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THERES E.

O Bafile!... où eft-il?...

GENEVIEVE.

Faut l'envoyer chercher, Marianne. . . .

MARIANNE.

J'y vas... Ah, le vlà avec tout le monde... (On entend une mufique champêtre dans le lointain.)

SCENE IX ET DERNIER E.

LE SEIGNEUR, LE PRIEUR, LE BAILLI, MONIQUE, GENEVIEVE, MARIANNE, HELENE, BASILE, THERESE, madame DUMOND, MIMI, quelques autres dames, . troupe de jeunes filles, ménétriers, &c.

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BASILE, accourant & devançant tout le monde va fe précipiter au col d'Hélene, toujours à noux devant fa grand'-mere & fa mere. Monique eft affife.

MON Hélene!... ma fœur!...

GENEVIEVE & MONIQUE.

Mon fils!.... (Ils s'embraffent en pleurant. Le refte des Spectateurs s'arrête pour contempler ce tableau.)

MONIQUE.

Mes enfans, aidez-moi à me lever..... ( Ils lui donnent le bras. Le feigneur, le prieur & le

bailli s'avancent.)

....

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Ma chere madame Monique, quel beau jour pour vous & pour Salency!.... car une bonne action d'une Salencienne nous honore tous. (Toutes les jeunes filles entourent Hélene pour l'embraffer, avec l'air de la joie & de l'attendriffement. Le feigneur, au prieur, en montrant les jeunes filles.) Un étranger, en voyant ce fpectacle, devineroit-il qu'Hélene, dans ce moment, n'eft entourée que de fes rivales?... LE PRIE U R.

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Heureux l'homme qui fait apprécier l'ineftimable bonheur de poffeder ce fortuné coin de, la terre!...

Pour

MONIQUE, au feigneur.

que rien ne manque à not fatisfaction, nous vous demandons la permission, not bon feigneur, de marier Bafile à Thérefe. ...

BASIL E.

O ciel!...

LE SEIGNEUR.

Vous ne pouviez mieux faire, mere Monique ; Thérefe eft digne d'ètre votre fille. Je ne l'admire pas d'avoir déclaré la vérité; elle eût été un monftre en la taifant: mais je la loue de la maniere noble & franche dont elle a fait l'aveu de fa faute. Elle auroit pu ne confier ce fecret qu'à deux ou trois perfonnes, c'en étoit affez pour faire rentrer Hélene dans tous fes droits à la rofe; au lieu de cela, elle a voulu faire éclater le triomphe de fon amie à tous les yeux; c'est dans la grande place qu'elle a conté fon hiftoire, ne cherchant point à s'excuser, ne songeant qu'à faire valoir Hélene, & croyant, par cette action, perdre à jamais la rofe & fa réputation. Voilà ce qui mérite l'eftime, les éloges des bons Salenciens, & le titre que vous lui offrez..... Mais ne différons plus la cérémonie touchante qui doit couronner la vertu : venez, Hélene, féparez-vous un inftant de vos dignes parens; je vais vous conduire à l'églife. C'est le plus beau de mes droits; il m'honore trop pour qu'il me foit poffible de le céder même à votre mere. (Il s'approche d'elle & lui préfente la main ; Hélene fait la révérence, & s'ap

puie fur fon bras.) Genevieve, vous allez nous fuivre....Et vous, mere Monique, pourrezvous venir?...

MONIQUE.

Oui, oui, not feigneur, j'ai retrouvé mes jambes de quinze ans.

GENEVIEVE.

Ma chere bonne mere, nous allons vous aider, Bafile, Thérese & moi.

MONIQUE.

Allons, mes chers enfans, foutenez donc vot heureufe vieille mère.....

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Je ramenerai ici la Rofiere, comme je le dois; enfuite j'efpere qu'elle voudra bien, avec fa famille & tout le village, venir au château danfer jufqu'à la nuit.

MONIQUE.

Ah, de grand cœur!

LE SEIGNEUR.

Allons, partons...... & marchons doucement, à cause de la bonne mere Monique. (Le feigneur, conduifant la Rofiere, paffe devant; enfuite Monique foutenue par Genevieve, Bafile & Therefe. Le prieur & le bailli vont fur

la même ligne; les jeunes filles après; les curieux, les dames étrangeres & les ménétriers ferment la marche. Auffi-tôt que la marche commence, les ménétriers jouent un air champêtre. Madame Dumond & Mimi reflent les dernieres. Tout le monde fort, à l'exception de madame Dumond & de Mimi.)

MIM I.

Eh bien, maman, pourquoi donc ne les fuivez-vous pas ? C'est fi beau!

Madame DUMON D.

J'en fuis toute abafourdie!.... Ah, j'ai fait quatre lieues pour voir ça, & je ne fuis qu'une marchande!... Mais vois-tu, Mimi, ça mériteroit la préfence d'une reine; oui, une reine feroit ravie, extafiée, en voyant ces bons, ces dignes Salenciens..... Je le gagerois!...

MIMI.

Maman, allons donc les retrouver....

Madame DUM ON D.

Allons, viens. Ah, que ne fuis-je née à Salency! (Elles fortent.)

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