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1.Mercure.2.Venus. 3 La Terre. 4 Mars.5. Jupiter. 6. Saturne

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E fuis à peu près dans le même cas où se trouva Ciceron lors. qu'il entreprit de mettre en Sa Langue des matiéres de Philofophie, qui jufques-là n'avoient été traitées qu'en Grec. Il nous apprend qu'on difoit que fes Ouvrages feroient fort inutiles, parce que ceux qui aimoient la Philofophie s'étant bien donné la peine de la chercher dans les Livres Grecs, negligeroient après cela de la voir dans des Livres Latins, qui ne fe-· roient pas Originaux, & que ceux qui n'a-. voient pas de goût pour la Philofophie ne fe foucioient de la voir ni en Latin ni en Grec.

A cela il répond qu'il arriveroit tout le contraire, que ceux qui n'étoient pas Philofophes feroient tentez de le devenir par la facilite

de lire les Livres Latins, & que ceux qui P'étoient déja par la lecture des Livres Grecs,, feroient bien-aifes de voir comment ces chofes-la avoient été maniées en Latin.

Ciceron avoit raifon de parler ainfi. L'excel-lence de fon génie, & la grande reputation qu'il avoit déja acquife, lui garantifoient A 3.

Lec

ni

le fuccès de cette nouvelle forte d'ouvrages qu'il donnoit au Public; mais moi, je fuis bien éloigné d'avoir les mêmes fujets de confiance dans une entreprise presque pareille à la fienne. f'ai voulu traiter la Philofophie d'une manière qui ne fût point philofophique ; j'ai tâché de l'amener à un point, où elle ne fut ni trop féche pour les Gens du monde, trop badine pour les Sçavans. Mais fi on me dit à peu près comme à Ciceron, qu'un pareil Ouvrage n'eft propre ni aux Sçavans, qui n'y peuvent rien apprendre, ni aux gens du monde, qui n'auront point d'envie d'y rien apprendre, je n'ai garde de répondre qu'il répondit. Il fe peut bien faire qu'en cherchant un milieu où la Philofophie convint à tout le Monde, j'en aye trouvé un où elle ne convienne à perfonne; les milieux font trop difficiles à tenir, & je ne crois pas qu'il me prenne envie de me mettre une seconde fois dans la même peine.

Je dois avertir ceux qui liront ce Livre, & qui ont quelque connoiffance de la Phyfique, que je n'ai point du tout prétendu les inftruire, mais feulement les divertir, en leur préfentant d'une manière un peu plus agréable & plus égayée, ce qu'ils fçavent déja plus folidement, & Pavertis ceux à qui ces Matiéres font nouvelles, que j'ai crû pouvoir les inftruire & les divertir tout en

Semble.

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