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mer mais il change de deffein en fa-
veur de ce mariage. Nous le répétons
encore, cette pièce est très-paffable
pour le tems, on y trouve même d'af
fez bonnes plaifanteries. De Villiers
s'eft fervi de ce fujet pour en composer
une Comédie d'un Acte fous le même
titre ; & où il n'a
pas oublié certaines
groffieretés qui fe trouvent en plus
grand nombre dans celle-ci. On en
parlera dans la fuite.

CHRISÉÏDe,

ET ARIMAND,

TRAGI-COMEDIE

DE JEAN DE MAYRET.

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E fujet eft tiré du troifiéme Tome de l'Aftrée, fource ordinaire des Tragi-Comédies, & des Paftorales du tems. L'extrait en feroit fuperflu: contentons nous d'observer

? que cette Piéce eft un peu plus paffable que celles

de Hardy.

1620.

JEAN DE MAYRET tire fon origine Les princi d'une ancienne famille noble, établie la vie de ce Tome IV.

P

1620.

Poëte, font

dans la Ville d'Ormond en Weftphalie, des dépendances de l'Electorat de tirez d'un Cologne. La Religion Proteftante s'éMémoire en- tant introduite dans le païs, Gabriel fançon, par Mayret, bifayeul de notre Auteur, M. de May- attaché fortement à celle de fes ancê ret, Seigneur

voyé de Be

de Romain, tres, & craignant d'être violenté pour & Neveu de embraffer la nouvelle, abandonna vol'Auteur. lontairement fes biens, & chercha une

retraite à Besançon, accompagné de Jean de Mayret fon fils unique. (a) Qui fuivant l'exemple de fon pere, donna des preuves de fon zéle pour la Religion. Il mourut le 1 2. Novembre 1620. Jean de Mayret fon fils, époufa une Demoiselle de Troyes en Champagne appellée Marie Clerget. L'aîné de fes fils, portant le même nom que le pere, eft celui qui fait le fujet de cet article. Il naquit à Besançon le 4. Janvier 1604. (b) Son pere & fa mere étant

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morts de la pefte, dans le tems qu'il commmençoit fes études, il fut con- 1620. traint de venir à Paris pour les achever, & fe mit au Collége des Graffins. La contagion qui fe fit alors fentir dans

:

fa Comédie intitulée, Les Galanteries du Duc d'OfJonne où ce Poëte diti Qu'il a commencé de fi bonne heure à faire » parler de lui, qu'à fa » vingt-fixiéme année »il fe trouvoit le plus » ancien de tous les Poë»tes Dramatiques alors » vivans. » Il ajoute, Qu'il compofa Chriferde Arimand, qui

eft fa pemiere Piéce, à »feize ans, au fortir de fa Philofophie, &c..... Comme cette Epître eft datée du 4. Janvier 1636. on a conjecturé, (faute de connoiffance plus exacte,) que Mayret n'avoit que vingt-fix ans lorsqu'il l'écrivoit, qu'il étoit né en 1610. & que fa Chrifeïde avoit parû en 1626. seize ans

ment à fes Piéces : dont la premiere doit avoir été représentée dès 1620. & les autres à la fuite. Ceci est plus certain que toutes les conjectures qu'on pourroît tirer des Préfaces de fes Piéces, qui n'ont été imprimées, que plufieurs an nées après leurs repréfentations: & d'ailleurs, Mayret, venant de prouver qu'il avoit devancé dans la carriere Dramatique Meffieurs de Rotrou, Scudery, Corneil le, & du Ryer, il avoit fes raifons pour faire croire qu'il étoit plus jeune que ceux à la tête defquels il fe plaçoit, comme plus ancien au Théatre. Ce qui n'eft cependant pas entierement vrai, Cette pe

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après cette derniere épotite digreffion qui établit
que. Mais tout ce rai-
fonnement fe trouve dé-
truit par le Mémoire
donné par la famille,
qui fixe fa naiflance au
4. Janvier 1604. &
avance de fix ans la date
qu'on donne communé-

précisément le tems que Mayret donna son premier Ouvrage, eft abfolument néceffaire pour affurer la date des Poëtes que nous venons de nommer, & de leurs Contemporains.

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1620.

cette grande Ville,fut cause qu'on ferma tous les Colléges,& troubla une feconde fois le cours des études du jeune Mayret.Il employa ce tems de vacances forcées, à voir la Cour qui étoit à Fontainebleau. Son bonheur lui fit trouver accès auprès du Duc de Montmorenci, grand Amiral de France,& Gouverneur du Languedoc, qu'il accompagna au voyage qu'il fit contre M.le Duc de Sou→ bife, Chef du parti Huguenot, qui tenoit la mer & les Illes de Ré, & d'Oléron, à la faveur de la Rochelle. Jean de Mayret fit cette campagne fort jeune & fe fignala, en qualité de volontaire, à deux fanglantes batailles, l'une fur mer, & l'autre fur terre, qui furent données dans l'espace de douze jours, & gagnées par cet Amiral fur les rébelles, & où notre volontaire donna des marques de valeur fi éclatantes, que M. de Montmorenci, pour fe l'attacher plus intimement, le mit au nombre des Gentils-hommes de fa maison, avec une penfion de 1500 liv. & bouche à cour. Il a joui de ces honneurs, & de ces bienfaits jufqu'à la mort de ce Prince, qui arriva le 30.Octobre 1632. Cette perte lui fut très-fenfible. (a)

(a) Il se la rapelloit encore avec douleur

gra

Heureusement la réputation qu'il s'é-
toit acquife par fes Ouvrages, lui don-
na entrée chez le Cardinal de Riche-
lieu, qui le prit en affection, & le
tifia d'une penfion de mille livres. La
mort de ce Miniftre ne dérangea point
fa fortune; M. le Comte de Soiflons,
& le Cardinal de la Valette l'en dé-
dommagerent pendant leur vie. Enfin
le Sieur de Mayret se maria à Paris en
1648. & épousa Jeanne de Cordouan,
dite de Courton, d'une ancienne mai-
fon du Bas Maine, & l'emmena à Be-
fançon, où elle mourut, fans poftérité,
le 21. Janvier 1658. Depuis fa mort,
Jean de Mayret fit encore quelques
voyages à Paris (a) ; & ayant fixé fon

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» grand, du plus ma-
»gnifique, & du plus
» glorieux de tous les
» hommes de fa condi-
» tion, que la France
» ait jamais porté
>> fi nous en ôtons les
>> trois derniers mois de
» fa vie, avec laquelle
» toutes mes espérances
» ont fait naufrage. »

(a) Avant la mort du
Cardinal de Richelieu,
Mayret avoit déja re-
noncé au Théatre, & ne
fongeoit plus qu'à éta
blir fa fortune; les liai

1620,

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