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pour nous faire voir que Dieu par un effet de fa mifericorde infinie a accompli par la naiffance de fon Fils Notre Seigneur Jesus-Chrift, la promeffe qu'il nous avoit faite, après le peché d'Adam, de nous donner un Sauveur. Cette Priere est conforme à ces paroles de faint Jean: Que Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a envoïé fon Fils unique, afin que quiconque croit en bui ne périffe point, mais qu'il ait la vie éternelle. Saint Auguftin nous dit que cette Priere fe Sermon di difoit de fon tems dans la cele bration des Myfteres: Mes trèschers, dit cet incomparable Do-Ateur, lorsque vous entendez cette hymne des Anges qui commence par ces paroles, Gloire à Dieu au I plus haut des Cieux, voiez avec douleur la différence qu'il y a entre la gloire que les Anges rendent à Dieu dans le Ciel, & celle que

tems.

Liv.22, c.8.

ne.

Dieu operoit par les Reliques des Saints, de quelques-uns defquels faint Auguftin nous affure dans le livre de la Cité de Dieu, avoir été le témoin oculaire. Delà vient que l'on offroit ordinai. rement le faint facrifice de la Meffe fur les tombeaux des Martyrs, dans le commencement de l'Eglife, comme tous les Peres Tom-s.c.54. à Marcelinous en affurent ; car faint Ambroife dit que celui qui a fouffert pour tous, eft fur l'Autel, & que ceux qui ont été rachetés par fa mort repofent fous l'Au. tel. C'eft à bon droit, dit Saint Auguftin, que les ames des Juftes repofent fous l'Autel, parce que le Corps de Notre-Seigneur eft offert fur l'Autel. Rectè fub altari juftorum anima requiefcunt, quia fuper altare Corpus Domini offertur. c'eft ainfi que faint Auguftin explique le paffage de l'Apocaly

Serm.356.

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pfe c. 6. v. 9. où faint Jean par un efprit prophetique, parle des Reliques des Saints fous l'Autel quand il dit, Je vis fous l'Autel les ames de ceux qui ont fouffert la mort pour la parole de Diew &pour lui rendre témoignage.

L'Introite.

m Le Prêtre aïant achevé la priere dont nous avons parlé, commence l'introïte de la Meffe qui fignifie la promeffe que Dieu a faite à tous les hommes de leur envoier un Sauveur pour les délivrer de la mort éternelle, conformément à ces paroles que le Prophéte Ifaïe dit à ceux qui ont le cœur abattu : Prenez courage &ne craignez point, Dieu viendra lui-même qui vous fauvera.

Vous pouvez croire, Madame

- que cette ceremonie eft fort an

1

ehar.c.6.

cienne dans l'Eglife, puifque L.de l'Eu- M. Dupleffis Mornai fameux Calvinifte avque de bonne foi que l'Introïte fe chantoit au com mencement du fervice divin, dès L'Etat de l'année 440. comme nous le l'Eglife fur l'an 126. p. chantons dans nos Eglifes.

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Après l'Introite qui eft ordinairement tiré de la fainte Ecri ture, l'Eglife y ajoûte, Gloria Patri, &c. c'est à dire, Gloire foit au Pere, au Fils,& au faint Efprit, ainfi qu'elle qu'elle a été au commencement, qu'elle foit maintenant & toujours, dans tous les fiecles des fie cles, amen, ainfi foit-il, pour nous faire fouvenir que les trois Perfonnes de la très-fainte Trinité, ont cooperé à notre falut au myftere de l'Incarnation du Verbe Eternel de Dieu Notre-Seigneur Jefus-Chrift, comme nous l'affû re le Prophéte Ifaïe, au chapitre

6. v. 8.

Saint Bafile, furnommé le Grand, Evêque de Cefarée en Cappadoce, qui vivoit au milieu du quatriéme fiecle, attribue cette fainte pratique de dire, Gloire foit au Pere, au Fils, & au SaintEfprit, à la tradition immemoriale de l'Eglife.

Saint Theodoret Evêque de De Spirit Cyre en Syrie, qui vivoit en l'an fanéto 1.7. 426. la regarde comme venant Ad Am des Apôtres, ce Pere affûre que phil. s. 7l'impie Arius l'a changée dans fa Liturgie, parce qu'il y trouvoit la condamnation de fon here fie.

Le fecond Concile de Vaifon celebré en l'an 529. ajoûtà à ces "faintes paroles, Gloria Patri & Filio,& Spiritui fanéto, ficut erat,

&c.

L'Eglife Anglicane, quoique Proteftante, eft auffi dans ce même ufage que nous, de chanter le Gloria Patri, &c. & or.

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