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1614.

Au cinquième Acte, Frontin fortant du tombeau, reconnoît avec douleur, que les Pirates ont enlevé, en fon abfence, le corps de leur Maître. Aftafie accourt à fes cris, & pour réparer ce malheur, lui propose un moyen.

ASTASIE.

Frontin, embrassez-moy, je sçay bien un remede,

Par lequel vous pourrez, amandant ce malheur,

Du févere Calepe éviter la fureur.

Tirons de ce fépulchre, en toute diligence,
Le mort que j'ai pleuré, pour mettre à la po-

tence,

Où pendoit celuy-là que l'on vous a ofté.
Car puifque mon destin veut cette extrémité,
Que de deux corps aimez je perde l'un ou
l'autre,

Celuy de mon mary jà deffunt, ou le vostre
Pour ne perdre le vif, que le Ciel m'a rendu,
Je bailleray le mort, qui m'eft déjà perdu.
Ce feroit trop manquer d'amour & de coura-
ge,

Si pour me conferver un fi précieux gage,
Un homme fi vaillant, fi parfait, & fi beau,
Je n'ofois hazarder un refte de tombeau:
Un corps déja puant d'infecte pourriture,
Incapable à jamais des devoirs de nature.

Frontin

Frontin trouve l'expédient admirable; les deux femmes aident à l'exécu ter en diligence, & c'est ainsi que finit la Piéce.

1614.

ΠDIP E,

TRAGE DIE

De Nicolas de Sainte-Marthe.

'Auteur du Catalogue intitulé

L'Recherches fur les Théatres de France, rapporte le titre de cette Piéce fans rien ajouter de plus, ce qui montre qu'il ne l'a pas plus connue que nous.

Tome IV

1614.

CORINE

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LE SILENCE,

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PASTORALE

D'ALEXANDRE HARDY.
Argument de l'Auteur.

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Orine & Mélite, jeunes Bergeres, égales en beauté, deviennent amoureufes de Califte, Pasteur, » autant accompli d'ailleurs, que nou» veau en matiere d'amour, qui, par » diverses rufes, tâche à fe défaire de » leurs importunités. Mais comme il » fe voit réduit à l'élection de l'une des » deux pour la moitié, & ne s'en pou» vant plus dédire, il promet la préfé»rence à celle des Nymphes, qui s'abf» tiendra plus longtems de parler. Elles » acceptent la paction, & fe rendent muettes par ce moyen. Cependant »le Berger Arcas qui ne cédoit en

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perfection ruftique à aucun autre après plufieurs refus de l'ingrate 1614. » Mélite, qu'il idolatroit, en fait demande au pere, qui la lui accorde » fur le champ. Mais on la trouve » fans parole, ainfi que fa Corrivale. » Les deux Vieillards confultent fur »ce prodigieux accident, le fçavoir » de Mérope vieille Magicienne, qui » en réfere la caufe au charme donné » par Caliste, seul capable d'y remé» dier. On va pour le faifir au corps : lui préoccupé de crainte, fe met en » fuite à travers les champs, où Cupidon affifté de fa mere, après quel» que léger châtiment, le rameine, & » tous les différens des Pafteurs compo» fez, le marie avec Corine, ainfi qu'Arcas avec fa Mélite. D'autres gentils incidens bigarent ce beau fu>> jet, qui fe trouvent à la lecture. » On fe contentera d'ajouter à cet argument la fin de la troifiéme Scene du troifiéme Acte.

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SATYRE, MÉLITE, Bergere,
ARCAS, Berger.

SATYRE, arrêtant Mélite.

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16.14.

SATYRE.

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N'ais point de peur.

ARCAS, caché.

Comme adoucit fon appeau le pipeur ?

MÉLITE.

Retire-toy monftre infect de luxure,

Si tu ne veux que je te défigure.

ARCAS, caché.

Crainte de pis, allons la fecourir.
SATYRE.

Un baifer pris, je confens de mourir.
MÉLITE.

Je baiserois plustost la Parque blême.
SATYRE.

J'appliqueray la rigueur à l'extrême.
MÉLITE.

A l'aide, au meurtre, on me force, au vo

leur.

SATYRE.

Me réfifter t'apporte du malheur.

ARCAS, paroiffant.

Demeure, infame, arrête ou je te tuë.
SATYRE.

Au moins, entens mes raisons......

ARCAS.

Quitte-là,

SATYRE.

Bien, je le veux.

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