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mité du bas d'un comble, faite des dernieres tuiles ou ardoifes, qui faillent audelà de la corniche, pour jetter les eaux loin du mur de face. Il y a des Egoûts quarrés, ou à double pointe, de cinq tuiles, & des Egoûts fimples de trois tuiles. EGOUT. Ce terme fignifie auffi le paffage où s'écoulent les immondices. L'Epar goût eft quelquefois une fervitude dans une maifon, parce que les eaux de la maifon voifine y ont leur paffage. (Voyez CLOAQUE.)

ELAGUER, v. act. C'est couper avec une ferpe le fuperflu des branches d'un arbre, pour lui donner de la grace. ELEGIR, v. act. C'eft en Menuiferie pouffer à la main, dans une piece de bois, un panneau, une moulure, un compartiment, une languette, &c. ELEVATION, f. f. C'eft la repréfentation

de la façade d'un bâtiment, qu'on nomme Ortographie, quand elle eft géométrale. (Voyez ORTOGRAPHIE.) ELEVATION PERSPECTIVE. C'eft le deffein d'un bâtiment dont les parties reculées paroiffent en raccourci.

ELEVATION DES EAUX. C'eft l'action des eaux pour rejaillir en l'air. L'eau s'éleve prefque auffi haut que l'endroit d'où elle part. Sçachant donc par le moyen du nivellement, l'Elévation de cet endroit, on connoît la hauteur à laquelle les eaux doivent s'élever. Lorfque l'Elevation des eaux ne peut pas être naturelle, on les éleve avec des pompes foulantes ou afpi

rantes.

ELEVE, f. m. Ce mot, qui vient de l'Italien Allievo, fignifie apprentif, ou difciple dans l'exercice de l'Architecture. ELEVER, v. act. C'eft donner de la hau

teur à un bâtiment. C'eft auffi deffiner un bâtiment en élevant des lignes perpendiculaires fur un plan. EMBASEMENT, f. m. Efpece de base continue en maniere de large retraite au pied d'un édifice.

EMBOITURE, f. f. Terme de Charpenterie. C'eft dans l'affemblage d'une porte collée & emboîtée, une efpece de traverse d'environ cinq pouces, qu'on met à chaque bout, pour retenir en mortaife les ais à tenon collés & chevillés. Les Em

boîtures doivent toujours être de bois de chêne, même aux ouvrages de fapin. On dit emboîter, pour enchaffer une chose dans une autre.

EMBRANCHEMENS, f. m. pl. Pieces de l'enrayure, affemblées de niveau avec le coyer & les empanons, dans la croupe d'un comble.

EMBRASER, ou pour mieux dire, EBRASER, v. act. C'eft élargir en dedans la baye d'une porte, ou d'une croifée, depuis la feuillure jufques au parpain du mur, enforte que les angles de dedans

foient obtus.

EMBRASSURE, f. f. C'eft un affemblage à queue d'aronde, de quatre chevrons chevillés au deffous du plinthe & du larmier d'une fouche de cheminée de plâtre, pour empêcher qu'elle ne s'éclate.

On appelle aufli Embraffure une barre de fer méplat, coudée & boulonnée, qui fert au même ufage.

EMBRASURE, (f. f.) ou plûtôt EBRASEMENT, f. m. C'eft l'élargiffement qu'on fait au dedans d'une porte, ou d'une croifée, depuis la feuillure jufques au parpain, pour faciliter le paffage de la lumiere & l'ouverture des guichets. On fait quelquefois des Embrafures en dehors, quand le mur eft fort épais & la baye fort petite.

EMBREVEMENT. Voyez ASSEMBLAGE

PAR EMBREVEMENT.

EMPANONS. V. CHEVRONS DE CROUPE. EMPATTEMENT, f. m. C'eft une plusépaiffeur de maçonnerie qu'on laiffe devant & derriere dans le fondement d'un mur de face, ou de refend. ENCASTRER, v. act. Terme dérivé de l'Italien Incaftrare, enchaffer, joindre. C'est enchaffer par entaille, ou par feuillure, une pierre dans une autre, ou un crampon (dans le fens de fon épaiffeur) dans deux pierres pour les joindre. ENCEINTE. Voyez CIRCUIT. ENCHEVAUCHURE, f. f. C'est la jonction par recouvrement ou feuillure de quelque partie avec une autre, comme l'Enchevauchure d'une plate-forme ou d'une dale fur une autre. Elle fe fait or

dinairement par feuillures de la demiépaiffeur du bois ou de la pierre. Les

tuiles & les ardoifes fe recouvrent auffi" par Enchevauchure. (V. COUVERTURE.) ENCHEVÊTRURE, f. f. C'est dans un plancher un affemblage de deux folives & d'un chevêtre, qui laiffe un vuide quarré-long, ou rectangulaire, contre un mur, pour porter un âtre fur des barres de trémie, ou pour faire paffer un ou plufieurs tuyaux d'une fouche de che

minée.

ENCLAVE, f. f. C'est une portion de place, qui forme un angle ou un pan, & qui anticipe fur une autre par une poffeffion antérieure, ou par un accommodement, enforte qu'elle en diminue la fuperficie, & en ôte la figure. On dit auffi qu'une cage d'efcalier dérobé, qu'un petit cabinet, ou qu'un ou plufieurs tuyaux de cheminée font Enclave dans une chambre, quand, par leur avance, ils en diminuent la grandeur. ENCLAVES. Terme d'Architecture hydraulique. Ce font les enfoncemens où fe logent les portes des éclufes, quand elles font ouvertes. Ils ont deux pieds & demi aux grandes éclufes, & un pied & demi aux moyennes. ENCLAVER, v. act. C'est encastrer les bouts des folives d'un plancher dans les entailles d'une poutre. C'est auffi arrêter une piece de bois avec des clefs, ou boulons de fer.

Enclaver une pierre, c'est la mettre en liaifon, après coup, avec d'autres, quoique de différente hauteur, comme on le pratique dans les raccordemens. ENCLOS. Voyez CLÔTURE. ENCOIGNUŘE, f. f. Nom qu'on donne & aux coins principaux d'un bâtiment, & à ceux de fes avant-corps.

Dans un parterre, Encoignure eft un retour d'angle.

ENCORBELLEMENT, f. m. Nom général qu'on donne à toute faillie qui porte à faux fur quelque confole ou corbeau, au-delà du nud d'un mur. On fait des Encorbellemens lorfqu'on reprend un mur par fous-œuvre, & que ce qui refte de pas àplomb fur ce qui a été refait à neuf. Or la faillie de l'ancien mur fur le neuf, fe nomme Encorbellement. Cet Encorbellement porte fur plu

ce mur n'est

fieurs affifes de pierre. Un exemple rendra ceci fenfible. Si un mur fe trouvoit hors d'aplomb de fon pied de neuf pouces, on feroit porter à la derniere affife de pierre neuf pouces d'Encorbellement, à celle au deffous fix pouces, & à la fuivante trois pouces, ces affifes ainfi difpofées fe fortifiant les unes les autres. La plupart des faces des maifons de Châlons fur Saone font de pans de bois portées par Encorbellement à chaque étage. ENCRE DE LA CHINE, f. f. Ceci n'eft point un terme d'Architecture, mais le nom d'une forte d'encre trop en usage dans les deffeins d'Architecture, pour n'en pas parler. Cette Encre eft donc une compofition en pains & en bâtons, qui se délaye & fond dans l'eau, & dont on fe fert pour tracer & laver les deffeins d'Architecture. La meilleure, qui vient de la Chine, eft dure, veloutée, & un peu rouffâtre, & fe détrempe difficilement. Celle qui eft contrefaite, qu'on fabrique en Hollande & en d'autres endroits, fe détrempe facilement, mais elle eft moins belle. On y mêle quelquefois, en la délayant, un peu de biftre ou de fanguine, pour rendre le lavis plus tendre. ENDUIT, f. m. Compofition faite de plâtre, ou de mortier de chaux & de fable, ou de chaux & de ciment, qui fert à revêtir un mur. Le fable qu'on employe pour faire un Enduit, ne doit être ni nouvellement tiré de terre, ni avoir été expofé long-tems à l'air, & au foleil. Dans le premier cas, le fable fait fecher le mor

tier

trop promptement, & l'Enduit se ctevaffe; & dans le fecond, la pluie diffout aifément l'Enduit, & le change prefque

en terre.

L'Enduit dont on fe fert pour peindre à frefque, fe fait avec du fable de riviere, bien paffé au fas, ou d'autre bon fable détrempé avec de la chaux vieille éteinte.. Pour peindre à l'huile, il faut un Enduit fait avec de la chaux & de la poudre de marbre, ou du ciment fait de tuiles bien battues. On frotte cet Enduit avec la truelle pour le rendre bien uni &. on l'imbibe d'huile de lin avec une groffe broffe. Après cela on couvre le mur avec une broffè, d'une compofition de

poix grecque, de maftic, & de gros ver-
nis, qu'on a fait bouillir ensemble dans
un pot
de terre. Le tout doit s'étendre
& s'unir avec une truelle chaude.

On fait encore un Enduit pour peindre à l'huile, avec du mortier de chaux, du ciment de tuile, & du fable, qu'on recouvre d'un fecond Enduit compofé de la chaux, du ciment bien faffé, & du mâchefer, ou écume de fer, autant de l'un que de l'autre, le tout bien battu & incorporé avec des blancs d'œufs, & de l'huile de lin. Cela forme un Enduit extrêmement ferme. Auffi ne doit-on pas différer d'y travailler, quand la matiere y eft tout fraîchement mife. (Voyez les Principes d'Architecture, de Peinture, de Sculpture, &c. par M. Félibien. ENFAITEMENT, f. m. C'est une table de plomb qui couvre le faîte d'un comble d'ardoile.

ENFAÎTEMENT A JOUR. C'est un Enfaîtement

qui a encore des ornemens de plomb évidés, dont la continuité fur le faîte du comble, forme une baluftrade, comme au château de Verfailles. ENFAITER, v. act. C'est couvrir de plomb

le faîte des combles d'ardoife; ou arrêter des tuiles faîtieres, avec des crêtes, fur ceux qui ne font couverts que de tuiles. ENFILADE, f. f. C'eft l'alignement de plufieurs portes de fuite dans un apparte

ment.

ENFONCEMENT, f. m. C'est la profondeur des fondations d'un bâtiment. On dit dans un devis : les fondations auront tant d'Enfoncement.

On fe fert auffi du terme Enfoncement, pour exprimer la profondeur d'un puits, dont la fouille doit fe faire jufques à plus de deux pieds au deffous de la fuperficie des plus baffes eaux.

ENFOURCHEMENS, f. m. pl. Ce font les premieres retombées des angles des voûtes d'arête, dont les vouffoirs font à branches.

ENGIN, f. m. Machine en triangle, compofée d'un arbre foutenu de fes arcboutans, & potencé d'un fauconneau par le haut, laquelle, par le moyen d'un étréfille à bras, qui dévide un cable, enleve les fardeaux. (On trouvera la defcription,

la figure & la théorie de cette machine, dans le Dictionnaire univerfel de Mathématique & de Phyfique, article Engin.) Le gruau n'eft différent de l'Engin que par fa piece de bois d'en haut, appellée gruau, qui eft pofée en rampant pour avoir plus de volée.

Le mot Engin vient du latin Ingenium, efprit, parce qu'il fignifie en général toute forte de machines, & que l'efprit est trèsnéceffaire pour leur invention. ENGRAISSEMENT, f. m. On dit en Charpenterie Affembler par Engraiffement, c'est-à-dire, joindre fi jufte des pieces de bois, que pour ne laiffer aucun vuide dans les mortaifes, les tenons y entrent à force, afin de mieux contreventer, & d'empêcher le hiément. (Voyez ce mot.) ENLIER, v. act. C'est, dans la conftruction, engager les pierres & les briques enfemble, en élevant les murs, enforte que les unes foient pofées fur leur largeur, comme les carreaux, & les autres fur leur longueur, ainfi que les boutiffes, faire liaison avec le garni ou rempour

pliffage. ENNUSURE ou ANNUSURE, f. f. Morceau de plomb en forme de bafque, sous le bourfeau, & aux pieds des poinçons & amortiffemens d'un comble. ENRAYURE, f. f. C'est un assemblage de charpente de niveau, compofé d'entraits, coyers, gouffets, & embranchemens avec fablieres fimples ou doubles, qui fert à retenir les fermes & demi-fermes d'un comble. On appelle double Enrayure celle qui eft de niveau du petit entrait. Il y a des Enrayures quarrées, & des Enrayures rondes; les premieres fervent aux croupes des pavillons, & les fecondes aux dômes.

ENROULEMENT, f. m. Nom général qu'on donne à tout ce qui eft contourné en ligne fpirale, comme l'Enroulement d'un pilier butant en confole, de l'aîleron d'un portail d'Eglife, &c. ENROULEMENS DE PARTERRE. Ce font des plate-bandes de buis, ou de gazon, contournées en ligne fpirale. Les Jardiniers les appellent Rouleaux.

ENSEMBLE, f. m. Terme dont on fe fert pour exprimer la maffe d'un bâtiment,

&

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que

& quelquefois auffi pour marquer la proportion relative des parties au tout. Par exemple, le porche de l'Eglife de la Sorbonne, du côté de la cour, fait un trèsbel Ensemble avec l'Eglife. ENSEUILLEMENT, f. m. Appui d'une fenêtre au deffus de trois pieds. Une fenêtre peut avoir 5, 7 ou 9 pieds d'Enfeuillement. C'est ce qu'on appelle autrement Enfeuillement de vue. Ainfi lorfque dans la Coutume de Paris, on dit les vûes doivent avoir 9 pieds d'Enfeuillement, cela fignifie que le bas de ces vûes doit commencer à 9 pieds au dessus du plancher bas de la piece éclairée par ces vûes. (Voyez la Coutume de Paris, article 200. à la fin du premier volume de l'Architecture moderne.) ENTABLEMENT, £ m. C'est la troisième & la fupérieure partie d'un Ordre, qui repofe fur la colonne. Vitruve & Vignole la nomment Ornement. Elle renferme l'architrave, la frife, & la corniche. Goldman donne à fa hauteur 4 modules. Vignole lui donne le quart de la hauteur de toute la colonne, & comme Vignole eft très-fuivi, on s'en tient là. L'Entablement eft différent felon les Ordres. (Voyez ORDRE.) Ce mot vient du latin Tabulatum, plancher, parce qu'on suppofe que la frife eft formée des bouts de

folives qui portent fur l'architrave. ENTABLEMENT DE COURONNEMENT. C'est un

Entablement qui couronne un mur de face, & fur lequel pofe le pied du comble. ENTABLEMENT RECOUPE. Entablement qui fait retour par avant-corps fur une colonne ou un pilaftre, comme aux arcs de Titus & de Conftantin, à Rome. ENTAILLE, f. f. C'eft une ouverture qu'on fait pour joindre une chofe avec une autre. Les Entailles fe font quarrément, de la demi-épaiffeur du bois, par embrèvement à queue d'aronde en adent, &c. ainfi que les affemblages. On fait des Entailles dans les incruftations de pierre, ou de marbre, pour y placer les morceaux poftiches. On fait encore des Entailles à queue d'aronde, pour mettre un tenon de nœud de bois de chêne, ou un crampon de fer, ou de bronze, incrusté de fon épaiffeur, afin de retenir un fil dans un

ر

quartier de pierre, ou dans un bloc de marbre. ENTAMURES DE CARRIERE, f. f. pl. Ce font les premieres pierres qu'on tire d'une carriere nouvellement découverte. ENTOISER, v. act. C'est arranger quarrément des matériaux informes, comme des moilons & des platras, pour mefurer les cubes avec le pied & la toife. ENTRAIT, f. m. Maîtreffe piece de bois, qui eft ordinairement de huit à neuf pouces de groffeur, dans laquelle s'affemblent les deux forces d'une ferme. (Pour l'intelligence de cette définition, voyez FORCE & FERME.) Les hauts combles ont deux Entraits, dont le premier fe nomme Grand ou Maître - Entrait; & celui de deffus Petit-Entrait: il y a des DemiEntraits qui fervent aux combles, à un égoût, & aux croupes de pavillon. ENTRE-COLONNE ou ENTRE-COLONNEMENT, (f. m.) C'est l'espace qui eft entre deux colonnes, & qui eft mefuré par une ligne perpendiculaire, tirée de l'axe d'une colonne fur l'axe de celle qui eft à côté. Vitruve ne compte les Entre - colonnes que de l'endroit où elles ont une égale groffeur. Il les divife en cinq efpeces: la premiere, appellée Pycnoftylos, eft celle où les colonnes font éloignées de cinq modules: la feconde, Syftylos, de fix modules: la troifiéme, Euftylos, de fix modules & demi : la quatriéme, Diaftylos, de huit modules; & la cinquième, Araoftylos, de dix modules.

(Voyez l'Architecture de Vitruve, pag. 75. & 77. de la traduction de M. Perrault.) ENTRE-COUPE, f. f. C'est le dégagement qui fe fait dans un carrefour étroit, par · deux pans coupés oppofés, pour faciliter

le tournant des charrois. ENTRE-COUPE DOUBLE. On appelle ainfi une Entre-coupe, lorfque les quatre encoignures d'un carrefour font en pan coupé, comme aux quatre fontaines de Termini

à Rome.

ENTRE-COUPE DE VOUTE. C'eft le vuide qui refte entre deux voûtes fphériques l'une fur l'autre, depuis l'extrados (voyez ce mot) d'une coupe jufques à la douelle d'un dôme; lefquelles voûtes font jointes enfemble par des murs de refend au droit

des côtes: le tout fans charpente, & plûtôt de brique que de pierre, comme aux Eglifes de Saint Pierre, de Notre Dame de Lorette, devant la colonne Trajane, à Rome; & à celle de Saint Louis des Invalides, à Paris.

ENTRÉE, f. f. Terme général qui fignifie l'endroit par où l'on entre dans quelque lieu, & qui comprend la porte & le paffage. Ce mot eft oppofé à celui d'iffue, qui eft l'endroit par où l'on fort. ENTRÉE DE CHOEUR. C'eft la décoration de toute la façade du chœur d'une Eglife, qui le fépare de la nef. Et en Serrurerie, & en Menuiferie, c'est la décoration de la porte du chœur, plus exhauffée & plus riche que le reste de la clôture à jour. ENTRÉE DE SERRURE. Plaque de fer chantournée felon un profil, & cifelée ou enrichie de divers ornemens en gravure, qui fert de paffage au panneton d'une clef. Il y en a de grandes pour les groffes clefs, & de petites pour les paffe-par

touts, &c.

ENTRELAS, f. m. Ornement de liftels & de fleurons, liés & croifés les uns avec les autres, qui fe taille fur les moulures, & dans les frifes. ENTRELAS D'APPUI. Ornemens de Sculpture à jour, de pierre ou de marbre, qui fervent quelquefois, au lieu de baluftres, pour remplir les appuis évidés des tribunes, balcons, & rampes d'efcalier. ENTRELAS DE SERRURERIE. Ornemens compofés de rouleaux & joncs coudés, qui forment divers compartimens pour garnir les frifes, pilaftres, montans, bordures de fer, &c. ENTRE-MODILLON, f. m. C'est l'efpace qui eft entre deux modillons. Les Entre-modillons doivent être égaux dans le cours d'une corniche. ENTRE-PILASTRE, f. m. C'est l'espace qui eft entre deux pilaftres. ENTREPOT, f. m. C'eft une espece de magafin, dans un port de mer, où l'on tient en dépôt les marchandifes débarquées, pour être rembarquées. C'eft auffi, dans quelqu'autre ville de commerce, un magafin où une Compagnie de Négocians tient fes marchandifes.

ENTREPOT D'ATTELIER. C'est dans l'étendue |

d'un grand attelier, un espace fermé avec des folives & des planches, pour conferver les équipages, empêcher que les

ouvriers ne foient détournés de leur travail, & rendre le chantier libre pour le tranfport des fardeaux.

ENTREPRENEUR, f. m. C'est le nom de celui qui fe charge, qui entreprend, & qui conduit un bâtiment pour certaine fomme dont il eft convenu avec le propriétaire, foit en bloc, ou à la toife. ENTRER, v. act. C'est joindre bout à bout, & àplomb, des pieces de bois de charpente de même groffeur, comme font quelques noyaux d'efcalier de bois; ce qui fe fait par tenon & mortaife, ou par une entaille de la demi-épaisseur du

bois.

ENTRESOL (f. m.) ou MEZZANINE, (f. f.) Petit étage pratiqué dans le haut du rez de chauffée, & quelquefois fur un étage, pour avoir quelque garde-robe ou cabinet fur une autre piece. Ce qui donne lieu à un Entrefol du rez de chauffée c'eft que les grands fallons qui font au deffous, étant fort longs & très-larges, doivent avoir une hauteur proportionnée à ces deux dimenfions. Or cette grande hauteur n'étant point néceffaire aux pieces qui font à côté des fallons, on la divife par un plancher; ce qui forme les Entrefols. Ces pieces fervent de logemens aux domeftiques, de garde-robes, ou de cabinets, pour renfermer les meubles. Dans les bâtimens qui n'ont pas des fallons fi élevés qu'on puiffe y mettre à côté des Entrefols, on les place à l'étage qui regne fur tout le bâtiment. On en conftruit quelquefois deux l'un au deffus de l'autre mais cet ufage n'eft point approuvé par les Architectes habiles. ENTRETIENS, f. m. pl. Ce font des réparations annuelles des bâtimens, & de la culture des jardins, dont fe chargent des ouvriers, ou d'autres perfonnes, moyennant certain prix, mais qui ne font point garants des réparations extraordinaires, caufées par les injures du tems, la caducité ou la malfaçon des bâtimens, comme cela fe pratique aux Maisons rovales.

ENTRE-TOISE, f. f. Piece de bois qui

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