PHILOSOPHIQUES. PREMIERE PARTIE: DE DIEU, SECONDE PARTIE: ET DE SES ATTRIBUTS, TUELLES, ET DE L'IDE'S DE L'INFINI MESME. A PARIS, 1733, S. Jacques , à l'Empereur. P R E F A C E. A premiere Partie de ces Oeuvres Philosophiques qu'on donne ici auPublic,avoit deja paru sous le Titre de l'Art de la Nature ou de l'Existence de Dieu, elle avoir été écrite par feu M. l'Archevêque de Cambray , pour ceux à qui les démonstrations purement Métaphysiques de l'Existence de Dieu, paroissent trop abstraites. L'Auteur leur rend cette grande verité palpable par des reflexions simples & fenfi. bles sur la structure de l'univers, dont les ressorts admirables portent le caractere d'un Créateur sage & Tout-puissant. Ony a ajoûté une seconde Partie, où notre Auteur démontre la même verité par des preuves purement intellectuelles, tirées de l'idée de l'infini même. De sorte que les esprits de tous les differents caracteres trouveront ici des preuves de l'Existence de Dieu, accommodées à leur goût & à leur capacité. Au reste certe seconde Partie n'est que l'ébauche d'un grand ouvrage que feu M. l'Abbé de Fenelon avoit entrepris dans fa jeunesle , & qu'il n'acheva pas, On n'y trouvera peut-être poine toute l'exa&itude & la précision que l'Auteur y auroit pů donner s'il l'avoir retouché. On a crû pourtant ne devoir point le refu. Ter au Public, à cause de la fe. condité des principes sublimes & de la beauté des veritez lumineuses qu'on y trouve, Pour faire appercevoir la cer. titude des preuves Metaphysio ques de l'Existence de Dieu,l'Auteur nous conduit d'abord dans le doute universel , mais d'une maniere bien differente de celle de quelques autres Philosophes qui ont suivi cette route. He Le doute de notre Auteur n'est pas un jeu subtil de l'esprit , où après avoir douté de tout on pa. roît l'inventeur d'un nouveau systême rempli de belles idées, mais seches, steriles & purement speculatives. Le doute de notre Philosophe a tout un autre but ; il nous conduit à des veritez plus folides. Il l'emploïe d'abord à nous faire sentir la foiblesse hu. miliante de l'esprit humain, & nous inspire ensuite l'ardent desir de rechercher une lumiere superieure pour nous éclairer. L'Auteur ne nous conduit dans |