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Le pécheur en fera témoin, & il s'irritera, il grincera des dents, (k) & féchera de dépit : le defir des pécheurs périra.

Peccator videbit & irafcetur, dentibus. fuis fremet & tabefcet,* defiderium peccatorum peribit.

les biens, fera élevée en gloire, par les merveilles fpirituelles qu'elle opérera.

(k) Dans l'Enfer, & quelquefois même fur la terre. (Actes 7.) Le defir des pécheurs périra, c'est-à-dire fera impuiffant.

Ouez le

PSEAUME II2.

I vous qui Seigneur, Audate, pueri,.

Dominum, *lau viteurs, louez le nom du date nomen DomiSeigneur. (a)

Que le nom du Seigneur foit béni, depuis le moment préfent jufques dans

1-Eternité..

Que le nom du Seigneur foit loué depuis l'Orient jufqu'à l'Occident.

Le Seigneur eft élevé au-deffus de toutes les nations, (b) fa gloire elt au-deffus des Cieux.

Qui eft femblable au Seigneur notre Dieu, qui

ni..

Sit nomen Domini. benedictum,* ex hoc nunc & ufque in fæ

culum...

A folis ortu ufque ad occafum laudabile nomen Domini.. Excelfus fuper om

nes
gentes Domi-
nus,& fuper Coelos-
gloria ejus.

Quis ficut Dominus Deus nofter, qui

(a) Le Saint-Efprit dans ce Cantique prédit l'établiffement d'un culte nouveau, auffi étendu que l'Univers, auffi durable que l'Eternité. Depuis le lever du foleil jufqu'au couchant mon nom eft grand parmi les na-tions, l'on facrifie en tout lieu, l'on offre à mon nom une oblation pure. ( Malah. 1.) Ceft le facrifice de J.C. offert par la charité.

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(b) Un tems eft marqué, où toutes les nations feront: foumifes à J. C. la fplendeur de la gloire du Pere (Coloff. 1.) & qui par fon Afcenfion s'eft. élevé au± deffus des Cieux..

in altis habitat,

&

humilia refpicit in Coelo & in terrâ?

Sufcitans à terrâ inopem, * & de ftercore erigens paupe

renr.

Ut collocet eum cum Principibus, * cum Principibuspopuli fui.

Qui habitare facit fterilem in domo, * matrem filiorum læ

tantem.

habite au plus haut des Cieux, & qui s'abaiffe pour voir ce qu'il y a de plus bas dans le Ciel & fur la terre?

Qui tire de la pouffiere. celui qui eft fans fecours, & qui releve le pauvre de deffus fon fumier. (c)

Pour le placer avec les Princes, avec les Princes de fon peuple.

Il fait que celle qui étoit ftérile dans fa maifon,, a la joie de fe voir Ja mere de plufieurs enfans. (d)

(c) Anne dans fon Cantique parle de ce pauvre que le Seigneur releve de deffus fon fumier, pour le faire affeoir au milieu des Princes, & le mettre en poffeffion du trône de la gloire. (1. Rois 2.) Ces dernieres paroles nous découvrent J. C. reduit à l'état de Job dans fa Paffion, & mis fur le trône de la gloire par fa Refurrection & fon Afcenfion. On peut encore entendre par ce pauvre 1°. les Reftes au tems de S. Paul, qui unis avec les Gentils, font élevés en gloire, tandis que Ja Synagogue eft humiliée: 2°. les Reftes des Gentils demeurés fidéles au tems de l'apoftafie, & qui feront élevés en gloire avec les Juifs.

(d) La focieté des Juftes, que la grace de J. C. avoit formés par anticipation au milieu de la Synagogue, étoit une époufe ftérile: mais fa fécondité commença avec éclat au jour de la Pentecôte. Rejouiffez-vous, Stérile, qui n'enfantiez point, chantez des Cantiques pouffez des cris de joie, vous qui n'étiez point mere; parce que celle qui étoit abandonnée, a maintenant plus d'enfans que celle (la Synagogue) qui avoit un mari. (Ifale 54.) ( Uniffez à ce Pleaume, pour en connoître bien le plan, le Cantique d'Anne & celui de la Vierge.

PSEAUME

PSEAUME 113.

Orfqu'Ifraël fortit de l'Egypte, & la maifon de Jacob du milieu d'un peuple étranger. (a) Juda devint le fanctuaire de Dieu, Ifraël devint fon puiffant empire. (b)

La mer le vit, & prit la la fuite, le Jourdain remonta contre fa fource. Les montagnes bondirent comme des beliers, & les collines comme des agneaux. (c)

IN

N exitu Ifraël de Egypto, domus Jacob de populo barbaro:

Facta eft Judæa fan. &tificatio ejus, * If raël poteftas ejus.

Mare vidit, & fugit, * Jordanis converfus eft retrorfum.

Montes exultaverunt ut arietes, * & colles ficut agni ovium.

(a) Dans un fens general, l'Egypte, où Ifrael felon la chair étoit opprimé, figure l'empire du Demon où Ifrael felon l'efprit, c'eft-a-dire les Elûs, font oppri més. Tout le Pleaume peut étre expliqué felon ce fens general. Je ne fais que l'indiquer, parce qu'il eft facile à fuivre. Mais ce fens general n'exclut pas un fens particulier, qui regarde 19. l'Eglife de Jerufalem delivrée de la Synagogue, qui étoit une Egypte fpirituelle. 2°. Le corps entier de la nation, incorpore aux Reftes des Gentils demeurés fideles, & delivré d'une autre Egypte fpirituelle, dont nous parle S. Jean dans l'Apocalypfe ch. 11. Le Prophete dans ce Pleaume chante les merveilles de toutes ces delivrances.

(b) Punis l'Hebreu & la Vulgate. On pourroit traduire purement felon la Vulgate: Juda devint la fainteté de Dieu, Ifrael fa puissance; ce qui prefente un fens très-beau. Dieu revêtit l'Eglife de Jerufalem de fa fainteté, & il la rendit un moien pour la communiquer aux nations de la terre. Il lui donna fa puiffance pour opérer une multitude de merveilles. Que fera-ce, lorfque cette fainteté & cette puiffance feront communiquées à toute la nation?

(c) La mer, le Jourdain, les montagnes, &c. repréfentent ici des Etres qui ont du fentiment, & que Dieu a effraïés. La mer feroit-elle l'objet de votre in

E

*

Quid eft tibi mare quod fugifti & tu Jordanis, quia converfus es retrorfum ?

Montes, exultaftis ficut arietes * & colles, ficut agni

ovium?

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A facie Domini mota eft terra, facie Dei Jacob,

Qui convertit petram in ftagna aquarum, & rupem in fontes aquarum.

*

Non nobis, Domine, non nobis, fed nomini tuo da

Mer, pourquoi prendre ainfi la fuite? Et toi, Jourdain, pourquoi remonter contre ta fourc@?

Montagnes, pourquoi bondir comme des beliers; & vous, collines comme des agneaux ?

La terre fut ébranlée devant la face du Seigneur, devant la face du Dieu de Jacob,

Qui changea la pierre en torrens d'eaux, & le rocher en abondantes fontaines. (d)

Ce n'eft pas à nous, Seigneur, ce n'eft pas à nous qu'il faut donner la gloi

dignation? (Heb. 3.) La mer, c'eft l'amas des peuples; Aqua funt populi. ( Apoc. 17.) Le Jourdain dans le premier fens, c'eft la Judée: les montagnes collines, ceux qui ont la puiffance.

les

(d) Cette pierre, dit S. Panl, étoit J. C. (1. Cor. 10.) · c'eft-à-dire, figuroit J. C. pierre fondamentale & angulaire de l'Eglife, frappé par fon Pere, par les Juifs & les Gentils ; & dont les plaies facrées font devenues pour nous des fources d'une eau vive, qui nous lave, & éteint la foif ardente que nous fouffrons dans le defert de ce monde. Si quelqu'un a foif, dit-il luimême (Jean 7.) qu'il vienne à moi, & qu'il boive. Comme la pierre fuivoit les Ifraelites par l'eau qui en fortoit, J. C. nous fuit, nous accompagne, & eft en nous par l'efprit de grace, qui procede de lui dans l'éternité, qu'il nous envoie dans le tems qu'il nous communique par les Sacremens, & qui fait fortir du cœur des vrais fideles des fleuves d'eau vive, qui rejaillient jufqu'à la vie éternelle. (Ibid.) Un jour tout Ifrael viendra se défalterer à cette pierre myfte rieufe.

re, mais à votre nom, à caufe de votre miféricorde & de votre véri

té. (e)

Que les nations ne difent donc plus, où eft leur Dieu ?

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Car notre Dieu est dans le ciel; il a fait tout ce qu'il a voulu.

Les idoles des nations ne font que de l'or & de l'argent, elles font les ouvrages des mains des .hommes. (f)

Elles ont une bouche, mais elles ne parlent point; elles ont des yeux, & ne voyent point.

Elles ont des oreilles, & n'entendent point: elles ont des narrines, & ne fentent point.

Elles ont des mains, & ne touchent point; elles ont des pieds, & ne marchent point; elles ont un

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(e) Paroles qui condamnent tous ceux, qui pretendent que nos merites précedent la grace. Dieu repete fouvent dans l'Ecriture, qu'il ne pardonnera que pour la gloire de fon nom. La verité accomplit les promelles que la mifericorde toute gratuite a faites.

(f) Ces idoles materielles figurent d'autres idoles qui ne peuvent rien, & que l'Egypte fpirituelle oppose à Dieu. Ces idoles font le libre arbitre maître fouverain de fon propre fort, la juftice propre, les moïens exterieurs, & les hommes en qui l'on met fa confiance, (Voiez Ifaïe 44, Baruc 6. Sag. 15. Jerem. 10.)

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