Poésie

¾ÕÇ¥Áö
Hachette et Cie., 1848
 

¼±ÅÃµÈ ÆäÀÌÁö

±âŸ ÃâÆǺ» - ¸ðµÎ º¸±â

ÀÚÁÖ ³ª¿À´Â ´Ü¾î ¹× ±¸¹®

Àαâ Àο뱸

416 ÆäÀÌÁö - Est-ce à moi de mourir? Tranquille je m'endors, Et tranquille je veille, et ma veille aux remords Ni mon sommeil ne sont en proie. Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux; Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux Ranime presque de la joie.
172 ÆäÀÌÁö - Tremble, m'at-elle dit, fille digne de moi; « Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi.
173 ÆäÀÌÁö - Ma fille." En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser ; Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chair meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux, Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
416 ÆäÀÌÁö - S'il est des jours amers, il en est de si doux! Hélas! quel miel jamais n'a laissé de dégoûts? Quelle mer n'a point de tempête? L'illusion féconde habite dans mon sein. D'une prison sur moi les murs pèsent en vain, J'ai les ailes de l'Espérance.
100 ÆäÀÌÁö - M'ôter, pour faire bien , du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l'aspect importune ; Ne point aller chercher ce qu'on fait dans la lune , Et vous mêler un peu de ce qu'on fait chez vous , Où nous voyons aller tout sens dessus dessous.
69 ÆäÀÌÁö - Roi de ses passions, il a ce qu'il désire; Son fertile domaine est son petit empire, Sa cabane est son Louvre et son Fontainebleau...
99 ÆäÀÌÁö - Qui, brûlants et priants, demandent chaque jour, Et prêchent la retraite au milieu de la cour; Qui savent ajuster leur zèle avec leurs vices, Sont prompts, vindicatifs, sans foi, pleins d'artifices, Et, pour perdre quelqu'un, couvrent insolemment De l'intérêt du ciel leur fier ressentiment...
102 ÆäÀÌÁö - Dès qu'on voit qu'on nous mêle avec tout l'univers. Sur quelque préférence une estime se fonde ; | Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde.
169 ÆäÀÌÁö - Un effroyable cri , sorti du fond des flots , Des airs en ce moment a troublé le repos ; Et du sein de la terre une voix formidable Répond en gémissant à ce cri redoutable.
417 ÆäÀÌÁö - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin ! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine...

µµ¼­ ¹®ÇåÁ¤º¸