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1611.

:

A la fin du Cinquiéme Acte, on exécute la Pucelle: L'auteur a bien voulu épargner cette action aux yeux des Spectateurs elle fe paffe derriere le Théatre. Les filles de France la plaignent, & finiffent ainfi fon éloge. Milles doctes efprits après feront voler Voftre nom >

l'air,

vos vertus par le vuide de

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Sur un Théatre, au peuple, à un faint jour de fefte.

Un Gentilhomme Anglois, eft forcé de convenir qu'elle étoit digne d'un meilleur fort, & ajoute:

Vienne ce qu'il pourra, nous dirons tou-
tesfois

Que la France a vaincu par charmes les
Anglois.

LES CORRIVAUX,

CO ME'DIE FACE'TIEUSE

En cinq Actes, & en vers,

Par PIERRE TROTTERED,
Sieur d'Aves.

Cette de fon invention, eft précé-
Comédie que l'Auteur dit
dée d'un Prologue, où l'Acteur qui le

prononce avoue que

Les vers ne font faits que pour rire, Et non pas pour aux mœurs autrement vous inftruire.

Gaillard & Brillant, jeunes Enfans de familles, font amoureux de Clorette. Brillant, plus heureux que fon Rival, obtient le cœur de fa maîtreffe, qui lai donne la nuit un rendez-vous dans fa chambre. Comme cette chambre n'est féparée de celle du pere de Clorette que par une cloifon ; celui-ci entend une partie de ce qui fe paffe entre fa fille & Brillant: il fe léve, furprend les deux Amans, & force Brillant d'épouser

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1612,

que

fur le champ Clorette. J'oublie à dire le valet de Brillant, fous les habits de fon Maître, partage fa bonne fortune avec Clorette.

Molive, mere de Clorette, interroge cette derniere fur les moyens que Brillant a employés pour s'introduire dans fa chambre.

CLORETTE.

Que je puiffe bruler comme bois dans le feu,

Ou le grand Lucifer dans fon enfer m'em-、

Si

porte,

par fort le méchant n'a fait ouvrir ma

porte:

Et puis, à pas comptez, eft finement venu
Près de moy fe coucher, étant dépouillé nu,
Et fi je ne m'en fuis nullement apperçuë.
Voyez s'il ne m'a pas étrangement déceüe?
MOLIVE.

Eh! que ne venois-tu bien vîte m'appeller,
Afin de le chaffer, & le faire en aller?

CLORETTE.

Ma bonne & douce mere, helas ! je n'avois

garde.

MOLIVE..

Eh! qui t'en empêchoit, dis-moy, grosse

mouflarde ?

CLORETTE.

Las ma mere, c'étoit que trop fort je

dormois;

Et crois certainement, que fans la haute
voix

De mon pere, je fusse à tout jamais gâtée :
Je pense qu'il m'avoit en fe couchant frottée
Les tempes & les yeux de froid jus de pavot,
Car je n'entendis pas tant feulement un mot,
MOLIVE.

Si tu dis vérité, le cas eft bien étrange, &c,

LA FORCE DU SANG,

TRAGI-COME' DIE D'ALEXANDRE HARDY,

E fujet de cette Piéce eft pris d'une nouvelle de Cervantes qui porte le même titre : c'eft dans cette Piéce où 'Hardy s'eft donné carriere fur les régles, fur-tout celle de la durée de l'action, y eft totalement oubliée. Au premier Acte, Léocadie qui eft l'Héroïne du Poëme, eft enlevée par Dom Alphonse, qui la viole. Au commence

1612.

1612.

1612.

ment du fecond elle est renvoyée, & deux Scenes après, elle fent des fymptômes certains de groffeffe. Le troifiéme Acte ouvre par fon accouchement, & la naiffance d'un fils,qui à la fin de ce même Acte, eft un Enfant de huit à dix ans. Le quatriéme & le cinquiéme Acte fervent à la reconnoiffance de l'enfant, & au mariage de Léocadie avec Dom Alphonfe, fon Raviffeur.

1612.

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LA GIGANTOMACHIE

O U

LE COMBAT DES DIEUX

AVEC LES GÉANS,

Poëme Dramatique,de l'invention D'ALEXANDRE HARDY.

Argument de l'Auteur.

E fujet, partie imité de Claudian, partie de l'invention de l'Auteur, ne repréfente que la révolte » de la Terre & des Géans fes fils,

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