LAURE. Cette espece de gens eft des plus condamnables, LA COMTESSE. Des plus confiderables. Le monde eft plein de ces aimables, Qui plus parés que nous, s'admirent d'un front Sur les modes du jour, prononcent en Héros, vaux. LAURE. Je fuis avec raifon trop partisan des femmes, Eft un hommage jufte autant que naturel. re la beauté Déeffes fouveraines, Seules vous méritez notre encens éternel; Nous devons vous offrir nos plaifirs & nos peines, 2 Ofe dans le grand jour, où chacun vous contemple. Elever autel contre autel Et devenir le Dieu du Temple; Et fans pitié faites-en un exemple. DAMON. Vous prenez vivement nos intérêts à cœur. Comme les miens, & mon ardeur DAMON. Eh bien! qu'en dites-vous, Hortense? Monfieur plaifante. LAURE. Non, ce n'eft pas mon humeur. Je le crois plus fincere. LA COMTESSE. En fecret du coupable, Moi, je pense plûtôt qu'il eft le protecteur. LAURE. C'est m'offenser. J'en fuis, je le jure d'honneur, L'ennemi le plus implacable. Plus le Ciel a fur nous répandu fa faveur, Plus, de ces dons heureux, nous vous devons l'hommage, Et nous montrer foumis devant notre vainqueur, Nous devons profiter d'un fi doux avantage, Non pour nous applaudir de nous même charmés, Mais pour vous plaire d'avantage; Et nous rendre à vos yeux plus dignes d'être aimés DAMON bas à la Comteffe. Autant par Mais ce jeune homme eft adorable mens. LA COMTESSE bas à Damon Taifez-vous; ce n'eft-là qu'un hipocrite, Des Dames tout le corps entier Publiquement, Monfieur, doit vous remercier De prendre fi bien fa défense. LAURE. Je fuis zelé pour lui; qui l'outrage m'offenfe, DAMON. Monfieur voudroit-il faire un tour de promenade ? Il verra notre parc, LAURE. Votre avis eft le mien, Le point de vue eft beau. LAURE. Par tout où vous ferez. 1 Je me trouverai bien; Elle donne la main à Damon. LA COMTESSE à part. Moi, près de lui, je me trouve fort mal; J'ai déja demafqué mon homme avant le ACTE II SCENE PREMIERE. DEC CRISPIN feul. E ce petit Huffard le minois me tracaffe: Me revient toûjours dans l'efprit. Il pourroit bien ne l'être qu'à credit; Il feroit fort plaifant qu'en effet ce fut elle; Non, Finette n'a pas l'affurance & le cœur |