رو , » que la richelle de deux amis qu'il poffédoit. Ce que le Pere avare tourne en mépris, & moquerie l'adjugeant à Adimache, Prince des » Malliens. Le Scythe autant indigné » de l'affront, que certain de la bien»veillance de fa belle Maîtreffe, arme » au retour les Scythes contre les Bofphorans, employe l'extraordinaire fupplication qui fe faifoit fur le cuir » de bœuf, comme la plus preffante, » & religieufe à l'endroit des amis, » chez la nation : & ayant expofé à »fes deux amis l'injure faite à leur ré» putation, bon gré malgré accepte le fecours qu'ils luy offrent, fe char» géans, l'un d'apporter la tête du Roy, l'autre de le rendre jouiffant » de fes amours. Tel deffein hazardeux » outre mesure, leur apporte néan» moins plus de gloire que de difficulté, leur réuffiffant felon les communs " vœux. C'eft le fommaire de ce beau fujet, qui s'accommode des mieux à » la Scene Françoise, ainsi que la lec دو دو »ture en fera foy. دو Nous laiffons au Public la liberté de juger fi une piéce qui renferme exactement tous ces faits, peut être propre au Théatre, & combien un tel choix 1609. 1609. doit faire honneur à la connoiffance que Hardy en devoit avoir. Acte Troifiéme, Scene Seconde, l'impatiente Masée foupire amoureusement après l'arrivée de fon cher Arfacome. MASÉE, Jeule. Beau foleil des vertus que conftante j'a dore, Moy que les aftres fiers de noftre aise jaloux, Témoin ce vœu loyal fuppofé, qui te garde Je te conferveray cette pudique place. ALBOIN, TRAGEDIE DE CLAUDE BILLARD de Courgenay. 1609. GENÉVRE, TRAGI-COMEDIE CE Du même Auteur. 'Eft moins pour entrer dans le détail des Piéces de Billard de Courgenay, qui ne le méritent nullement, que pour les placer dans cet ordre Chronologique. Le fujet de la Tragédie eft le même que Nicolas Chrétien avoit traité fous un pareil titre, & dont on a déja vû l'Extrait. La Tragi-Comédie de Genèvre est tirée du Roland le Furieux de l'Ariofte. HENRY LE GRAND, 1610. TRAGEDIE DE CLAUDE BILLARD Ous aurions traité cette Piéce Navec le même mépris que les au 1610. tres de cet Auteur, fi en la parcourant, livre La tête me fait mal, & m'entête, & m'en nyvre, La migraine me tient; N'en fçais-je pas affez Pour l'aîné d'un grand Roy? Tous ces Rois trépaffez Il y a fi longtems, ne fçavoient rien que lire, Parler fort bon François, & faire bien le Sire. Qu'en défire-t'on plus? On m'a dit bien sou vent Que jamais philofophe, ou quelqu'homme N'eut beaucoup de valeur: Un fçavant le défie Et fur-tout un grand cœur, comme je l'ay THEOCRIS, PASTORALE DE PIERRE TROTTEREL, IERRE TROTTEREL, Sieur d'Aves, fit connoître par plufieurs Ouvrages, fur la fin du Regne d'Henri IV. & au commencement de celui de Louis XIII. Il fit paroître en 1610. la Pastorale en queftion, & que nous ne connoiffons que par le titre. En 1612. il donna fa Comédie des CORRIVAUX, SAINTE AGNÉS, Tragédie en 1615. GILETTE, Comédie en 1619. & la Tragi-Comédie de PASITHÉE en 1624. On voit par-là que ce Poëte a tenté tous les genres Dramatiques, quoique le Comique fut celui où il réuffit le mieux. On lui attribue encore La Vie & Converfion de Guillaume, Duc d'Aquitaine, Piéce en vers difpofée par Actes pour être représentée ; & quatre Paftorales, dont la premiere eft intitulée 1610. TROTTE D'AVES. |