Histoire de Saint-KildaEditions des Régionalismes, 2014. 2. 23. - 168ÆäÀÌÁö Sans être Ecossois je puis donner les mêmes raisons que M. Kenneth Macaulay pour avoir entrepris ce travail : en effet quoiqu¡¯un Peuple composé de quatre-vingt-huit personnes, ne paroisse pas mériter au premier aspect qu¡¯on daigne seulement jetter un coup d¡¯©«il sur son existence, je pense comme lui, qu¡¯il doit au moins nous intéresser autant que ces anciennes peuplades, dont quelques Historiens ont peut-être plutôt fait le Roman que l¡¯Histoire [...] Les Kildiens sont nos compatriotes en quelque façon, puisqu¡¯ils font partie du genre humain, dont nous sommes Membres ; ainsi nous devons prendre plus d¡¯intérêt à leur sort qu¡¯à celui des Ph©«niciens, des Égyptiens, des Ioniens, &c. dont il ne reste aucune trace, & sur lesquels on nous a débité, probablement, bien des fables. La singulière position de Saint-Kilda, les particularités qui en résultent, son sol, le genre de vie de ses habitants, leurs m©«urs, leurs coutumes bizarres m¡¯ont engagé à sacrifier quelques heures de mes loisirs à faire passer dans ma langue une relation assez curieuse... (extrait de l¡¯Avertissement, édition de 1782). Le R. P. Kenneth Macaulay (1723-1779), missionnaire sur place, est le second à publier, en 1764, une description des îles de Saint-Kilda (archipel perdu des Hébrides extérieures au large de l¡¯Écosse), en 1764 (seule l¡¯a précédée, la relation de voyage de Martin Martin en 1697). Marie-Geneviève Thiroux d¡¯Arconville en donne une traduction française, publiée dès 1782. En voici une nouvelle édition, tout juste 250 ans après sa première publication en langue anglaise. |