페이지 이미지
PDF
ePub

On voit seulement dans la figure un arc de 3 degrés qui est dix-neuf fois plus petit que le rayon du cercle, ou trente-huit fois moindre que le diamètre entier. Cela suffira pour reconnoître que l'arc d'un degré, si l'on avoit pu le marquer, seroit la 57° partie du rayon ou du demi-diamètre du cercle.

ASTRONOMIE.

CHAPITRE I.

Du mouvement général qui paroît avoir lieu chaque jour dans le ciel.

Pour prendre une idée du ciel dans une belle nuit, il faut considérer d'abord le mouvement diurne ou le mouvement commun de tout le ciel, qui se fait chaque jour autour des deux poles ou de l'axe du monde, et qui est représenté par les sphères armillaires qui sont entre les mains de tous les gens instruits.

Les paysans connoissent le Chariot, que nous appelons la grande Ourse, constellation composée de sept étoiles (fig. 2) qui se voient toujours du côté du nord; mais tantôt plus haut, tantôt plus bas, suivant les temps de l'année où l'on observe. Au mois d'avril, vers les neuf heures du soir, nous la voyons sur notre tête, ou à notre zénith; au mois d'octobre, elle est au contraire fort basse, ou près de l'horizon: cela suffit pour indiquer

qu'elle tourne. On veut ensuite savoir autour de quel point elle tourne: c'est celui qui est dans le milieu de son cours ou de son cercle; et c'est à-peu-près à la moitié de la hauteur qu'il y a depuis l'horizon jusqu'au zénith, c'est-à-dire depuis le cercle qui nous environne et borne notre vue à la hauteur de l'œil jusqu'au sommet du ciel, ou au point le plus élevé sur notre tête. C'est au moyen de cette circulation ou révolution que nous voyons la grande Ourse s'élever et s'abaisser ensuite. Si l'on y regarde plusieurs fois dans une nuit, on la verra monter et descendre sensiblement, comme l'on voit le soleil monter le matin et descendre le soir; par-là on peut reconnoître que les étoiles, aussi-bien que le soleil, tournent ou paroissent tourner autour de nous chaque jour.

Le point du ciel autour duquel se fait ce mouvement est pour ainsi dire marqué par l'étoile polaire. On peut s'en apercevoir en cherchant du côté du nord quelle est l'étoile qui ne change pas sensiblement de place dans l'espace d'une nuit, car l'étoile polaire est la seule dans ce cas-là. Mais comme il faudroit en essayer plusieurs, et les suivre cha

cune pendant plusieurs heures pour reconnoître celle qui ne varie pas, il vaut mieux se servir de la grande Ourse, pour connoître l'étoile polaire; or, les deux étoiles a et b les plus éloignées de la queue conduisent par un alignement direct à-peu-près vers l'étoile polaire, en suivant cet alignement à droite en été, à gauche en hiver, en haut en automne, et en bas au printemps.

Quand on a reconnu l'étoile polaire, qui est comme le centre du mouvement général (1), et l'essieu ou le moyeu de la grande roue céleste, on peut concevoir la manière dont les différentes étoiles tournent autour de celle-là; les étoiles qui en sont très près décrivent de petits cercles, celles qui sont plus éloignées en décrivent de plus grands, et quand ces cercles deviennent assez grands pour atteindre l'horizon, les étoiles se couchent; jusque-là elles paroissent toute la

nuit.

Le soleil se lève et se couche tous les jours, parcequ'il est très loin de l'étoile polaire ou

(1) Nous prenons ici l'étoile polaire pour le pole même, parcequ'elle n'en diffère que de 2 degrés, ce qui n'est pas sensible dans des observations faites à la vue simple.

[ocr errors]

du pole, et que son cercle journalier étant toujours très grand, il ne peut tenir dans l'espace qu'il y a depuis le pole jusqu'à l'horizon; il en est de même de la lune et des autres planétes.

Le ciel est fait comme une boule ou un globe; or il est impossible qu'une boule tourne sans qu'il y ait deux poles ou deux points autour desquels se fasse le mouvement: c'est ce qu'on verra facilement en faisant tourner une boule quelconque ou un globe artificiel.

Des deux poles du ciel, nous en voyons un ; et on l'appelle pole boréal, septentrional ou arctique. Il y en a un autre à l'opposite, et que nous ne voyons pas, qui est abaissé vers le midi autant que l'autre est élevé vers le nord; on l'appelle pole méridional, austral ou antarctique.

Entre ces deux poles, et dans le milieu de leur intervalle, on peut imaginer un cercle ou une roue; c'est l'équateur, qui est représenté dans une sphère, également éloigné dans tout son pourtour de chacun des deux poles, et divisant le monde en deux hémisphères égaux, dont l'un est septentrional :

« 이전계속 »