Oeuvres de Massillon: ci-devant prêtre de l'ortoire, évêque de Clermont l'un des quarante de l'Académie Françoise, 4±Ç

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476 ÆäÀÌÁö - Plus on avance vers ce moment fatal où tout cet amas sordide doit disparaître et nous être enlevé, plus on s'y attache; plus la mort approche, plus on couve des yeux son misérable trésor, plus on le regarde comme une précaution nécessaire pour un avenir chimérique. Ainsi l'âge rajeunit , pour ainsi dire, cette indigne passion. Les années, les maladies, les réflexions, tout l'enfonce plus profondément dans l'âme, et elle se nourrit et s'enflamme par les remèdes mêmes qui guérissent...
535 ÆäÀÌÁö - ... c'est elle qui les éleva sur le bouclier militaire, et les proclama souverains. Le royaume devint ensuite l'héritage de leurs successeurs; mais ils le durent originairement au consentement libre des sujets. Leur naissance seule les mit ensuite en possession du trône ; mais ce furent les suffrages publics qui attachèrent d'abord ce droit et cette prérogative à leur naissance.
553 ÆäÀÌÁö - ... des peuples a élevés; la justice une usurpation sur la liberté des hommes; la loi des mariages un vain scrupule ; la pudeur un préjugé; l'honneur et la probité, des chimères; les incestes, les parricides , les perfidies noires , des jeux de la nature , et des noms que la politique des législateurs a inventés. «Voilà où se réduit la philosophie sublime des impies; voilà cette force, cette raison, cette sagesse qu'ils nous vantent éternellement.
507 ÆäÀÌÁö - La bassesse de sa fortune laissant toujours un espace immense au-dessus de lui, il seroit moins étonnant qu'il se figurât une félicité imaginaire dans les situations élevées, où il ne peut atteindre; et qu'il crût, car tel est l'homme, que tout ce qu'il ne peut avoir, c'est cela même qui est le bonheur qu'il cherche. Mais l'éclat du rang, des titres et de la naissance, dissipe bientôt cette vaine illusion.
553 ÆäÀÌÁö - ... les soins du nom et de la postérité sont donc frivoles ; l'honneur qu'on rend à la mémoire des hommes illustres, une erreur puérile, puisqu'il est ridicule d'honorer ce qui n'est plus; la religion des tombeaux , une illusion vulgaire ; les cendres de nos pères et de nos amis , une vile poussière qu'il faut jeter au vent, et qui n'appartient à personne...
504 ÆäÀÌÁö - ... leur place; les animaux rampent dans les campagnes, sans envier la destinée de l'homme qui habite les villes et les palais somptueux; les oiseaux se réjouissent dans les airs, sans penser s'il ya des créatures plus heureuses qu'eux sur la terre : tout est heureux, pour ainsi dire, tout est à sa place dans la nature ; l'homme seul est inquiet et mécontent; l'homme seul est en proie à ses désirs, se laisse déchirer par des craintes, trouve son supplice dans ses espérances, devient triste...
552 ÆäÀÌÁö - Enfin, et je finis avec cette dernière raison : la société universelle des hommes, les lois qui nous unissent les uns aux autres, les devoirs les plus sacrés et les plus inviolables de la vie civile, tout cela n'est fondé que sur la certitude d'un avenir. Ainsi, si tout meurt avec le corps, il faut que l'univers prenne d'autres lois, d'autres m©«urs, d'autres usages, et que tout change de face sur la terre. Si tout meurt avec le corps, les maximes de l'équité, de l'amitié, de l'honneur, de...
535 ÆäÀÌÁö - Oui , Sire, c'est le choix de la nation qui mit d'abord le sceptre entre les mains de vos ancêtres; c'est elle qui les éleva sur le bouclier militaire, et les proclama souverains : le royaume devint ensuite l'héritage de leurs successeurs; mais ils le durent originairement au consentement libre des sujets...
466 ÆäÀÌÁö - Mais l'ambition, ce désir insatiable de s'élever au-dessus et sur les ruines mêmes des autres , ce ver qui pique le c©«ur et ne le laisse jamais tranquille, cette passion qui est le grand ressort des intrigues et de toutes les agitations des cours...
410 ÆäÀÌÁö - Sortez du néant, et présidez au jour ? et à la lune : Paraissez, et soyez le flambeau de la nuit ? Qui a donné l'être et le nom à cette multitude d'étoiles qui décorent avec tant de splendeur le firmament, et qui sont autant de soleils immenses, attachés chacun à une espèce de monde nouveau qu'ils éclairent ? Quel est l'ouvrier dont la toute-puissance a pu opérer ces merveilles, où tout l'orgueil de la raison éblouie se perd et se confond?

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