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FIORITURES.

FOIRE (THEATRES DE LA).

375

(La Chaussée), Francaleu dans la Métromanie | breux, et que je vais essayer de donner quel(Piron), Géronte dans le Méchant (Gresset).

FIORITURES. — Ornements, d'un goût plus ou moins épuré, - plutôt moins que plus, que certains chanteurs se permettent d'ajouter sans façon au texte musical qu'ils sont chargés de transmettre au public. Nous pensons qu'il est peu de comédiens qui voulussent prendre sur eux de corriger les vers de Corneille, de Molière ou de Racine; mais nos chanteurs, qui sont doués généralement d'une prodigieuse confiance en eux-mêmes, ne se font aucun scrupule de corriger Rossini, Herold et Meyerbeer, pensant sans doute que ceux-ci devraient s'estimer trop heureux de les avoir pour collaborateurs, même au prix des solécismes harmoniques les plus prononcés.

FLONFLON. Ce mot, qui semble n'avoir été d'abord qu'une onomatopée destinée à rendre l'idée du son des instruments, est devenu ensuite un substantif à l'aide duquel on a caractérisé la musique et les refrains des chansons joyeuses et populaires. Sous sa première forme, on sait l'emploi qui en a été fait dans le refrain si connu :

Flon, flon, flon, lariradondaine,
Gai, gai, gai, lariradondé ;...

ques détails sur ces innombrables spectacles connus collectivement sous le nom de théâtres de la Foire, joie du Paris des dix-septième et dix-huitième siècles. Les renseignements sur ce point sont tellement vagues, tellement épars, tellement confus, qu'il est bien difficile de se retrouver dans ce dédale, et d'ailleurs la matière est si abondante qu'elle exigerait à elle seule plusieurs volumes. Si je bronche en un point, ou en quelques-uns, on voudra bien m'excuser. Mon ambition n'est autre que de rappeler par une vue d'ensemble ce que furent les grandes foires de Paris en ce qui touche les divertissements et les jeux publics qu'on y trouvait en foule, et je demande grâce d'avance pour les quelques erreurs de détail que pourront contenir ces lignes. L'essentiel est que rien d'important n'y soit oublié.

A une époque, dit M. Bourquelot, où les communications étaient difficiles et périlleuses, quand les lieux où l'on pouvait trouver à la fois des objets de luxe et des objets de nécessité étaient rares et besoins. Des franchises, des privilèges spéciaux éloignés, les foires satisfaisaient à beaucoup de donnaient aux marchands le moyen de compenser par des gains aisés et certains les dépenses du voyage; ils venaient en caravanes, et de puissants seigneurs répondaient de la sûreté de leurs personnes et de leurs bagages. Puis aux marchands de profession se joignaient quelques bourgeois du voisous la seconde, on a pris la coutume de sinage, quelques habitants des campagnes qui voul'employer pour lui faire désigner, d'une façon laient s'approvisionner ou se divertir; les pèlerins un peu dédaigneuse par rapport à la vraie mu- et les dévots accouraient sous prétexte de rendre sique, celle des couplets qui se chantaient na-hommage à un saint renommé, d'adorer une puisguère dans nos vaudevilles. C'est en ce sens sante relique, d'assister à une brillante cérémonie religieuse; qu'on disait « les flonflons du vaudeville », mille réjouissances, mille spectacles diet vers étaient offerts à la foule; les baladins, les que d'un opéra dont la musique était d'un caractère trop léger, voire un peu vulgaire, on côté des loges des débitants; des poètes et des joueurs de mystères établissaient leurs tréteaux à disait encore: « Il n'y a que des flonflons. » musiciens ambulants répétaient des chansons ou Pendant cent cinquante ans, les flonflons du des airs aimés du peuple. Le droit de foire compvaudeville ont fait la joie de nos pères; qui tait parmi les privilèges des villes. sait si nos fils n'y reviendront pas ?

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