MARIAM NE. Dans quelle erreur extrême... Que fans perdre de tems on immole Soëfme.... MARIAM NE. De quel courroux épris. ... Je fçais quel intérêt, quel espoir l'a furpris. MARIAM NE. Que dis-tu, malheureux? Ah qu'aifément un cœur dont la gloire eft bannie, Du crime fur autrui jette l'ignominie? HER OD E. Ton infidelité redouble ton crgueil, Mais déja l'un & l'autre ont creufé ton cercueil. De ton afpect du moins la mort va m'affranchir. SCENE IV. HERODE feul. U'allois-je faire! & Ciel! fenfible à fes allarmes Je lui pardonnois tout, je cédois à fes larmes, Lorfque dans le transport d'un courroux indifcret Moi-même j'ai furpris fon funefte fecret: SCENE VII. HERODE, AL CIM E. | ALCIM E. DEja dans les tourmens Soëlme eft expiré, Mais lui-même du Ciel atteftant la puiffance HER OD E. Pretends-tu de leur crime attaquer l'évidence? - Faites agir encor cette haute prudence De tant de noirs complots fçut découvrir la trame. O Ciel! un jufte arrêt traine-t'il après foi SCENE VIII. HERODE, THARE'S. HERODE. SI Mariamne meurt, c'eft fur ton témoignage. Ton rapport eft-il vrai ? Je vois fur ton visage Seigneur, me voilà prêt à souffrir mille morts, HERODE. Prépare-toi donc aux plus cruels fupplices, Contre un fi grand courroux j'ofe me raffurer, HERODE. Tu te flattes, je fens qu'injufte ou légitime THARE' S. A conduit le crime, & moi je l'ai commis. La Reine eft innocente? O projet trop funefte! THARE' S. Ah traître à la vertu quand tu fais tant d'outrage, SCENE DERNIER E. HERODE, ALEX AND RE, ALCIME, ACHA S. ALEXANDRE. AH! Seigneur; Reprenez tout mon fang, je vous l'offre fans peine. Ajoûtez mon fupplice à celui de la Reine. HERODE. Où ta douleur, mon Fils, va-t-elle s'égarer? ALEXANDRE. Mariamne n'eft plus? ALEXANDRE. Non, Seigneur, & la vie Dans ce même Palais lui vient d'être ravie Tandis qu'à l'échafaut qu'on venoit d'élever Tout un peuple éperdu l'attend pour la fauver. HEROD E. Satisfaits, tu le dois, le courroux qui t'enflâme, Et méconnois ton Pere aux fureurs de fon ame. ALEXANDRE. Ah! je fçais trop fur qui doit tomber mon cour roux, Et quelque nœud facré qui l'uniffe avec vous. HERODE. Frappe, tranche une vie à ta douleur offerte... |