ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
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Son cœur,loin d'applaudir lui-même à sa victoire,

Veut en diminuer le bruit,

Et bravant les périls qui précédent la gloire,
Dédaigne l'éclat qui la fuit.

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Au milieu de la France, Athénes fortunée
Renaît par ton foin liberal ;.

Déformais à côté de Bellone étonnée,

Les Arts marchent d'un pas égal.

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Jufques dans ton Palais les Mufes ont leur place, Et, feul objet de leurs chanfons,

Tu ne les fers pas moins fur ce nouveau Parnasse Par tes exploits, que par tes dons.

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Vous qui de vos talens n'employez la puissance Qu'à reconnoître fes faveurs,

Et qui brûlez de voir votre reconnoiffance

Enflammer pour lui tous les cœurs,

Dans l'éloge ébauché que je viens d'entreprendre

Recevez mon Remerciment:

Heureux ! fi de vous-même un jour je puis ap

prendre

A l'achever plus dignement.

L'OMBRE

D'HOMERE.

H

O D E.

O MERE, l'honneur du Permeffe,

Toi, qui par de fublimes airs
Affûras aux Dieux de la Gréce
L'immortalité de tes Vers;
Parois, fors du Royaume fombre,
Et dérobe un moment ton Ombre
A la foule avide des morts;
Céde à l'innocente magie,

De la poëtique énergie,

Et des graces de mes accords.

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Oui ma Mufe aujourd'hui t'évoque ; Non pas que nouvel (a) Appion, Je brûle de fçavoir l'époque

Du débris fameux d'Ilion.

Non, pour fçavoir fi ton génie
Fut Citoyen de Mæonie,
Ou de l'Ifle heureuse d'Yo;
Tu peux d'un éternel filence
Voiler ton obfcure naiffance)
Echappée aux yeux de Clio.

ទុក្ខ

Un défir plus noble m'anime,
Et fans en craindre le danger,
Je veux forcer ton chant fublime
D'animer un lut étranger.

Je veux fous un nouveau langage
Rajeunir ton antique ouvrage,-
Viens toi-même, viens m'exciter;
Seconde, régle mon yvreffe
Et fi ta gloire t'intéresse ;

Dis-moi comme il faut t'imiter.

(4) Appion évoqua l'Ombre | de sa naissance. d'Homere pour lçavoir le lieu

Effet furprenant de ma Lyre!
Divin Homere, je te vois ;

Tu fors brillant du fombre Empire;
J'écoute, impofe-moi tes loix.
Loin cette aveugle obéiffance,
Dit-il, pour m'imiter, commence
A bannir ces refpects outrés ;
Sur mes pas qu'un beau feu te guide,
Je réprouve l'efprit timide,

Dont mes Vers font idolâtrés.

ရာ

Homme, j'eûs l'humaine foibleffe; Un Encens fuperftitieux,

Au lieu de m'honorer, me bleffe 5
Choifis, tout n'eft pas précieux.
Prens mes hardieffes fenfées,
Et du fonds vif de mes pensées,
Songe toujours à t'appuyer;
Du refte je te rends le maître ;
A quelque prix que ce puiffe être,
Sauve-moi l'affront d'ennuyer.

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