» contre Jupiter, qui les châtie felon » leurs démérites, & en remporte une » glorieuse victoire, à l'aide d'Hercule, " qui pour ce bon fervice eft reçû au » nombre des Dieux, réconcilié avec Junon, & fait fon gendre, époufant Hébé, Déeffe qui préfide à la jeuneffe, &c. » رو رو رو Voici le plan des Actes de ce Poëme. Le premier ouvre par un monologue de la Terre, qui, pour fe venger de Jupiter qui a détrôné Titan, appelle fes fils, qui font Briarée, Typhoće, Alcyonée, Encelade, Porphyrion, &c. & les excite à fe rendre maître du Ciel. Les Géans embraffent avec joie la propofition, & dans le confeil qu'ils tiennent à ce fujet, ils forment la réfolution d'entafler Offe fur Pélion, pour pouvoir monter au Ciel. Le fecond Acte fe paffe dans l'Olympe. Jupiter, averti du deffein des Géans, difpofe les Dieux à fe défendre contre leurs efforts, & il envoye chercher Hercule, comme le plus ferme foutien de fon Empire. Le troifiéme Acte eft à Lemnos, dans la forge de Vulcain. Mercure y vient pour ordonner à ce Dieu de préparer de nouveaux foudres pour Jupiter,ainfi 1612. que Pallas & Mars pour y faire refour1612. bir leurs armes. ACTE IV. SCENE II. Le quatriéme eft rempli par le combat des Géans & des Dieux : les premiers font frapés de la foudre, ou des fléches d'Hercule, & trébuchent dans les Enfers: la Terre déplore leur perte, & s'en va défefpérée. Le cinquième eft le triomphe de Jupiter, de la victoire qu'il vient de remporter le mariage d'Hercule avec Hébé, & un grand repas, où Momus débite force quoli bets. On ne fera peut-être pas fâché de trouver ici de quelle façon Hardy a rendu le Combat des Dieux & des Géans. COMBAT. ALCIONÉE, transpercée d'un coup de fléche par Hercule. Courage, faififfons la premiere avenue A travers de ces feux éclatez de la nuë....., O défaftre! une fléche en trahison m'atteint ! Jupiter au fecours! un facrilége infame PORPHYRION. Ta vaine résistance augmente mon ardeur. JUPITER, à Hercule. 1 Tire mon fils! O coup adextre, & de Le nôtre achevera de le réduire en cendre, Pourfuivez, courageux, l'efpouvante les tient A un leger effort la victoire appartient. Que venus au milieu n'affranchir la carriere, BRIARÉE, atteint du foudre. Ma mere, appaife moy la douleur d'une Que ce feu déloyal m'allume dans les os, 1612. 1612. ALCIONÉE, auffi atteint. Secours, verfe, maratre, un fleuve fur ce corps, Qui brule miférable & dedans, & dehors. ment De l'invincible feu qui me ronge gourmand. O fuprême désastre ! hélas ! mon Encelade Tombé, dernier furpris, de la mefme embufcade! Mimante l'a fuivi, & nul des miens la haut N'ofe plus que de loin continuer l'affaut : défaite. : Les chefs occis, que doit le furplus espérer ? * L'EMBRION, 1612. ROMAIN, TRAGEDIE PAR LE SIEUR BERNIER, de la Brouffe, FRANCOIS LA BROUS RRANÇOIS BERNIER, Sieur de LA BROUSSE, étoit de SE. Poitou. Sans avoir beaucoup de talens pour le Dramatique, il s'attacha à ce genre de Poefie, & compofa la Tragédie qui fait le fujet de cet article, vers l'année 1612. LES HEUREUSES INFORTUNES, Tragi- Comédie, imprimée en 1618. avec la précédente; & deux BERGERIES, en 1619. Nous n'ofons affurer que les deux premieres Piéces ayent paru à Paris, mais nous fommes très-certains que les Bergeries n'y ont jamais été repréfentées, & que l'Auteur même n'a pas dû s'y attendre. Si l'on en veut croire Colletet La Brouffe étoit homme d'efprit, & il ne lui manquoit qu'un certain air de Cour, qu'il n'avoit pû acquérir au fonds de |