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tantôt faifant intervenir des gourmades reciproquées, maintes- 1610. » fois à faire pleuvoir des pierres fur » ceux qui n'en peuvent mais...

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Il eft queftion de donner un coup »de bec en paffant à certains péripa»tétiques, qui fe pourmeinent pen»dant que l'on représente : chofe auf»fi ridicule que de chanter au lit » ou de fifler à table. Toutes choses » ont leur tems, toute action fe doit conformer à ce pourquoy on l'entreprend. Le lit pour dormir, la ta»ble pour boire, l'Hôtel de Bourgogne » pour oüir & voir, affis, ou debout..... Si vous avez envie de vous pourme»ner, il il y a tant de lieux pour ce fai"re...... Vous répondrez, peut-être, "que le jeu ne vous plaît pas ; c'eft-là » où je vous attendois; Pourquoy y » veniez-vous donc ! Que n'attendiez-vous jufqu'à Amen, pour en » dire votre ratelée? Ma foy, fi tous » les Anes mangeoient du chardon, je » ne voudrois pas fournir la Compagnie pour cent écus. Vous vous plai"gnez le plus fouvent de trop aife: Qu'ainfi ne foit, fi l'on vous donne quelque excellente Paftorale, où »Mome ne trouveroit que redire, ce

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»luy-ci la trouve trop longue, fon dit un

1610. voilin trop

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courte : Eh quoy,

» autre, en allongeant le col, comme
une grue d'antiquité, n'y devroient-
» ils pas mêler un intermede de feintes?
»Mais comment appellez-vous lorf-
qu'un Pan, une Diane, un Cupidon
» s'inferent dextrement au Sujet ?
Quant aux feintes, je vous entens
» venir, vous, avec des fabots chauf
» fez; c'est qu'il faudroit faire voler
» quatre diables en l'air, vous infecter
"d'une puante fumée de foudre, &
» faire plus de bruit que tous les Army-
»riers de la Heaumerie. Voilà vray-
»ment bien débuter; notre Théatre
» facré aux Muses, qui habitent les
"montagnes, pour fe reculer du bruit,
» deviendroit un banc de Charlatan.
»Hélas! Meffieurs, c'eft votre che-
» min, mais non pas le plus court. S'il
» nous arrive quelquefois de faire un
» tintamare de fufées, ce n'eft que
» pour nous accommoder à votre hu-
» meur... Je vous en dirois davanta-
"ge, mais je ne fçais plus que deux
»mots de Grec, Anechou quai Ape-
chou, c'est-à-dire, qu'il faut défor-
» mais devenir patiens, ne vous dé-
gouter de bonne viande, nous affil

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»ter de bien en mieux : & cependant je me recroquebille à l'impatience de 1610. » vos Seigneuries. »

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LE RAVISSEMENT

DE PROSERPINE

PAR PLUTON.

TRAGI-COMEDIE

D'ALEXANDRE HARDY.

CE

E Titre annonce tout le fujet de la Piece, qui finit par une affemblée générale des Dieux dans l'Olympe. Cérès redemande fa fille, & fe plaint amerement de fon Raviffeur, Jupiter décide que Proferpine paffera fix mois avec la Mere, & fix mois avec Pluton.

CERE'S.

Pere des Immortels, leur arbitre suprême,
Ores ma volonté n'est que la tienne même.
L'ennuy médiocré il faut le tolérer,
Ains à ton bon plaifir le nôtre mesurer.

PLUTON.

Jamais une équité ne me trouve rebelle,

Proteftant d'obferver l'ordonnance éternelle.

1611.

1611.

PROSERPINE.

La chofe réuffie au plus près de mes vœux,
Accomplir de ma part immuable je veux.

VENUS.

Mon ame d'allégreffe en treffaute comblée.
MOME.

Auffi ne pouvois-tu de la féte troublée
Efpérer que des coups: Jupiter au furplus
A ce qu'au réglement il ne manque rien plus,
Ordonne que le jour Cérès aura fa fille,
Pluton par chaque nuit.

JUPITER.

La rencontre eft gentille.

Mais avant que partir, en faveur de l'époux,
Au Banquet préparé je vous invite tous.

1611. LE FIDELLE,

SEPTIE'ME COME'DIE

En cinq Actes & en Profe.

DE PIERRE DE LA RIVEY.

N

Ous avons dit, dans la vie de ce

Poëte, qu'il fit paroître en 1611. trois nouvelles Comédies de fa façon;

& en même tems en annonça trois autres, qui n'ont cependant jamais vu le jour. La premiere de ces nouvelles Pieces, intitulée Le Fidelle, eft précédée d'un Prologue auffi en Profe (a), où il rend compte du fujet, & de l'occafion qui y a donné lieu. « Cette caufe dit-il « a meu un certain 33 perfonnage à compofer cette Comédie, » intitulée Le fidelle, parce qu'un fien »ami ayant par fa mauvaise fortune » été induit à aimer une qui fous l'ap"parence d'un beau corps tenoit caché » un efprit, peut-être forti d'enfer......

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(a) Les Prologues des Comédies étoient affez ordinairement prononcés par un Acteur qui af fectoit cet employ, & qui le plus fouvent les compofoit lui-même, & à l'impromptu. Tels font les Frologues de Bruf. cambille dont nous a vons parlé:& dans la fuite ceux de Turlupin, GrosGuillaume, &c. ces Acteurs paroiffoient avec P'habillement de leur caractere. Mais lorsqu'ils n'en avoient point de particulier, ils en prenoient un grotesque, & propre à infpirer la bonne humeur. Nous ne rapporterons pour preuve

de ce fait qu'un paffage
du cinquieme Acte de la
Comédie des Ecoliers du
même La Rivey, où in-
troduifant le bonhomme
Gobert, en équipage de
nuit, le Valet Luquin
dit, en s'addreffant aux
Spectateurs : « Ha, en
»voicy un autre, avec
»fon bonnet de nuit,
» & fa vieille robe four-
»rée, Faites votre comp
» re qu'il fort du lica, Ou
» bien que c'eft quelque
»je ne fçay qui, lequel
» déguifé en ces fomp-
"tucux accouftremens,
"veut faire l'argument
"de quelque nouvelle
» Comédie. »

1611.

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