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A peine Achille eft-il entré,que Paris & fon frere fe jettent fur lui, & prennent la fuite, après l'avoir percé de coups. Ajax furvient aux cris du Prince Grec, qui a encore affez de force pour raconter la noire trahifon de fes Ennemis.

ACHILLE.

Paris le defloyal, le faussaire, l'infame,
Qui mafle par le front, a le refte de femme;
Dépourvu, défarmé, me furprend, me faifit,
Aidé de fon germain, les coups mortels
choifit.

Les Troyens veulent au cinquieme Acte, enlever le corps d'Achille, Ajax les repouffe jufques fous leurs tentes, La derniere Scene contient l'Affemblée des Grecs, qui font l'éloge funebre du deffunt, & promettent de venger fa mort.

1607.

1607.

CORIOLAN

TRAGEDIE

D'ALEXANDRE HARDY.

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N préfume bien qu'Hardy n'a pas manqué de faire entrer dans fon Poëme une Hiftoire complette de Coriolan, depuis fon banniffement de Rome, jufqu'à fa mort. Nous ne nous arrêterons qu'à ce dernier évenement, pour montrer de quelle façon l'Auteur l'a rendu. C'est Amphidie, Général des Volfques, qui interroge Coriolan.

AMFID I E.

N'as-tu (follicité de prieres de femmes) A noftre armée enjoint une retraite infame.

CORIOLAN.

Las! je ne fçache aucun de vous qui n'eût

fléchi,

Et par la pitié de son devoir gauchi..

AMFID I E.

Vous voyez qu'il confeffe à plein fa perfidie?

LE CHEUR.

Le traître n'a que trop notre teste étourdie

D'inutiles difcours, trop mérité la mort,

Que nous luy donnerons fur le champ d'un

accord.

CORIOLAN.

Au fecours, mes amis, à l'aide, à l'homicide.

CHEUR.

Trebuche, defloyal, au fleuve Achéron-
tide :

Va trahir de Pluton les manes, fi tu peux.

1607.

POLYXENE,

TRAGE DIE

DE CLAUDE BILLARD,
Seigneur de Courgenay.

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DE COUR; GENAY.

LAUDE BILLARD, Seigneur de BILLARD Courgenay, étoit Bourbonnois l'Epître Dédicatoire de fa Tragédie de Saul,nous apprend qu'il avoit été élevé dans la maifon de Madame la Ducheffe de Retz, mere de l'Evêque de Paris : on ne fçait par quel hazard, avec fi peu de talent, il s'eft avisé de vouloir écrire en vers, & de compofer des Tragé dies: il dédia le Recueil des fept pres

1607.

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mieres au Roy Henri IV. en 1610. (a) La mort de ce grand Prince, arrivée malheureusement cette même année, lui parut un événement propre à lui en fournir une huitiéme : il l'exécuta promptement, & la présenta à la Reine Marie de Médicis, fa veuve ; qui, à ce que dit l'Auteur l'avoit honoré de fes beaux yeux, & lui avoit ordonné de le mettre en lumiere. Ce qu'il ne pûr faire qu'après avoir achevé fon Pocme de l'Eglife triomphante. (b) «Ce »tems » continue l'Auteur, avec un air de modestie, « & mon voyage, » m'en ont diverti plus longtems que » je ne devois: puifque ni les lauriers » très - floriffans ni les déplorables » Cyprès du plus grand & victorieux Monarque de l'Univers, ne devoient » être chantés d'une Muse moins rele

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vée que la mienne, qui peut parler » des armes, comme les ayant portées, » & des Roys plus valeureux, pour » avoir l'Ame Royale. » Courgenay auroit mieux fait de s'en tenir à ces belles & rares qualités, fans fe mêler de faire des Piéces fi détestables, qu'il est prefque impoffible d'en foutenir la lecture. On en jugera par les quatre vers fuivans, pris du quatriéme Acte de fa Polyxene. C'eft Ulyffe qui fait ces réflexions.

Serai-je donc toufiours le miniftre exécrable

De ce qui flotte au camp de plus abomi

nable,

Hé! n'eft-ce pas affez, mais plus qu'affez,

hélas !

Vangé le lict foulé de ce fat Ménélas.

1607.

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