1607. GUASTON DE FOIX, TRAGEDIE De CLAUDE BILLARD, MÉROUÉE. C TRAGEDIE Du même Auteur. Es deux Piéces ne méritent au cun extrait. La fameufe bataille de Ravenne, & la mort du brave Gafton de Foix, Duc de Némours qui y commandoit les Troupes Françoises, font le fujet de la premiere. L'autre contient l'Histoire de Mérouée, fils de Chilpéric II. Roy de France, & mari de Brunehaut, qui fut affaffiné par les menées de Frédégonde fa belle mere. AMON E T THAMAR, TRAGEDIE DE NICOLAS CHRÉTIEN, Piéce ne demande aucun Cextrait, ni pour le fujet, ni pour la conduite. Thamar, après avoir été violée, s'écrie. THAMAR. Hélas! vangez-moy donc, Cieux, terre, vous efprits, Elémens, jours, & mois, las! écoutez mes cris. 1608. 1608. ALBO IN O U LA VENGEANCE, (a) TRAGEDIE DE NICOLAS CHRÉTIEN, Ofemonde, forcée d'époufer Al R machide, le meurtrier, & l'ufur pateur du trône de fon mari, l'empoifonne dans la coupe nuptiale. ALMACHIDE, après avoir bû le via empoisonné. ACTE V. Scene derRieke. ALMACHIDE. Hé! comme celà bout Dans mon foible eftomac ? ROSEMONDE. Celà n'eft pas étrange: C'est le mal qui fitôt pour votre bien fe Que dites-vous ? Bons Dieux ! ALMACH IDE. Je fuis empoisonné. ROSE MONDE. Vous êtes furieux: Croyez-vous bien celà ? ALMACHIDE. Si tu ne bois le refte Je le croy. ROSEMONDE. ALMACHIDE. O dangereuse peste? Vous le boirez foudain. ROSEMON D.E. J'ay bû vous l'apportant, Et ma foif eft éteinte. 1608. 1608. ALMACHIDE. Il faut boire pourtant: Çà, çà, méchante louve, ouvre ta bouche infame : « Malheureux eft celui qui fe fie à la » femme » Bois donc tout promptement, ou cet acier tranchant Envoyra ton efprit chez Pluton trébuchant : Cloaque de tout vice, il faut mourir, ou Las me faut-il defcendre en la caverne noire? trépas ? ALMACHIDE. Voilà pour te punir de tes fales ébats. foudaine, Car ta mort eft autant que la mienne pro chaine, Ayant bû plus que moy de ce mortel poison. On remarquera en paffant, que le Poëte fait parler fes perfonnages comme des Payens. Outre les deux Tragédies dont on vient de parler, Nicolas Chrétien en a compofé deux autres, |