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Hélas! mercy, je me rends, que veux-tu ?
ARCAS.

Qu'il te fouvienne avoir été battu.

SATYRE.

Au meurtre, on m'assassine.

Rompu de bras, de tête, de poitrine :
Secours, ô Pan, fecours, je n'en puis plus!

MÉLITE.

Une autrefois ne t'empiége à ta glus.

ARCAS, à Mélite.

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1614.

1614.

ARCAS, au Satyre.

Va, fauve-toy, ne nous promets-tu pas ? ....
SATYRE, s'enfuyant.

Ouy, retrouvé, donne-moy le trépas.
On peut conjecturer à peu près le
tems que cette Paftorale a été repré-
fentée, par la Préface que l'Auteur a
mife au-devant, lorfqu'il la fit impri-
mer en 1625. & où il dit, que « quin-
»ze jours de paffetems l'ont mife fur
pieds, il y a plus de douze ans. »

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E DI PE,

TRAGE DIE

DE JEAN PREVOST.

Ette Piéce, & les trois fuivantes

C.du même, furent données à l'im

preffion à la fin de l'année 1613. elles avoient été déja représentées en Province; mais il eft certain que les Théatres de Paris n'ont pû les adopter, au plûtôt, que vers le tems où nous les avons placées. Jean Prevoft étoit né au Dorat, Ville de la Baffe-Marche, & fuivit toute fa vie la profeffion d'Avo

cat. Le fujet de sa Tragédie est trop vulgaire, pour avoir befoin de détail. C'et infortuné Roy de Thebes fe creve les yeux à la fin du cinquiéme Acte, & dit, en fe banniffant volontairement de fes Etats.

Sus Citoyens donnez

Un prompt allégement à vos abandonnez: Leur guérifon eft proche, humant cet air tranquille,

Car j'entraîne après moi les dangers de la

Ville :

Forcenantes douleurs, peftes, fiévres, trépas,
Horreurs de mort foudaine, accompagnez

mes pas :

Maigreurs, ennuy, chagrin, regret, malheur, & peine,

Quittez tous avec moy la Ville Ogygienne.

TURNE.

TRAGEDIE

DE JEAN PREVOST.

HERCULE.

N

TRAGEDIE

Du même.

Ous nous en tiendrons au fimple
titre de ces deux Piéces, qui n'of-

1614.

frent rien de fingulier, ni pour le plan, 1614. ni pour la Poëfie. La premiere eft tirée de l'Enéïde, & l'autre contient la mort d'Hercule.

CLOTILDE,

TRAGEDIE

DE JEAN PREVOST.

fujer eft plus inconnu que

Cles précédens. L'Héroïne eft à

la vérité cette même Clotilde, Reine de France, femme de Clovis, mais ce n'eft ni fon mariage, ni aucun autre évenement rapporté dans l'Hiftoire c'eft un fait particulier, que l'Auteur a voulu faire connoître; nous ne croyons pouvoir mieux faire, que d'employer ici l'argument qu'il a mis à la tête.

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Après la défaite d'Alaric, Roy des Vifigots, que Clovis vainquit dans » les plaines de Civaux en Poitou, le Vainqueur s'apprêtant à la pourfuite » d'Almaric, qui recueillit le refte de l'armée de fon Pere, s'arrêta en un »chafteau nommé Pavium, dont les

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» mazures & fondement fe montrent » encore auprès du lieu, où eft de pré- 1614. » fent fituée la Ville de faint Léonard

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» de Noblac, qui a donné le fujet de » cette Piéce où la commodité des » Forêts lui donna le plaifir de la chaf» fe. Il advint que la Reine enceinte, » & proche de fon accouchement, s'y » bleffa de telle façon, qu'on défefpé»roit d'elle & de fon fruit, dont Clo» vis fort extrêmement déplaisant

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quand le bienheureux faint Léonard, » iffu du fang de France, qui, pour fuir » le monde, s'étoit retiré dans ce dé» fert, la fauva par fa priere, après s'ê» tre délivrée d'un fils. Quelques alliez » du Saint, tirez au bruit de ces mira»cles, viennent du Mans le recher» cher, & le font reconnoître à Clo

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vis, qui ravi d'un merveilleux con" tentement, pour la convalefcence de » fa femme, & la naiffance de fon fils, » en démeine joye avec toute fa Cour: » & après s'être mis en peine de lui » diffuader la vie folitaire, qu'il ne » veut échanger, ni recevoir aucune charge, il lui donna autant de terre, » libre de tous impots, qu'il en pour» roit environner en une nuit. La pla» ce dont il fit le tour eft bornée de

دو

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