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à Paris que le temps le plus froid de l'année est du 25 décembre au 5 février: ainsi le milieu de l'hiver réel est vers le 15 de janvier, et non pas le 4 de février, comme on le compte astronomiquement; ainsi les saisons devancent les solstices de deux ou trois semaines.

Les astronomes comptent les longitudes dans le ciel le long de l'écliptique, et, partant du point de l'équinoxe, ou de l'intersection de l'écliptique avec l'équateur, ils jugent que le soleil est dans l'équinoxe même lorsqu'il est à la hauteur de l'équateur, ou à 41 degrés pour Paris, et ils jugent de la longitude du soleil dans les autres temps par la quantité dont il est plus haut ou plus bas que l'équateur. On peut voir sur un globe que quand le soleil est avancé de 30 degrés sur l'écliptique, il est à 11 degrés et demi de l'équateur. Pour déterminer la longitude des autres astres, on observe combien ils sont plus avancés que le soleil: ainsi quand une étoile paroît de 30 degrés plus loin que le soleil, et que le soleil est à 20 degrés du point de l'équinoxe, on est sûr que l'étoile en est à 50, ou qu'elle a 50 degrés de longitude. C'est

ainsi que les astronomes ont fait des catalogues d'étoiles, où sont marquées des positions de plus de vingt mille étoiles; elles servent à trouver celles des planètes, et par conséquent leurs révolutions, leurs mouvements, leurs inégalités, qui sont le principal objet des recherches des astronomes.

Pour distinguer les planètes, il faut connoître leur situation par une éphéméride ou almanach astronomique, ainsi que le lieu du soleil, et les rapporter sur un globe céleste aux points de l'écliptique où ils répondent ce jour-là; on met l'aiguille de la rosette sur midi quand le soleil est dans le méridien; on conduit le lieu de la planète sur l'horizon du côté de l'orient, et l'on voit sur le cadran l'heure du lever de la planète. Si elle se lève de jour, on ne peut pas espérer de la voir de ce côté-là. On fait passer le globe du côté du couchant, et quand la planète est dans l'horizon, l'aiguille marque l'heure du coucher.

Si le lieu d'une planète ne diffère pas de 15 à 20 degrés de celui du soleil, on ne peut pas la voir facilement à la vue simple. C'est ce qui a lieu toutes les fois que les planétes sont en conjonction, ou du même côté du ciel

que le soleil. Pour que cela arrive, il faut à Saturne un an et 13 jours, à Jupiter 399 jours, à Mars 2 ans et 50 jours, à Vénus 584 jours ou 19 mois, et à Mercure 116 jours ou près de 4 mois : ce sont là les révolutions synodiques ou les retours des planètes à leurs conjonctions avec le soleil; ce sont les seules qui soient remarquables pour nous; chacune, au bout du temps de sa révolution synodique, recommence à paroître à la même distance du soleil et à la même heure, quoique ce ne soit pas dans la même saison.

Voilà pourquoi Vénus, qui revient tous les dix-neuf mois, a ce grand éclat qui fait qu'on la voit en plein jour à la vue simple.

CHAPITRE V.

De la lune.

Après avoir considéré le mouvement du soleil, nous allons parler de celui de la lune, qui est encore plus facile à reconnoître, du moins dans ses principales circonstances. Tous les mois cet astre change de figure, et fait le tour du ciel dans un sens contraire à celui du mouvement général; et tandis que chaque jour la lune paroît se lever et se coucher, comme tous les autres astres, en allant d'orient en occident, elle retarde chaque jour, et reste de plus en plus en arrière des étoiles; elle recule vers l'orient d'environ 13 degrés (qui font à la vue l'effet d'une aune). Ce mouvement particulier, par lequel la lune se retire peu à peu vers l'orient, dans le temps même qu'elle va comme les autres astres vers le couchant, s'appelle le mouvement propre, ou mouvement périodique; et c'est un mouvement réel qui a lieu dans cette planète ; il est si considérable que, dans l'espace de 27

paru au

jours et 8 heures, la lune qui auroit près de quelque belle étoile, s'en détache, s'en éloigne vers l'orient, fait le tour du ciel à contre-sens du mouvement diurne ou commun, et elle revient au bout des 27 jours se replacer à côté de la même étoile.

Quand la lune a fait réellement le tour du ciel, et qu'elle est revenue à la même étoile, elle n'est pas pour cela revenue au même endroit que le soleil, parceque pendant 27 jours le soleil a avancé lui-même d'environ 29 degrés vers l'orient; il faut que la lune les fasse encore pour se retrouver, par rapport au soleil, de la même manière qu'elle étoit au commencement du mois, et ce retour au soleil se fait en 29 jours 12 heures 44 mi

nutes.

Le retour des phases ou des différentes figures de la lune se fait dans le même intervalle, et c'est ce qu'on appelle le mois lunaire.

La lune paroît pleine quand elle est éclairée en face par rapport à nous, par rapport à nous, c'est-à-dire que le soleil est du côté opposé, et que nous sommes entre deux. Si le soleil est de côté, il éclaire bien la lune de la même manière;

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