페이지 이미지
PDF
ePub

Nomadenleben unter unveränderten Bedingungen und Bedürfnissen und mit den gleichen Hausthieren. Erst die feste Siedelung erzeugte wirkliche Verschiedenheiten der Lebensweise.

Deshalb können die Gründe der Unterschiede nur in der Entwickelung des Seelenlebens gesucht werden.

Es kommt in Betracht, dass die drei Nationen zwar früher ein und dieselbe Sprache sprachen, dass sie sich aber schon lange vor der festen Siedelung in ihrer sprachlichen Ausdrucksweise weit von einander entfernten. Seit unbestimmter Zeit verstanden sich nur noch gewisse Gruppen untereinander. Die sprachliche Kluft konnte durch mancherlei Einflüsse entstehen, räumliche Trennung, verschiedene Interessen, feindliche Kämpfe. Zwischen den Fremdgewordenen wirkten Vorurtheile und Abneigung. Zwischen denen aber, die sich verstanden, schuf der Ausgleich übereinstimmender Empfindungen das Bewusstsein nationaler Zusammengehörigkeit.

Wenn aber damit Verschiedenheiten erklärt sind, geht doch die kulturgeschichtliche Frage dahin: wie konnte sich jede der drei Nationen bei ihrer festen Siedelung für eine andere und einzige Form entscheiden und sie über ihr grosses Ländergebiet allein und völlig gleich verbreiten?

Jede der drei Siedelungsformen fordert ein Vorbild. Sie muss in einzelnen Örtlichkeiten von kundigen Erfindern mit dem Kreise ihrer Nächsten erdacht und erprobt worden sein. Dann muss sie für das allgemeine drängende Bedürfniss als die beste Hülfe von allen Volksgenossen Anerkennung und von Landschaft zu Landschaft Nachahmung gefunden haben.

Aber diese gleichmässige Verbreitung bleibt eine in hohem Grade merkwürdige Erscheinung. Sie zeigt keinerlei Andeutungen oder Reste verschiedener Versuche. Keines der Verfahren lässt in sich wesentliche Abweichungen erkennen. Die Ausbreitung der drei Ideen ist ganz gleichartig. Die Anlagen müssen in kurzer Zeit durchgeführt sein, weil sonst Wechsel eingetreten wären, wie sie uns aus späteren Jahrhunderten bekannt sind. Es kann auch kein Zwang oder Streit obgewaltet haben, der auf so weiten Länderstrecken ohne Zweifel zu Verschiedenheiten geführt hätte. Es lässt sich nur denken, dass innerhalb jeder der drei Nationen bei den entscheidenden Entschliessungen volle Übereinstimmung und Befriedigung herrschte, dass bei ihnen allen also in der That die Weise des Überganges vom Nomadenthum zur festen Siedelung auf innerer Überzeugung, auf nationaler Individualität und auf der gewonnenen Eigenart des volksthümlichen Daseins beruhte.

(Diskussion s. Theil I, Nachmittags-Sitzung vom 30. September, Abthlg. C.) VII. Int. Geogr.-Kongr. Thl. II.

32

Gruppe IVa. Siedelungs- und Verkehrsgeographie.

De l'Habitation sur les Plateaux limoneux du Nord de la France.

Par le Prof. P. Vidal de la Blache (Paris).

(Nachmittags-Sitzung vom 30. September, Abthlg. C.)

L'habitation, sur les plateaux limoneux du Nord de la France, donne lieu à quelques remarques qui peuvent présenter un intérèt général. I importe de définir d'abord la région que j'étudie à ce point de vue. Ces plateaux limoneux sont un ensemble de surfaces dont le sous-sol est constitué soit par la craie (Picardie), soit par les calcaires grossiers parisiens, soit par les calcaires lacustres de Brie et de Beauce. Je les distingue des plaines limoneuses, mais bien plus argileuses qui couvrent une grande partie de la Flandre française; ainsi que des sables et argiles de la Thiérache, du Bray, du Pays d'Auge, du Perche etc., et même des plateaux à sous-sol crayeux du Pays de Caux, où l'argile à silex affleure souvent et produit d'autres conditions. Ces surfaces sont constituées par un sol pulvérulent qui se déroule en légères ondulations. Il couvre, rien que dans le Nord de la France, sans parler de la Belgique wallonne, près de 5 millions environ d'hectares. C'est un sol essentiellement agricole. Sans entrer dans la question que soulève son origine, je me bornerai à dire qu'il diffère du læss rhénan par certaines particularités de composition chimique, quoiqu'il lui ressemble par ses propriétés physiques. Il donne des terres franches", faciles à travailler. Pas de cailloux qui gênent la charrue. Lorsque le calcaire de la surface a disparu par oxydation, il est aisé d'y ramener celui du sous-sol. Ces qualités physiques, plus encore que sa fertilité, qui cependant est grande en général, l'ont fait de très-bonne heure occuper.

"

Le type le plus général d'habitation qu'on trouve sur plateaux, mieux conservé dans les parties restées purement agricoles, abâtardi mais reconnaissable dans certains villages voisins de Paris,

consiste en une construction rectangulaire enserrant une cour spacieuse, ouverte par une seule porte. Le fumier est déposé au milieu de la cour. Les granges occupent les bâtiments de devant, des deux côtés de la porte d'entrée. Elles font généralement face à l'habitation, qui se trouve dans le bâtiment de derrière. Les bâtiments. perpendiculaires à ces corps de logis sont les étables, les remises pour instruments agricoles. Ainsi, constructions fermées, à ouvertures très rares dont la destination agricole se manifeste par la place et l'importance données aux granges: tels sont les éléments essentiels du type.

Je ne suis pas encore en état de dire exactement jusqu'où s'étend la répartition de ce genre de fermes. Elle ne s'étend pas à la Sologne, ni au Perche. Dans le Pays de Caux la clôture en maçonnerie est remplacée par une levée de terre, garnie de plusieurs rangées d'arbres, dans l'intérieur de laquelle sont les corps de bâtiment et le verger. Dans la partie française de la Flandre flamingante, l'hofstede est conçu sur un autre plan. Jusqu'où trouve-t-on vers la Champagne et la Bourgogne ce type de ferme close? C'est ce que des recherches ultérieures pourront établir.

Il se présente souvent sous forme de ferme isolée; c'est le cas surtout en Brie, où l'eau est voisine de la surface. On y voit quelques anciennes fermes encore flanquées de tourelles. C'est le cas aussi, bien que plus rare, dans les environs de Paris, le Vexin, le Valois, le Soissonnais, le Laonnais. D'autres fois, plusieurs fermes sont rapprochées, et leur réunion forme un village. Cela est arrivé en Beauce; mais c'est surtout en Picardie, dans le Santerre, que l'on voit des villages ainsi constitués par une agglutination de fermes. La nécessité de se grouper autour des points d'eau est la cause de cette concentration. Au centre de ces villages sont des mares pour le bétail, des citernes d'eau potable, des puits dont la profondeur descend jusqu'au-dessous de 80 mètres. L'habitude et les nécessités de la vie commune n'ont en rien altéré le type primitif. L'habitation ne s'est pas rapprochée de la rue. Celle-ci est bordée de murs sans fenêtres; c'est en quelque sorte une rue aveugle. Une grande porte, pratiquée dans le bâtiment destiné aux grangés, donne accès à une cour, laquelle est bornée à son tour par l'habitation. Mais derrière celle-ci, en dehors du cadre muré se trouve un jardin, un plant où d'assez grands arbres se mêlent aux pommiers; de telle façon que la périphérie du village entier est occupée par des arbres, et que, sauf le clocher qui émerge entre eux, c'est uniquement par des arbres que s'annoncent de loin les villages, sur ces plateaux qui en sont généralement dépourvus.

On ne peut pas dire que ce type de construction soit en rapport

avec la nature des matériaux fournis par le sol. On le trouve aussi bien dans les contrées où la pierre manque, que dans celles où elle existe sur place. Dans l'Ile-de-France la pierre calcaire est la matière; en Picardie, c'était autrefois la terre-à-pisé, dont on retrouve des carrières d'extraction très fréquemment près des villages. On en faisait, en la mêlant avec de menus brins de paille hachée, un torchis qu'on appliquait contre des lattes en bois. Des toits en chaumes et des fondements en silex complétaient la construction, empruntée ainsi tout entière aux matériaux fournis par les lieux-mêmes. La tuile et la brique remplacent aujourd'hui le chaume et le torchis. Ce mode. d'habitation est donc indifférent à la nature des matériaux.

On le trouve très anciennement établi. Le cartulaire de NotreDame de Paris contient une charte de l'année 1234, qui donne des détails sur la composition d'une ferme qui devait être construite à Vernou (Brie, non loin de Montereau). La cour, y est-il dit, ou pourpris (porprisium) de la grange ou ferme devait avoir 40 toises (78 mètres) de long et 30 (58 m) de large; le mur de clôture 18 pieds de haut, non compris le chaperon. Dans ce mur devait être pratiquée une porte avec une poterne; et au dessus de la porte et de la poterne devaient être élevés des greniers vastes et solides: c'était, dit B. Guérard1), la grange proprement dite. Elle devait avoir 20 toises (39 m) au moins de longueur et 9 (17 m) environ de largeur. Près de la porte, un appentis de 10 à 12 toises (19-23 m) était destiné à l'habitation. Sur le pignon de derrière devait être, construite une tourelle assez grande pour contenir un lit et un escalier. On devait employer à la construction de cette tourelle de bon bois de chêne et de bonnes tuiles. Les angles des murs, ainsi que la porte, devaient être en pierres de taille etc.

Cette description montre nettement les éléments essentiels du type étudié; mur de clôture, cour ample et spacieuse, grange placée au dessus de la porte. Jusqu'où peut-on remonter au delà de cette date minimum? Cela est difficile à dire; mais il est utile de faire remarquer que le genre de sol sur lequel s'élévent ces fermes a été exploité de très bonne heure. Les traces préhistoriques et archéologiques montrent un contraste entre ces pays découverts, d'où il était aisé, en tout cas, d'éliminer la forêt, et les pays humides et boisés qui leur sont contigus. Varron et Pline signalent des instruments et des modes d'amendements agricoles propres à ces pays, et qui sont la preuve d'un système de culture déjà avancée. Il y a conformité entre ces habitudes rurales et les dispositions qu'indiquent

1) Cartulaire de Notre-Dame de Paris, tome II, ch. 44, p. 236-7 (octobre 1234). de B. Guérard, tome I., p. CCIX.

Paris 1890.

Préface

ces constructions. C'est aux grains, à la paille, au fumier, aux instruments agricoles, plutôt qu'au bétail, que sont adaptées les dispositions. Comme bétail, c'était autrefois le mouton qui dominait. Aujourd'hui encore le cultivateur des plateaux limoneux par excellence, c'est-à-dire ceux du Santerre et des parties voisines, où le limon dépasse 10 mètres de profondeur, est un agriculteur et non un éleveur. Il n'a que le bétail nécessaire; et autant il est attentif au choix des semences, au perfectionnement de son outillage agricole, autant il se montre presque indifférent aux questions de bétail.') En ce genre il n'est pas connaisseur. Ces villages de fermes agglomérés sont la parfaite image d'une population exclusivement adonnée aux travaux agricoles, dont la densité peut atteindre, et même dépassait il y a quelques années 60 habitants par kilomètre carré.

L'existence d'un mode de vie ancien et caractérisé, implanté dans un type d'habitation, présente un intérêt particulier par sa répartition dans une région située au voisinage du germanisme. Je suis loin de dire que cette répartition corresponde à une limite de races; mais je remarque que partout où il existe, dans la France du Nord comme dans la Belgique wallonne, l'élément roman a poussé de fortes racines. Il s'y est montré plus robuste et plus résistant, que dans les pays d'élevage qui l'avoisinent. Le type d'habitation que nous venons d'étudier ici sommairement, n'est pas l'expression des matériaux du sol, mais de ses propriétés agricoles; il se lie à un mode de culture qui s'est fondé sur elles, avec les habitudes et les moyens de nourriture qui en ont été la conséquence.

(Diskussion s. Theil I, Nachmittags-Sitzung vom 30. September, Abthlg. C.)

1) Communication due à l'obligeance de M. Hitier, Chef des Travaux agricoles à l'Institut National Agronomique.

« 이전계속 »