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je fçai fi le plaifir que j'avois, ou l'honneur que cela me faifoit dans le monde, ne pouvoit point avoir un peu favorablement augmenté les idées que j'avois de

lui.

Après avoir perdu M. de Pom ponne dans la place où il étoit, je retrouvai dans la perfonne de M. de Croiffy plus de bonté & j'ofe dire d'amitié, que je n'aurois jamais dû efperer, je lui remarquai beaucoup d'efprit & d'entendement, & affez de talent pour la Charge où fon bonheur & fes longs fervices l'avoient élevé, je crois que perfonne ne pouvoit mieux faire des inftructions pour les Ambaffadeurs lui, il a eu la bonté de m'en lire fou vent, lorsqu'il n'étoit plus que ftion de fecret. Il n'y avoit point de maifon où je fuffe mieux reçû que dans la fienne par les té moignages de fa bonté & de celle

que

celle de Madame de Croiffy, M. le Marquis de Torcy leur fils commençant à être fort raisonnable & dans un âge à pouvoir diftinguer le bien & le mal, j'eus quelque commerce avec lui, pour faire plaifir au pere & à la mere; je leur dis à quelque temps delà, que je ne lui trouvois qu'un feul défaut, qui étoit d'être trop fage, parceque j'a vois remarqué qu'avec beaucoup d'efprit, il raisonnoit bien mieux fur toutes chofes que l'on n'auroit dû l'attendre de fon âge : ce que j'ai vu de lui par quelques écrits qui font donnez au public & par tout ce que j'entend dire, m'en informant fort fouvent, me fait juger qu'avec le temps il fe trouva comme M. le Tellier, c'est-à-dire un auffi grand Miniftre, parcequ'il eft nẻ fage comme lui.

Je ne doute pas fi quelqu'un

Tom. 11.

Ff

voyoit tout ce que j'ai écrit jufqu'à prefent, qu'il ne pût dire, que je me fuis un peu trop loué, en faifant voir que j'ai toujours été bien avec Meffieurs les Miniftres, mais y ayant beaucoup réfléchi j'ai trouvé que je n'avois rien dit qui ne fût véritable, quoique fort à mon honneur. C'est peut-être encore un effet de la vanité & de l'amour propre qui me fait décider auffi hardiment des gens dont je prens la liberté de parler, mais comme je n'écris que pour ma fatisfaction particuliere & pour mon plaifir, je fens bien que je ne dis les chofes que comme je les crois & les ai penfé dans le temps, où j'ai été en état de m'en inftruire.

Fin du Tome fecond.

OD

DOMIMINA

ILOWMEN

APPROBATION.

Ai lu par l'ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux les Memoires de M. DE GOURVILLE, à Paris le 11 Novem

bre 1723.

BLANCHARD.

PRIVILEGE DU ROY.

OUIS PAR LA GRACE DE

LOUD ROY DE FRANCE

Ꭰ ET DE NAVARRE: A nos amez & feaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requeftes Ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil Prevôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra: SALUT, Notre bien-amé ESTIENNE GANEAU Libraire à

Paris, Nous ayant fait remontrer qu'il lui auroit été mis en main un Ouvrage qui a pour titre Mémoires de M. DE GOURVILLE, qu'il fouhaiteroit faire imprimer & donner au Public, s'il nous plaisoit lui accorder nos Lettres de Privilege fur ce neceffaires : A CES CAUSES voulant traiter favorablement ledit Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Presentes de faire imprimer ledit Livre en tels Volumes, forme, marge, Caracteres, conjointement ou séparément, & autant de fois que bon lui femblera, & de le vendre, faire vendre & débiter par tout notre Royaume pendant le temps de huit années confécutives,à compter du jour de la date defdites Prefentes, faifons défenses à toutes fortes de perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles puiffent être, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance, comme auffi à tous Imprimeurs, Libraires & autres, d'imprimer, faire imprimer, ven

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