Hélas! mercy, je me rends, que veux-tu ? Qu'il te fouvienne avoir été battu. SATYRE. Au meurtre, on m'assassine. Rompu de bras, de tête, de poitrine : MÉLITE. Une autrefois ne t'empiége à ta glus. ARCAS, à Mélite. 1614. 1614. ARCAS, au Satyre. Va, fauve-toy, ne nous promets-tu pas ? .... Ouy, retrouvé, donne-moy le trépas. E DI PE, TRAGE DIE DE JEAN PREVOST. Ette Piéce, & les trois fuivantes C.du même, furent données à l'im preffion à la fin de l'année 1613. elles avoient été déja représentées en Province; mais il eft certain que les Théatres de Paris n'ont pû les adopter, au plûtôt, que vers le tems où nous les avons placées. Jean Prevoft étoit né au Dorat, Ville de la Baffe-Marche, & fuivit toute fa vie la profeffion d'Avo cat. Le fujet de sa Tragédie est trop vulgaire, pour avoir befoin de détail. C'et infortuné Roy de Thebes fe creve les yeux à la fin du cinquiéme Acte, & dit, en fe banniffant volontairement de fes Etats. Sus Citoyens donnez Un prompt allégement à vos abandonnez: Leur guérifon eft proche, humant cet air tranquille, Car j'entraîne après moi les dangers de la Ville : Forcenantes douleurs, peftes, fiévres, trépas, mes pas : Maigreurs, ennuy, chagrin, regret, malheur, & peine, Quittez tous avec moy la Ville Ogygienne. TURNE. TRAGEDIE DE JEAN PREVOST. HERCULE. N TRAGEDIE Du même. Ous nous en tiendrons au fimple 1614. frent rien de fingulier, ni pour le plan, 1614. ni pour la Poëfie. La premiere eft tirée de l'Enéïde, & l'autre contient la mort d'Hercule. CLOTILDE, TRAGEDIE DE JEAN PREVOST. fujer eft plus inconnu que Cles précédens. L'Héroïne eft à la vérité cette même Clotilde, Reine de France, femme de Clovis, mais ce n'eft ni fon mariage, ni aucun autre évenement rapporté dans l'Hiftoire c'eft un fait particulier, que l'Auteur a voulu faire connoître; nous ne croyons pouvoir mieux faire, que d'employer ici l'argument qu'il a mis à la tête. دو cc Après la défaite d'Alaric, Roy des Vifigots, que Clovis vainquit dans » les plaines de Civaux en Poitou, le Vainqueur s'apprêtant à la pourfuite » d'Almaric, qui recueillit le refte de l'armée de fon Pere, s'arrêta en un »chafteau nommé Pavium, dont les دو » mazures & fondement fe montrent » encore auprès du lieu, où eft de pré- 1614. » fent fituée la Ville de faint Léonard » de Noblac, qui a donné le fujet de » cette Piéce où la commodité des » Forêts lui donna le plaifir de la chaf» fe. Il advint que la Reine enceinte, » & proche de fon accouchement, s'y » bleffa de telle façon, qu'on défefpé»roit d'elle & de fon fruit, dont Clo» vis fort extrêmement déplaisant رو دو دو quand le bienheureux faint Léonard, » iffu du fang de France, qui, pour fuir » le monde, s'étoit retiré dans ce dé» fert, la fauva par fa priere, après s'ê» tre délivrée d'un fils. Quelques alliez » du Saint, tirez au bruit de ces mira»cles, viennent du Mans le recher» cher, & le font reconnoître à Clo دو دو vis, qui ravi d'un merveilleux con" tentement, pour la convalefcence de » fa femme, & la naiffance de fon fils, » en démeine joye avec toute fa Cour: » & après s'être mis en peine de lui » diffuader la vie folitaire, qu'il ne » veut échanger, ni recevoir aucune charge, il lui donna autant de terre, » libre de tous impots, qu'il en pour» roit environner en une nuit. La pla» ce dont il fit le tour eft bornée de دو |