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Gruppe Vb. Arktische Länder und Meere.

Proposition d'Expéditions polaires arctiques
internationales et simultanées.

Par E. Payart (Londres).

(Nachmittags-Sitzung vom 29. September Abthlg. A.)

Il y a cinq ans, je soumettais au VI Congrès International de Géographie réuni à Londres, un projet ayant pour but l'organisation d'explorations internationales simultanées des régions polaires, arctiques, explorations devant forcément aboutir à la découverte du Pôle Nord - point magnétique que la Science s'efforce de connaître. Mon projet fixait six stations de départ à peu près à égales distances les unes des autres et sur le même degré de latitude nord - le 70ème.

Ces stations de départ étaient:

Le Cap Nord de Norvège,

L'embouchure du Yenissei,
L'embouchure de la Léna,
Le Détroit de Behring,

L'embouchure du Mackenzie,

La Côte Nord-Ouest du Greenland.

Depuis lors, de nouvelles explorations arctiques ont eu lieu, toutes ont été poussées avec la plus grande énergie, les études scientifiques ont donné de grands résultats, mais toutes ces explorations se sont trouvées arrêtées après deux ou même trois années terribles dans ces mers et régions sans fin avec des horizons de neiges ou de glaces, fondantes ou solides, tantôt plaines, tantôt à cimes aigues avec des gouffres et des abîmes recouverts de neige, et tout cela mobile pendant une partie de l'année.

Ce n'est pas le climat, ce n'est pas le danger qui arrêtent l'explorateur c'est cet horizon sans fin, c'est la constatation d'efforts inutiles au delà de certaines limites au delà de certains sacrifices

-car toute exploration, toute expédition n'est fructueuse qu'autant au moins que quelques survivants en reviennent.

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Donc le retour doit s'effectuer et ce retour a lieu à travers les mêmes obstacles avec les mêmes dangers et toujours avec des privations chaque jour croissantes avec la faim, la soif, la maladie, l'épuisement, la perte totale de bagages bêtes aussi l'absence de quelques compagnons ignorés.

la perte des

héros obscurs

Voilà, à part les résultats scientifiques que fournissent ces explorations subséquentes, ce à quoi elles sont toutes exposées; heureux sont les explorateurs qui ramènent tout l'équipage à bon port. — Les suivants retrouvent leurs traces, ils s'efforcent de pénétrer plus avant dans ces parages, mais toujours la solitude les enveloppe et les arrête.

Maintenant envisageons les expéditions simultanées et successives pendant une période de deux ou trois années -- expéditions partant de plusieurs stations fixes, à la même époque, et se succédant l'année suivante, par autant d'expéditions simultanées - partant des mêmes stations.

Les premiers partis savent donc qu's peuvent aller de l'avant quant même, que leurs traces seront suivies à travers cet immense chaos. Ils savent que le ravitaillement les suit, avec de nouvelles forces, bagages, bêtes et hommes. Ils savent aussi et c'est là le point capital, que chaque marche en avant les rapproche des expéditions qui, parties du sens opposé viennent au devant d'eux et que ces pionniers sont également soutenus par le second contingent, anxieux de les rejoindre. Ils ne songent donc pas précisement au retour par le trajet qu'ils ont suivi depuis le point de départ.

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Ils ne considèrent que le point de concentration le Pôle Nord, et ils sont certains de rencontrer aux abords de ce point au moins l'une ou l'autre des expéditions dirigées sur le même point -soit à l'est, soit à l'ouest, soit vers le pôle, ou même au delà du pôle.

Maintenant, j'avoue que je commettais une grave erreur en fixant les stations de départ à une moyenne de 60 degrés de longitude ces stations seraient trop distantes les unes des autres, et plus d'une expédition risquerait de se perdre, ou bien alors, il faudrait adopter 12 stations, ce qui serait peu pratique ou trop coûteux.

Il est plus raisonnable, tout en conservant six stations de départ, de s'en tenir à deux régions, l'une sur le versant européen, l'autre sur le versant exactement opposé par le Détroit de Behring.

Les points de concentration, abordables pendant un ou deux mois de l'année, seraient donc

sur le versant européen, telle station reconnue:

de Franz Joseph-Land,

du Spitzberg,

des côtes du Greenland,

et sur le versant asiatique-américain:

la baie de Nigales,

l'ile Wrangel,

les îles Liakow.

Ces stations de départ sont distantes entre elles de 30 degrés longitude environ, soit de 600 à 620 miles sur le même versant par le 70 degré latitude.

Mais à la latitude 80°, où le degré n'est que 10,4 milles, la distance entre chaque expédition se maintenant, autant que possible, par le même méridien adopté au point le départ ne sera que 312 milles, et par 85o la distance n'est plus que 156 milles, puis 93 milles au 87° «o.

--

Les trois stations du versant européen ou autres stations jugées plus propices par les explorateurs de ces régions sont plus proches du Pôle Nord que les stations du versant asiatique - américain, mais cela tient uniquement aux efforts continuels des explorateurs et aux moyens dont disposent les nations européennes.

Mais si nous combinons les efforts communs dans les deux

régions - si nous organisons des expéditions internationales - à frais proportionnels, puisque ce sont des expéditions scientifiques, auxquelles toutes les nations sont conviées, au moins celles au nord du 45° degré de latitude nord nous pouvons espérer la réussite complète de ces expéditions.

Quant aux frais nécessaires pour ces expéditions, répartis sur trois années consécutives, j'ai entendu dire que chaque bâtiment équipé spécialement pour l'exploration polaire, aménagé pour un séjour de deux ou trois années dans ces régions, et tous les instruments, engins, cahutes demontables (à parois refractaires spécialement organisées pour les régions polaires ou tropicales), canots, traineaux, chiens, etc. etc. seraient d'environ un million de francs par bâtiment sans compter les primes ou hautes-payes de l'equipage et les subventions allouées aux missions.

En comptant deux bâtiments par stations, se serait donc pour une campagne de deux ou trois années, une dépense totale d'environ vingt millions.

Les nations dont les territoires confinent aux régions polaires, et qui par conséquent sont tout particulièrement intéressées à la connaissance de ces régions, en dehors même du domaine scientifique - les Etats Scandinaves, la Russie et la Sibérie, les Etats-Unis de

l'Amérique, l'Angleterre, le Canada et le Japon - pourraient souscrire les deux tiers de cette somme et quand nous voyons des nations telles que l'Autriche, l'Allemagne et l'Italie, si distantes des régions polaires, envoyer des missions scientifiques dans ces parages, nous ne doutons pas que toutes les autres nations soient jalouses d'y prendre part, car la science est universelle.

Je propose donc, au Congrès International de Géographie,

réuni à Berlin:

1. de vouloir bien prendre en considération le projet d'expéditions internationales scientifiques dans les régions arctiques expéditions simultanées et successives, ayant pour but l'étude des régions arctiques et la découverte du Pôle Nord, point magnétique;

2. d'inviter toutes les Sociétés de Géographie et autres Sociétés scientifiques à étudier ce projet et à le favoriser, le cas échéant.

L'importance des expéditions polaires simultanées a du reste été reconnue l'Allemagne et l'Angleterre ont organisé une expédition simultanée partant de deux stations différentes dans les régions polaires antarctiques dans le courant de l'année 1901.

(Diskussion s. Theil I, Nachmittags-Sitzung vom 29. September, Abthlg. A.)

Gruppe Vb. Arktische Länder und Meere.

Drift-Casks to determine Arctic Currents.

By Henry G. Bryant (Philadelphia).

(Nachmittags-Sitzung vom 29. September, Abthlg. A.)

There is no subdivision of modern geography which offers a more promising field to those interested in original research than those studies and phenomena grouped under the term oceanography. We have only to note the prominent position assigned to this branch in the present gathering; and the eminent names associated with the discussions in this department, to understand the importance of the subject.

As a slight contribution, I venture to present to the Congress some details of the inauguration of an experiment to obtain data relating to Arctic currents, by means of drift-casks, set adrift in the Arctic sea north of Alaska. This project was planned by Rear Admiral George W. Melville, U. S. N. and has recently been carried into effect by the Geographical Society of Philadelphia. Owing to the recent war, and other causes, the execution of the project was somewhat delayed; and it was only during the past spring that the final arrangements were completed and the casks sent to the far North.

When Dr. Fritjof Nansen visited Philadelphia in March, 1898, he delivered an address before one of our learned societies on „Some of the Scientific Results of the Voyage of the Fram". Admiral Melville, whose connection with the Jeanette expedition is well known, contributed a paper at the same meeting on The Drift of the Jeanette", in which, after eulogizing the intrepid Norwegian to whose heroic devotion was mainly due the successful outcome of the Fram expedition, he drew attention to the correlation between the drift of Captain Delong's vessel and that of the Fram-pointing out that the latter took up and continued the drift of the Jeanette, from a point comparatively near where that vessel was crushed in the ice on

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