Par M. DE LAGNY, de l'Academie A PARIS, Chez JEAN JOMBERT, prés des Auguftins, M. D C. XCVII. AVEC PRIVILEGE DU ROY 5- Feb 25. EHW A MONSEIGNEUR LE CHANCELIER M ONSEIGNEUR, La protection dont VÔTRE GRANDEUR honore les Arts quel les Sciences, pourroit en que maniere justifier la liberté que je prens de luy offrir ces nouvelles découvertes fur divers fujets 394684 de Mathematique & de Phyfique mais outre cette raifon générale je m'y trouve engagé par l'attachement particulier que j'ay à Vôtre Illuftre Maifon,& qui m'a donné lieu de confacrer à fon Service ce que je puis avoir de lumieres d'experience fur ces matieres. Sciences que La France a veu depuis deux fiécles fes Chanceliers prefque auffi applique à faire fleurir les la Justice; mais aucun de ces grands hommes ne l'a avec plus d'éclat que VÔTRE GRANDEUR. A peine futes vous élevé à cette dignité fupreme que vous donnâtes vos ordres des habiles travail fait pour que gens laffent à l'ouvrage le plus utile qui ait paru, & dont le deffein ayant été d'abord formé à Paris, a fervi enfuite de modele à tous les pais étrangers. Cet Ouvrage a été retabli par vos foins dans fon ancienne réputation; & c'est à Vous MONSEIGNEUR, que le public eft rédevable de cette connoiffance exacte & généra le qu'on luy donne de ce que l'Eu rope Sçavante produit tous les jours de nouveau. Votre bonté en faveur des gens. de Lettres a été encore plus loin; tous ceux qui fe font diftinguez par leurs fçavoir & par leurs écrits, ont fenti les effets de Votre puissante protection; & ils ont été prévenus & comble de ces graces dont SA MAJESTE' vous a fait le fidéle dépofitaire. Ce feroit m'écarter de mon fujet |