LA COMTESSE. Mon sexe me preferit toute une autre conduite à Il me convient d'agir plus fagement. En exigeant de moi cette métamorphofe, LA COMTESSE. Mon frere, au férieux vous prenez trop la chose; Traitez-la plus gaiment: ce n'eft qu'un tour de DAMON. Je vois qu'il faut fe rendre, en dépit qu'on en ait. Le fort conduife à bien notre folle entreprise. Cui, ma gaité vous le promet. SCENE VI. DAMON, LA COMTESSE, CRISPIN. CRISPIN. Excufez, fi je vous dérange. Mais le Marquis arrive...., DAMON. Il arrive! CRISPIN. Oui, Monfieur, LA COMTESSE. Comment déja ! CRISPIN. Madame, il est beau comme un Ange, Et fon petit Houfard eft joli comme un cœur. LA COMTESSE à Damon. Avant de nous montrer courons à ma Toillette, B Mon Frere, en cet inftant, tout bien confidéré, Le dernier luftre à votre éclat.. Le moment eft critique, & le pas DAMON. délicat. Oui, des plus délicats; vraiment, je le confeffe. Tout brave que je fuis, ma Sœur, le cœur me bat. LA Raffurez-vous, venez vous mettre fous les armes; Et fi vous voulez l'emporter, Ou des graces, du moins partager l'avantage, Allons donc rehauffer l'éclat de mon vifage, De m'appeller ton Maître, ou bien Monfieur, Cela fuffit, Madame la Comteffe, LA COMTESSE. Mademoiselle, ou bien Hortenfe Et je tiendrai le rang de fimple connoiffance. Madame, ah! votre ferviteur Ayez plus de mémoire, ou, butord vos fottifes..... CRISPIN. Madame, & vous, de grace, ayez plus de dou ceur. Damon fort avec la Comteffe. SCENE VII. CRISPIN feul. Qu Uel eft donc leur deffein? je n'y puis rien comprendre ; Mais le Marquis paroît lefte, vif, empreffé. SCENE VIII. LAURE déguisée en Marquis, FINETTE déguisée en Houfard, CRISPIN. CRISPIN à Laure: Monfieur, dans ce Salon, Madame va se rendre, Et vous venez d'être annoncé. Ayez, dans ce fauteuil, la bonté de l'attendre. LAURE. C'eft affez, je l'attens. CRISPIN à part. De ce jeune Houfard; Les yeux mutins, & la mine friponne, Me rappellent des traits, que j'ai vûs autre part, Et fa reffemblance m'étonne. Il fort. |