

61

ART. IX. Du Sans- prendre & des Matadors,

62

ART. X. Des coups où l'on jouë forcé, 63 ART. XI. Du Contre, de la Vole & de la Devole,

ART. XII. Du Roi rendu,

64

66

LE JEU DE L'HOMBRE A TROIS, 69.& fuiv. LOIX DU JEU DE L'HOMBRE A TROIS, 125, & fuiv.

LE QUINTILLE, ou l'Hombre à cinq, 136 LE QUINTILLE ANCIEN, c'est-à-dire, de la maniere dont il a été joué d'abord, là-même. LE QUINTILLE NOUVEAU,

LE JEU DE L'HOMBRE A DEUX,

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DICTIONNAIRE DES TERMES DU JEU DE QUADRILLE, DE L'HOMBRE A TROIS ET A DEUX, ET DU QUINTILLE,

146 LE JEU

LE JEU

DE

QUADRILLE.

CHAPITRE PREMIER.

Qui donne une idée du Jeu de Quadrille, & qui explique la valeur des Cartes.

L eft furprenant que depuis quelques années que l'on joue le Quadrille, perfonne ne fe foit donné la peine d'en recueillir les Regles : il me paroît cependant neceffaire de le faire, pour deux raifons. La premiere, parce que le Quadrille a plufieurs Regles qui lui font particulieres, outre celles de l'Hombre dont il eft comA

pofé: La feconde, parce que plufieurs perfonnes joient ce Jeu fans avoir (pour ainfi dire) aucune connoiffance de celui de l'Hombre:

C'est ce qui a engagé à faire ce Recuëil des regles tirées de celles de l'Hombre, ou établies par l'ufage dans les Compagnies où l'on joue ce jeu, qui ferviront à mettre fin aux difputes qui arrivent tous les jours, y ayant quelque chofe de particulier attaché à prefque chaque maifon où ce Jeu fe joue.

Le Quadrille n'eft, à proprement parler, que l'Hombre à quatre, qui n'a pas, à la verité, la beauté, ni ne demande pas une fi grande attention que l'Hombre à trois; mais auffi faut-il convenir qu'il eft plus amusant & plus récréatif; foit parce qu'il n'y a point de coup où il ne se joue, foit que cela provienne du génie de notre Nation, qui ne prête pas volontiers toute fon application à un Jeu, particulierement le beau Sexe qui a reçû avec plaifir cet Hombre mitigé & qui en fait fon plus agréable amusement, le préferant à tout autre Jeu. Ce Jeu perd beaucoup de fon agrément, fi les Joueurs ne fe font une loi religieusement obfervée du filence; cette loi s'étend même fur les Spectateurs, qui doivent avoir la difcrétion de ne point parler, puifqu'un mot dit mal à propos peut être d'un préjudice confiderable,& que ce jeu demande une grande tranquillité,

Comme ces regles font moins écrites pour ceux qui fçavent déja le Jeu, que pour ceux qui n'en ont aucune teinture, on leur donnera endeux mots la connoiffance desCartes, ce qui leur fera d'une grande avance pour entendre ce Jeu, & leur épargnera la peine d'avoir recours au Jeu de l'Hombre; bien des gens fe contentant de fçavoir celui-ci, on tâchera de le faire auffi clairement, & auffi fuccinctement qu'il fera poffible.

Une preuve convaincante de ce qui eft dit ci-deffus, c'eft la maniere de jouer le Quadrille à trois, que quelques perfonnes jouent lorfqu'ils n'ont pas de quatriéme ; en ôtant une couleur rouge; mais ce n'eft pas ici le lieu de s'étendre davantage fur ce Jeu, qui ne peut, tout au plus, être goûté que des apprentifs au Quadrille, aufquels il peut fervir d'introduction: nous en parlerons cependant plus au long à la fin de ce Traité, de même que de la maniere dont on joue le Quadrille qu'on appelle le Roy rendu, qui pourra trouver des Partisans, & le Quintil le, qui fuivant prefqu'en tout les loix du Quadrille, ne doit point être omis dans ce Traité.

Il eft à propos en commençant, de donner à connoître la valeur des Cartes, foit qu'elles foient triomphes, ou qu'elles ne le foient pas; c'eft ce que l'on fera dans ce premier Chapitre. Dans le fecond, l'on expliquera la maniere ordinaire de le jouer, &

l'ordre qu'on doit obferver en le jouant. On donnera dans le troifiéme, la maniere de marquer & payer le Jeu: & dans la quatriéme, quelques exemples des Jeux qui peuvent être jouez en appellant un Roy, ou fans appeller; avec des remarques fur la maniere dont il faut jouer. L'on trouvera enfuite une Table des loix du Jeu, tirées de celles de l'Hombre, ou établies par l'ufage, & une explication des termes dont on fe fera fervi, & qui font propres au Jeu. Enfin l'on verra les décifions nouvelles fur les coups embarraffans arrivez depuis que l'on joue ce Jeu, d'où l'on a puifé les loix qui regardent ces mêmes coups.