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se, qu'il n'eût envie de la faire fuivre par Alceste. Des amis de Racine lui ont affuré qu'il leur en avoit fouvent récité des morceaux, mais qu'il l'avoit jettée au feu quelque tems avant fa mort. La difficulté de rendre vraisemblable l'événement qui devoit amener la catastrophe, le détermina, fans doute, à ce facrifice. Une raison à-peu-près femblable lui fit abandonner le fujet d'Iphigénie en Tauride, dont il nous eft refté le plan du premier Acte en profe. Si l'on en croit quelques perfonnes, il avoit auffi projetté de faire un Edipe; mais il difoit qu'il ne vouloit point imiter Sophocle, parce qu'il étoit inimitable.

ALCESTE, Tragédie de Boiffi, 1727.

Après la feconde repréfentation de cette Piéce, donnée d'abord fous le titre d'Admete, il vint un ordre de ceffer de la jouer: l'Auteur y fit des changemens & des corrections, ôta l'ancien titre pour lui donner celui de la Mort d'Alcefte; & elle fur ainfi remife, mais fans fuccès.

ALCESTE, ou le Triomphe d'Alcide, Trag. Opéra de Quinault & Lully, 1674

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C'eft le premier Opéra qui ait été joué fur le Théâtre du Palais Royal, que le Roi, après la mort de Moliere, accorda à l'Académie Royale de Mufique. On le reprit du tems du fyftême. Caron, qui y joue un grand rôle, demandoit à une Ame le tribut du paffage : comme elle n'avoit point d'argent, quelqu'un du Parterre cria,» jettez lui des » billets de banque ».

ALCESTE, Parodie de l'Opéra de Quinault, par Dominique & Romagnefi, 1728.

ALCESTE, Divertissement allégorique, à l'occafion de la convalefcence de Monfeigneur le Dauphin, après fa petite vérole, par M. de Saint-Foix, 1752..

La conformité de la fable d'Alcefte avec ce qui s'eft paffé fous nos yeux à la maladie de M. le Dauphin, a été habilement faifie par M. de Saint-Foix. Il a mis dans la bouche d'Alcefte, les paroles mêmes de Madame la Dauphine, Princefle de Saxe, qui ne voulut jamais quitter M. le Dauphin pendant tout le tems de fa petite vérole. Quand cet Auteur préfenta au Roi fa Piéce imprimée,» Je fuis informé, dit Sa Majefté, que le rôle d'Alcefte a » fait répandre bien des larmes ». do

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ALCIBIADE, Tragédie de Campiftron, 1685.

On a accufé l'Auteur de cette Piéce de n'avoir fait qu'une copie de la Tragédie de Thèmiftocle, par du Ryer; mais après un examen férieux de ces deux drames comparés enfemble, on n'a trouvé qu'un feul trait dans Themiflocle, dont l'Auteur Alcibiade ait voulu profiter. Voici l'endroit imité. Xercès accorde Palmis à Thèmiftocle, & l'invite à le fervir contre la Grèce. Celui-ci oppofe feulement à Xercès, que ce feroit travailler pour la gloire de la Grèce,

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Que de faire paroître aux yeux de l'univers,

Qu'on eut befoin d'un Grec pour la réduire aux fers
Et que, pour triompher de fon orgueil.extrême, r
Il vous failut un bras qui fortit d'elle-même. To

Campiftron a tourné cette même pensée de la maniere fuivante...

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Voulez-vous qu'on publie, un jour dans l'avenir,
Qu'il vous fallut un Grec, Seigneur, pour la punir
Et qu'elle auroit joui d'une gloire immortelle,
Si l'un de fes enfans n'eût confpiré contr'elle ?

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ALCIBIADE, Comédie en trois Actes en vers Philippe Poiffon. Le sujet est tiré des Amours des Grands-Hommes, Roman de Madame de Ville-Dieu;

ALCIDE, ou le Triomphe d'Hercule, Tragédie-Opéra, avec un Prologue, paroles de Campiftron, mufique de Lully fils, & de Marais, 1693.

Après la chûte de cet Opéra, on fit ce quatrain;

A force de forger on devient forgeron :

Il n'en eft pas ainfi du pauvre Campistron:
Au lieu d'avancer il recule :

Voyez Hercule.

ALCIDIANE, ou les quatre Rivaux, Tragi-Comédie de Desfontaines, 1642..

ALCIDIANE, Ballet en trois parties, par Benfe rade, mufique de Lully, 1658.

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Le Roi, qui devoit danfer, & qui danfa en effet dans ce Ballet, s'étant rendu au lieu où il devoit être repréfenté, ne trouva rien de prêt. Il envoyoit inceffamment des Valets-de-pied à Lully, pour fcavoir quand on commenceroit, & pour le preffer. Mais voyant que rien n'avançoit, le Roi lui dépêcha un Valet-de-garde-robe pour lui dire qu'il fe laffoit d'attendre, & qu'il vouloit abfolument que l'on commençât. Cet homme dit au Muficien, que Sa Majefté étoit dans une grande colere, & qu'Elle ne pouvoit plus attendre. Lully, fongeant mons aux ordres preffans qu'on lui apportoit, qu'à ce qu'il avoit encore à faire, répondit d'un grand fang-froid; le Roi peut attendre.

ALCIMEDON, Tragédie de du Ryer, 1634077

ALCIMENE, Paftorale, par Bonpart de Saint-Villor, -représentée en 1667.

ALCINE, Tragédie-Opéra, avec Prologue, donnée en 1705. Les paroles font de Danchet, & la musique. Campra.

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Un premier Acteur, qui devoit chanter dans cet Opéra, étant tombé malade la veille de la premiere représentation, on choisit, pour le remplacer, un Acteur fubalterne : celui-ci chanta, & fut fifflé ; mais fans fe déconcerter, il regarde fixement le Parterre, & lui dit: » Je ne vous conçois pas ; » devez-vous vous imaginer que pour fix cents liv. » que je reçois par an, j'irai vous donner une voix » de mille écus » ?

'ALCIONE, Tragédie-Opéra, avec Prologue, par la Motte & Marais, 1706.

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Nous trouvons dans le Dictionnaire des Théâtres par M. de Léris, qu'à une des reprifes de cet Opéra, le Roi, par un Arrêt du Confeil, accorda au Sieur Gruer, fe privilége de l'Académie Royale de Mufique, pour en jouir pendant le cours de 32 années; que Deftouches, Surintendant de la Mufique du Roi, qui avoit la direction de cette Académie depuis le mois de Février 1728, fe retira avec une penfion de quatre mille livres; que le Sieur Gruer n'a joui de ce privilége que jufqu'au mois de Septembre 1731; qu'il eft paffé enfuite fucceffivement aux Sieurs le Comte, Thuret, en 1733; Berger, en 1744; Tréfontaine & SaintGermain, en 1747 ; & au mois d'Août 1749 à la Ville de Paris qui en a joui jufqu'en 1757, & à qui cette régie fembloit convenir d'autant mieux, dit M. de Léris, qu'elle étoit une imitation de l'usage des Romains, qui chargeoient les Ediles du foin des Spectacles & des Fêtes publiques: enfin au mois d'Avril 1757, à MM. Rebel & Francœur.

MM. le Berthon & Trial ont fuccédé à ces deux derniers en 1767 ; & on leur a affocié MM. d'Auvergne & Joliveau en 1769.

'ALCIONE, Parod. de l'Opéra de ce nom, en un A&te; en Vaudevilles, par Romagnefi, aux Italiens, 1741. ALCIONÉE,

ALCIONÉE, ou Combat de l'Honneur & de l'Amour, Tragédie de du Ryer, 1839.

L'Abbé d'Aubignac loue dans cette Piece la force du difcours & la grandeur des fentimens. Ménage la croit un chef-d'œuvre; mais ce qui doit encore plus étonner, c'eft que Chriftine, Reine de Suede, fe la fit lire jufqu'à trois fois dans un jour.

ALCMENE, ou la Vengeance Feminine, Tragédie de Hardy, 1620.

ALMÉON, Tragédie d'Etienne Bellon, 1610.

ALMEON, Tragédie de Hardy, 1618.

ALEXANDRE, Trag. de la Taille de Bondaroi, 1573*

ALEXANDRE, Tragédie de Hardý, 1626.

ALEXANDRE, Tragédie de l'Abbé Boyer, 1666.

ALEXANDRE,. Tragédie de Racine, 1666.

Racine voulant donner fa Tragédie au public, la lut à Corneille, qui lui dit : » Cette Piece me fait » voir en vous de grands talens pour la poëfie > mais ces talens ne font point pour le Tragique ». Il lui confeilla de s'appliquer à tout autre genre. Corneille n'étoit point jaloux ; mais il préferoit Lucain à Virgile; & c'eft de lui que Boileau a dit

Tel excelle à fimer, qui juge fortement.

Tel s'eft fait, par ses vers, admirer dans la Ville,
Qui jamais, de Lucain, n'a distingué Virgile.

Les amis de Racine l'avoient affuré de la bonté de fa Piece; fur cette confiance, il la fit jouer par la Troupe de Moliere ; & la Piece tomba. I Tomi 1.

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