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MONIQUE.

O bon Sauveur !....

LE PRIEUR.

Adieu.... à tantôt.

Madame DUMON D.

Adieu, ma chere madame Monique.

MONIQUE.

Vot fervante, madame.

(Madame Dumond & le prieur fortent.) HELENE va leur ouvrir la porte, & leur fait plufieurs révérences, que madame Dumond lui rend après l'avoir embraffée. Pendant ce tems-là Monique refte feule fur le devant du théatre. MONIQUE.

Monfieur le prieur dit comme ça que je me tranquillife, c'eft bon figne.... Le bon Dieu le veuille!.... (à Hélene qui revient.) Hélene, astu entendu M. le prieur?....

HELEN E.

Mon dieu oui, ma mere, j'en fuis encore tout fens-deffus-deffous..... Il vous tenoit la main.

MONIQUE.

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Et il me la ferroit, mon enfant. ... Je n'ai pas ofé lui parler de toi, à cause de cette dame....

HELEN E.

O ma mere!.... j'ai à préfent un bon pref

fentiment.

MONIQUE.

Et moi auffi..... Seigneur, je te verrois aujourd'hui, dans cinq heures, avec la couronne de rofes!....... Après ça je mourrai tranquille..... Mais écoute donc, ma fille ne vas pas prendre de la gloriole pour ça, ne vas pas croire que tu vaux mieux qu'Urfule ou Thérefe; ça gâteroit tout.

HELEN E.

Pourquoi eft-ce que j'en ferois glorieuse? Si je fuis couronnée, c'est à vous, c'est à ma mere que je le devrai; je ne fuis vaniteufe que d'être vot fille à toutes les deux.

MONIQ U E.

Pauvre petite!.... viens me baifer.

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Dieu te bénira, tu le mérites..... Mais quoi donc!.... tu pleures, je crois?

HELEN E.

C'eft vrai.... Je penfe qu'à préfent que vous vous flattez que j'aurai la rofe, fi par malheur je ne la gagne pas... vous ferez fi chagrine... fi chagrine....

MONIQUE.

Ne fanglotte donc pas comme ça..... Eh ben, mon enfant, fi tu ne l'as pas, faudra ben fe foumettre; eft-ce qu'il faut être rétif contre la divine Providence donc?..... Mais M. le prieur m'a dit d'ètre tranquille, y n'a pas jeté ça pour rien, je t'en réponds.. Allons, ma fille, ferme l'armoire, car y faut que tu ailles préparer le diner.... Ton frere n'eft pas encore revenu?

HELEN E.

Non, ma mere. Il est toujours à l'autre bout du village, chez ce pauvre Robert qui eft ben malade, & qui n'a de confolation que dans la compagnie de Bafile; & mon frere, qui aime Robert comme fes yeux, veut refter avec lui du moins jufqu'à l'heure de la cérémonie.

MONIQUE.

C'eft ben fait, c'eft ben fait. Rends-moi ma clef..... J'efpere que je rouvrirai encore ce foir cette armoire,, pour y ferrer ta couronne. HELEN E.

O ma chere mere!

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MONIQ R E.

Donne-moi ton bras, ma fille. Allons, viens.

(Elles fortent.)

ACTE I I.

SCENE PREMIERE.

LE PRIEUR, GENEVIEVE.

LE PRI E UR.

OUI, ma chere Genevieve, il faut que je vous parle en particulier.

GENEVIEVE.

Mon dieu, monfieur le prieur, vous avez un

air tout je ne fais comment.

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ça m'in

J'ai de l'inquiétude, je vous l'avoue....

GENEVIEVE.

Vous allez m'annoncer quelque malheur...

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Vous favez l'affection particuliere que j'ai toujours eue pour votre famille; je vais vous dire une chofe qui vous fera beaucoup de

peine, ma chere bonne femme, & cela me

coûte cruellement.

GENEVIEVE.

Ah, Jéfus Maria!.... Ça regarde Hélene? LE PRIEUR.

Juftement.

GENEVIEVE.

C'eft poffible?.. Y a des dépofitions contre

elle?

LE PRI E UR.

Cela eft vrai, &... d'affez graves....

GENEVIEVE.

Ah, monfieur le prieur, ce font des menteries!...

LE PRI E UR.

Ne pleurez pas, ma chere Genevieve..... Peut-être Hélene fe juftifiera-t-elle. Il faut l'entendre.

GENEVIEVE

Mais enfin, qu'eft-ce que c'eft donc?...

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On l'a vue revenir hier à la nuit toute feule.

GENEVIEVE.

C'eft faux; Thérefe étoit avec elle....

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