au Fils & au faint Efprit; qui étant Dieu vit & regne dans tous les fiécles des fié ¡cles. Amen Natoque fit cum Spiritu, Qui vivit & regnat Deus In fæculorum fæcula. Amen. POUR LA FESTE DU SAINT SACRE MENT. AUX I. ET II. VESPRES. Hantez, ma langue, corps adorable de JefusChrift, & du Sang précieux que ce Roi de l'univers a repandu pour être le prix & la rançon du monde, après a-voir pris naiffance dans le fein d'une Vierge, dönt : T'heureufe fécondité fait les richeffes de la terre. Envoyé par le Très-haut, & né pour nous d'une Vierge fans tache, il a paru fur la terre pour y répandre la fe-mence de la divine parole; & il a terminé fon miniftere par une merveille digne de Pexcès de fon amour. Dans le tems de la derniere cêne, étant à table avec des Difciples qu'il avoit élevés au rang de fes freres; après avoir obfervé tout ce qui étoit ordonné par la loi de la Pâque, il se donne luimême à eux de fes propres mains pour leur fervir de nourriture. Le Verbe fait chair change par fa parole le pain en fa divine chair, & le vin en fon fang: & files fens ne peuvent s'élever jufqu'à un tel prodi ge, la foi fuffit pour affermir. Ad firmandum cor fince SA A L'OFFICE Acris folemniis Juncta fint gaudia, Et ex præcordiis Sonent præconia : Recedant vetera; Nova fint omnia, un cœur docile. Adorons avec un profond respect un Sacrement fi digne de nos hommages : que ce nouveau myftere prenne la place des anciennes céré monies: & que la foi supplée à la foibleffe de nos fens. Gloire, louanges, bénédiction, puiffance, actions de graces au Pere, à fon Fils unique, & au faint Efprit qui procéde de l'un & de l'autre. Amen. DE LA NUIT. Celebr Elébrons avec allégreffe cette augufte folemnité, & que nos hommages par tent du plus intime de nos cœurs: que tout ce qui refte de l'ancien levain difparoif Corda, voces, & opera. fe, & que tout foit nou veau en nous, le cœur, le langage & les œuvres. Nous rappellons le fouvenir de la derniere cêne, où nous fçavons que JefusChrift mangea la Pâque avec fes difciples, felon l'ordon nance qui en avoit été faite à leurs peres. Après avoir mangé l'agneau figuratif, & terminé le louper légal, Jesus - Christ donna de les propres mains fon corps à fes difciples, & nous faifons profeffion de croire qu'il fe donna tout entier à tout, & tout entier à chacun d'eux. Il donne à fes difciples en core foibles fa chair divine pour les fortifier : il préfente à des amis affligés une coupe délicieuse, qui contient fon fang adorable; & il leur dit: Prenez ce calice, & buvez-en tous. Il établit ainfi le facrifice adorable de la nouvelle alliance, dont il voulut que les Prêttes feuls fuffent les miniftres; ordonnant qu'ils le diftribuaffent aux fideles, après s'en être nourris euxmêmes. Le pain des anges devient le pain de l'homme : ce pain célefte fait difparoître les figures qui l'avoient annoncé : o prodige inoui! un pauvre, un vil efclave eft admis à fe nourrir de fon Créateur. O Dieu unique en trois perfonnes, daignez vifiter ceux qui vous adorent; faites nous marcher dans les fentiers qui conduisent à vous, afin de jouir pendant toute l'éternité de cette lumiere que vous habitez. Amen. poris ferculum, Dedit & triftibus Sanguinis poculum, Dicens: Accipite Quod trado valculum ; Omnes ex eo bibite. Sic facrificium iftud inftituit, Cujus officium Commit- Solis Præfbyteris, Qui- Te, trina Deitas una- que, Per tuas femitas duc nos tas. Amen. A LAUDES. LE Verbe éternel fortant Erbum fupernum du fein de Dieu par fon incarnation, fans ceffer d'être à la droite de fon Pere, en travaillant à fon œuvre, eft arrivé au terme de fa vie mortelle. Sur le point d'être livré à fes ennemis & à la mort, par un Apôtre infidele; il voulut auparavant fe donner luimême à fes difciples, comme leur véritable pain & le principe de la vie. prodiens, Nec Patris linquens dex teram, Ad opus fuum exiens Venit ad vitæ vefpe ram. In mortem à difcipu Suis tradendus æmulis Il leur donna fon corps & fon fang, fous les deux efpéces du pain & du vin; afin de nourrir l'homme dans tout ce qu'il eft, & de remplir tous les befoins. En naiffant, il devient notre frere: : en mangeant avec fes Apôtres, il devient · la nourriture de l'homme: en mourant, il eft notre rançon: en régnant dans le ciel, il est notre récompenfe. O victime falutaire, qui nous ouvrez les portes du fanctuaire éternel ; nous fommes attaqués de toutes parts par des ennemis puiffans: donnez-nous la force dé les vaincre, & venez vous-même à notre fecours. Gloire vous foit rendue, ô bon Pasteur, qui nous nourriffez de votre propre chair; & qu'elle foit auffi rendue au Pere & au faint Efprit dans tous les fiécles des fiècles. Amen. HYMNES DU PROPRE DES SAINTS. VIII. DECEMBRE. LA CONCEPTION A VESPRE S. Comme une rofe, elle fort du milieu des épines, mais elle en brave les atteintes cruelles: une grace puiffante arrête le cours de la féve empoifonnée qui infecte la tige du genre humain. Combien fa pureté incomparable ne furpaffe-t'elle pas celle de toutes les autres vierges, qui la fuivent, quoique de loin, comme leur reine & leur modéle, & qui environnent le thrône fublime préparé dans le ciel à la mere du Roi des rois ! La gloire même des efprits celeftes n'égale pas celle de Marie: ils font toujours pré |