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quelque chofe plus favoureufe, où »j'ay commencé d'agriculturer. Je n'ai 1617. point accompagne mes œuvres de choeur, attendu qu'on les retranche » le plus fouvent, en repréfentant les » Hiftoires. » (a)

دو

رو

Nous laiffons aux Lecteurs la liberté de faire fes réflexions fur la fingularité de cet Avis, affez ordinaire cependant aux Auteurs du tems, pour paffer à cette premiere Tragédie, dont le fujet eft trop connu pour en donner un Extrait. Après que Perfée a épousé Andromede, il s'entretient familierement avec les Princes Ethiopiens, & s'informe avec foin de l'état du Païs. Seigneur, répond un Prince.

Ethiops commença habiter cette terre

Or d'autant que fur nous il regna le premier,
Noftre nom a reçû de lui fon origine;
Et il fe trouve ainfi dans les Oeuvres de Pline

(b) On commençoit dès-lors à fentir Pinutilité, & l'embarras des Chœurs. C'eft à Hardy que nous avons l'obligation de cette réforme: ainfi que des Pro

logues, dont l'ufage a
cependant duré plus
longtems. Les Poëtes

s'en fervent encore inê-
me quelquesfois, en cer◄
taines occafions.

1617.

LA FATALE

ου

LA CONQUÊTE DU SANGLIER
DE CALYDON,

TRAG E' DIE

DE JE AN DE BOISSIN de Gallardon.

Éléagre ouvre la Scene, par un Mgrand étalage d'érudition, qui

ne fert qu'à montrer l'ignorance de l'Auteur.

MÉLÉAGER.

Si la vertu qui rend les humains immor

tels,

Pleine d'humanité leur conftruit des Autels

démolir & détruire

:

Autels l'on ne peut
que
Des lieux où il lui plaist une fois les eflire.
Je dis donc qu'elle a fait les Céfar admirer,
Induifant tout Monarque à fon but afpirer.
Plutarque, Cicéron, Socrate, Demofthene,
Les Enfans d'Apollon, à la féconde veine
Ont acquis leurs lauriers à fon aide & faveur,
Et dans fon temple en ont affi chéla saveur,&c

Absorbé dans ces belles pensées, ce Prince paroît étonné de l'arrivée de Théfée, & lui en demande le fujet : Théfée fait un long récit des ravages caufés par le monftrueux Sanglier, miniftre des vengeances de Diane, & roprenant cette Hiftoire dès fa fource, il raconte à Méléagre des chofes, dont ce Prince devoit naturellement être mieux inftruit que lui. Mais ce n'est pas la feule ineptie qu'on trouve dansles Ouvrages de notre Poëte. Le fecond Acte contient la chaffe du Sanglier; on feroit tenté de croire qu'elle fe paffe aux yeux des Spectateurs, car Atalante en fait le récit, comme d'une chofe préfente. Méléagre excite les Levriers, Atalante frape le monftre avec fon dard, & le Prince l'acheve. Il enleve la peau de cet Animal, dont il fait préfent à Atalante, avec la hure, & tout le train de derriere. Plexique & Toxée veulent s'oppofer à ce partage, la difpute s'échauffe on en vient de part & d'autre aux démentis, & aux injures. Méléagre termine le différend, avec la vie de fes deux Ri

vaux.

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ATALANTE.

Helas! qu'avez-vous fait ?

1617.

1617.

ME'LE'AGER.

Il me font obligez,

Car des malheurs mondains je les ai déchargez.

Althée apprend au troifiéme Acte la mort de fes freres, & ne refpirant que la vengeance, elle jette au feu le fatal tifon. Au quatriéme, Méléagre reffent de violentes douleurs.

ME'LE'AGER.

Je ne fçay pas fi c'eft la peine de la chaffe,

Qui d'un fang corrompu la pleurefie amaffe, &c.

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Oenéus accourt aux cris de Méléa¬ gre, mais un peu trop tard : il en de mande le fujet, on lui montre le corps du Prince. Althée au défefpoir, fe poignarde au dernier Acte: les fœurs de Méléagre brulent fon corps, &t après avoir recueilli fes cendres, les mettent dans leur fein.

*

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TRAGI-PASTORALE

DE JEAN DE BOISSIN de Gallardon.

'Auteur femble avoir voulu nous

L'faire entendre par fon Avis, que

cet Ouvrage a été compofé fur une intrigue de cœur qu'il avoit depuis quelques années, & dont il confervoit toujours une précieufe idée. Nous igno rons de quelle maniere il a conduit fon avanture amoureufe, mais nous affu→ rons qu'il s'eft exprimé très - bifarre ment dans fon Poëme, qui eft tout-àfait extravagant. Il eft divifé en quatre Actes, dont chacun porte un nom différent, fans que l'Auteur en dife la raifon. Dans le premier intitulé PHÉLIDON & POLIBELLE, ces deux Amans fe jurent un amour éternel. Phélidon prit

Amour de lui lancer de nouveaux traits. Au fecond, que le Poëte a voulu

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