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au feul mot de Théologie: c'étoient - là fûrement de grands obftacles, même à fe faire lire; car nombre d'ouvrages qui paroiffent aujourd'hui, ne tenant qu'à l'Imagination, font néceffairement affujettis à la Mode; & de là réfulte, que le fuccès de tout Ouvrage, fe trouve attaché à cette caufe frivole par des liens bien difficiles à rompre.

Il falloit donc réveiller l'attention de ces Lecteurs, dont quelques uns ufurpent, & d'autres ont réellement, le premier droit à juger; & pour cet effet, il falloit leur ôter le moyen de décider seuls dụ fort de l'Ouvrage. La voye la plus fûre étoit de le mettre à la portée d'un plus grand nombre de Lecmême en traitant les objets avec toute la profondeur qu'ils exigent: car voyant alors que le Sanctuaire des Oracles n'étoient plus fous leur Clef, Bis devoient naturellement devenir plus attentifs: & Crne forme étoit d'autant plus néceffaire; que les Ss ne font pas les feuls à qui il importe de co roze ce qui tient au Bonheur de l'Humanité. Curent ces confidérations qui me rendirent Greeufe l'occafion bien accidentelle, née des

cières Lettres que j'eus l'honneur d'adreffer de in Suiffe à V. M., & que SA bonté a fécondée ès lors de tant de manières. Je fentis qu'il étoit pofLie de foutenir Son intérêt dans des difcuffions fouvent bien fèches, en les liant pas à pas, aux effets fi frappans qui résultent pour l'Homme du bel arrangement des Caufes fecondes: & puisque je voulois

en

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enfin prouver & juftifier l'intervention de la CAʊSE PREMIERE INTELLIGENTE dans l'Univers, cette marche étoit auffi naturelle que favorable à mon but

C'est donc le plan que j'ai fuivi; & en même tems j'ai traduit en langage que je crois intelligible pour tout Lecteur éclairé, les fpéculations de cette claffe de Philofophes, qui, voulant marcher par leurs propres forces dans l'Etude de la Nature, fe font infenfiblement égarés. Il s'agit pour les Hom. mes d'aller à la Vérité, s'ils veulent trouver le Bonheur: DIEU a voulu leur fervir de Guide; & dès qu'ils l'ont méconnu, ils fe font trompés de chemin, VOTRE MAJESTE' le fait, cette déclaration de la RELIGION eft füre: DIEU ne s'eft point laiffé fans témoignage en faifant du bien ". J'ai tâché d'en augmenter les preuves. Si en les publiant j'ai le bonheur de produire quelque bien, je le répète en finiffant, parce que je ne pourrois trop le dire, c'eft à VOTRE MAJESTE' que je le devrai

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Je fuis avec un profond & fincère refpect,

MADAME,

De VOTRE MAJESTE, ་

KEW, May 1779.

Le très bumble & très

dévoué ferviteur,

JEAN ANDRÉ DE LUC.

CONCLUSION GENERALE.

Voici deux Tableaux bien différens, de l'UNIVERS & de l'HOMME. Je les forme d'après les deux Syftêmes les plus oppofés; parce que les gradations qui paffent de l'un à l'autre ne fauroient être renfermées ici; mais je les ai exprimées dans le cours de cet Ouvrage, ainfi que leurs effets fur le Bonheur de l'HOMME.

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répondre à la Volonté de la nement des Effets y eft incon

CAUSE PREMIERE INTELLIGENTE envers les ETRES SENSIBLES.

Que les ETRES SENSI BLES font diftincts de l'UNI VERS PHYSIQUE, quoiqu'on y apperçoive leurs effets.

Que les ETRES INTELLIGENS, & l'HOMME en particulier, y font la principale Fin de la CAUSE PRE

MIERE.

Que les HOMMES, cherchant le Bonbeur en tout, & étant très actifs, ont été faits par la CAUSE PREMIERE de telle nature, qu'en s'aimant mutuellement, ils contribuaffent au Bonheur les uns des autres.

Que les HOMMES doivent obéir à des Loix, qui leur ont été données explicitement par la CAUSE PREMIERE, & dans le but que chaque Individu ne fe les fit pas comme il lui paroîtroit bon en général, mais premiè rement pour lui: & que ces Loix tendent à produire la plus grande fomme de Bonheur entr'eux,

Que

nu; qu'il pourroit bien fe bouleverser en un moment, & détruire tous les ETRES SENSIBLES.

Que les ETRES SENSI BLES font un Phénomène phyfique.

Qu'il n'y a rien que de PHYSIQUE; & que l'Hoм. ME, Poénomène phyfique, y fut produit fans but.

Que les HOMMES ne font pas plus liés les uns aux autres, que ne le font entr'elles toutes les parties de la MATIERE; que tout chez eux eft enchainement physique ; & qu'ils n'apprennent un peu à faire le Bonheur les uns des autres, que parce qu'ils fouffrent du contraire.

Que les HOMMES font fans aucune autre Loi, que celle qui résulte de leur nature; que chacun d'eux la fent, & que parconféquent il doit faire, & fait réellement j'il n'eft dupe, ce qu'il trouve bon en général, mais premiè rement pour lui.

Que

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