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courbé en arc, ou excitateur à deux branches; il représente un C terminé par deux boules. Quelquefois on y met au milieu un manche de verre; tel eft celui que nous avons fur représenté pl. I, fig. 3, de notre ouvrage L'électricité des végétaux. D'autres fois l'excitateur en arc eft brifé; alors il y a au milieu une charniere qui permet aux deux branches de fe rapprocher plus ou moins felon qu'on

le defire.

4°. Le tableau magique eft un carreau de verre M, N, pl. I, fig. 5, garni fur fa furface fupérieure de feuilles d'or, ou d'une feuille d'étain-laminé O, P, dont la largeur & la longueur font moindres de deux ou trois pouces environ que celles du verre. Il en eft de même de l'armure inférieure qui eft égale à la fupérieure: ces feuilles métalliques tiennent fur les furfaces du verre par le moyen de la colle. Ce tableau fe place fur une table ou fur un guéridon Q, R, & par le moyen d'une tige de communication, comme par exemple, celle de la fig. 19, pl. III on fait communiquer un point quelconque de fa furface fupérieure avec le conducteur.

5. La bouteille de Leyde, fig. 15 pl. II, porte ce nom parce que l'expérience qui la caractérise a d'abord été faite dans la ville. de Leyde. Elle eft armée intérieurement &

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extérieurement d'une couche métallique
M, N, de 70 ou 80 pouces carrés, appli-
quée exactement, à la réserve de deux pouces
environ, comme on le voit en B, O, P, N.
Le tableau magique eft réellement une bou-
teille de Leyde aplatie, & réciproquement,
Lorfque l'ouverture de la bouteille eft
affez grande pour y paffer la main, on colle
en dedans une feuille d'étain, prefque avec
autant de facilité qu'en dehors. Si le goulot
de la bouteille eft étroit, on remplit la
bouteille à moitié ou aux deux tiers environ
de limaille de cuivre, ou bien avec du
vernis gras dont on a enduit une partie de
l'intérieur de la bouteille on applique de
l'aventurine. Dans les commencemens de la
bouteille de Leyde, on la rempliffoit à moitié
d'eau, c'étoit fon armure.

En I, K, eft un fil de cuivre de la groffeur
d'une plume, qui, par un bout plonge dans
la bouteille & touche l'armure intérieure
c'est-à-dire l'eau ou l'étamage, & par
l'autre extrémité eft terminé en crochet avec
une boule. En L, L, la bouteille eft garnie
d'une ceinture de métal avec un crochet
auquel on attache une chaîne N; on peut
auffi en mettre une au tableau en B, fig. 5,
laquelle ait une longueur fuffifante.

Dans la pl. IV, fig. 28, on voit une jarre

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électrique; c'est le nom qu'on donne à uni grand vaiffeau cylindrique en partie étamé en dedans & en dehors. L'expérience de Leyde faite avec un de ces trois appareils, fait reffentir une fecouffe particuliere à laquelle on donne le nom de commotion, lorsqu'on touche en même-tems les deux furfaces de la bouteille, de la jarre, ou du tableau magique. Il est à propos que le verre de la bouteille, ou de la jarre, fur-tout, foit bien recuit, afin qu'elles ne caffent pas facilement.

L'excitateur courbé en arc fert à décharger le tableau ou la bouteille. Pour cet effet, on met une des boules de l'excitateur pl. I, fig. 6, fur l'extrémité d'une petite bande d'étain qui eft en B, à une des extrémités du tableau fig. 5; & lorfqu'on approche l'autre boule de l'excitateur de l'étamure fupérieure O, P, quelque part qu'on la touche, le tableau eft déchargé; & dans ce moment, on voit une vive étincelle accompagnée d'une forte explofion. Si on emploie la bouteille de Leyde, pl. II, fig. 15, on appuie d'abord une boule de l'excitateur en un point quelconque de la garniture extérieure de la bouteille, enfuite on approche l'autre extrémité de l'excitateur du crochet K, I, & l'explosion a lieu.

6o. La tige de communication, pl. III, fig. 19,

fert à unir le premier conducteur avec un corps qu'on veut électrifer & qui en est à quelque distance. On accroche une des extrémités recourbées de cette tige à l'anneau qui eft viffé au-deffus de la boule du conducteur en M, fig. 1. On n'a pas représenté cet anneau pour ne pas charger cette figure de trop de détails, mais on le voit pl. IV, fig. 27, en C. Dans la figure premiere on apperçoit une autre conftruction, la tige de communication eft terminée en M, par une bifurcation qui embraffe le col du premier conducteur. Une perfonne ifolée se sert auffi de cette tige de communication pour recevoir l'électricité. Elle tient d'une main l'extrémité de cette tige, & l'autre bout repofe fur le conducteur. Chaque extrémité des tiges de communication eft toujours terminée par une boule de cuivre.

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On fe fert encore avec beaucoup d'avan tage, pour transmettre le fluide électrique, d'un ruban fur lequel on a fait coudre deux ou trois fils d'or ou d'argent, tels que ceux qu'on emploie pour les broderies & les galons. On roule enfuite ce ruban en spirale ou on le replie en deux, ayant foin cependant de laiffer déborder un peu les fils métalliques. Cet appareil a fur les tiges l'avantage d'être flexible & de fe prêter à toutes

les pofitions; & il a fur les chaînes, celui de ne pas diffiper en pure perte le fluide électrique, étant privé de pointes.

79. Pour augmenter la force de la machine électrique, on effuie & on chauffe, s'il en eft befoin, la glace & toutes les parties de la machine qui fervent à isoler, fur-tout les colonnes de verre qui fupportent le conducteur, & celles de l'ifoloir; on met auffi ou on renouvelle l'amalgame électrique; on tourne encore la manivelle avec un peu plus de vîteffe, mais non avec une extrême rapidité, parce que le fluide électrique feroit produit avec moins d'abon-, dance par un mouvement trop prompt, le. frottement de la glace & des couffins étant alors moins grand. Pour procurer cette augmentation d'électricité on a également re-. cours à un autre moyen qui confiste à placer la tige de communication PP, pl. I, fig. 1, entre le conducteur MM, & le fecond QQ. On emploie quelquefois deux grands conducteurs ou même davantage; mais cela eft inutile pour l'électricité médicale, dans laquelle on n'a pas befoin de très fortes étincelles. On fait encore communiquer les couffins avec le réfervoir commun par le moyen d'une chaîne, qui, par un bout, foit plongée dans l'eau d'un puits ou dans. la terre humide.

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