1620. sejour au païs de sa naissance, il y terẻ mina fa vie très-chrétiennement le 317 Janvier 1686. âgé de 82. ans & vingtfept jours, laiffant pour héritiers fes trois neveux, enfans du Sieur JacquesAntoine de Mayret fon frere, vivans en 1716. l'aîné Chanoine de la Cathédrale de Befançon; le second, Seigneur de Romain, Confeiller du Roy, premier Substitut de M. le Procureur Gé néral du Parlement, & le troifiéme ̧ Confeiller au Magiftrat, Jurifdiction particuliere de la même Ville. Mayret commença, comme on le yient de voir, dès l'âge de seize ans, à travailler pour le Theatre François auquel il donna douze piéces, dans le cours de dix-fept années. fons, & les connoissan- M. le Maréchal de Villeroy. En 1651. il entreprit avec fuccès une pa reille négociation. La Reine mere Anne d'Autriche alors Régente, fur fi fatifaite de fes bons offices, que pour les reconnoître, & lui donner en même tems des marques de l'eftime done elle l'honoroir, elle lui fit remettre par Ma dame la Comteffe de Brienne, un préfent de mille piftoles. CHRISÉIDE & ARIMAND, Tragi-Comédie, 1620. (a z) LA SILVIE, Tragi - Comédie-Pafto- LA SILVANIRE OU LA MORTE VIVE LES GALANTERIES DU DUC D'OSSON- LA VIRGINIE, Tragi-Comédie, 1628. LE GRAND & DERNIER SOLYMAN, ou (4) Mayret nous a donné les dates de fes huit premieres Pieces, qu'il est aisé de rapporter à l'année de fa naiffance. Je compofai, dit-il, ma » Chriftide à feize ans, » au fortir de Philofophie, & c'eft-delà, & » de Silvie, qui la fuivit » un an après, que je >> dirois volontiers à » tout le monde : De»licta juventutis mea, » ne reminiscaris. Je fis la » Silvanire à vingt-un, » Le Duc d'Offonne à » vingt trois : Virginie, » à vingt-quatre: Sopho nisbe, à vingt-cinq : » Marc Antoine, & So» lyman, à vingt-fix. » Il faut ajouter à l'avantage de ce Poëte, qu'il ce, 1620. n'a jamais entrepris la Epître à M. 1620. LA MORT DE MUSTAPHA, Tragé die, 1630. L'ATHENAIS, Tragi-Comédie, 163 5 LE ROLAND FURIEUX, Tragi-Comédie, 1636. L'ILLUSTRE CORSAIRE, Tragi-Comédie, 1637. SIDONIE, Tragi-Comédie-Héroïque, 1637. Quelque foibles que foient fes Piéces, & fur-tout la premiere, cependant le Théatre a beaucoup d'obligation à cet Auteur, d'avoir cherché à épurer la Scene, en y préfentant des fujets difpofés & traités plus raisonnablement, & enfin d'avoir fçû exciter l'émulation des jeunes Poëtes, qui parurent enfuite, fur-tout du grand Corneille. Nous parlerons à l'article de sa Silvie, de la difpute qu'il eut avec ce dernier. (a) LA MORT D'ALEXANDRE, TRAGE DIE M Algré le fuccès des Piéces de Mayret, Hardy confervoit encore fa » plus rien à defirer de 1621. cette premiere fplen» deur qu'il eut autre» fois parmi les Grecs, » & les Romains, & que »nous l'avons rendu » le divertiffement du » Prince, & de fon » principal Ministre » avec tant de gloire, & » de profit pour les Ac»teurs que les plus » honnêtes femmes fré* La pre>> quentent maintenant miere de Ben» l'Hôtel de Bourgogne, ferade, & la » avec auffi peu de fcru- feconde de la » pule, qu'elles feroient Calprenede » celui du Luxembourg. Nous examinerons ciaprès ces faits plus au long. 1621. nombre de Poëmes qu'il y avoit don né, & il avoit auffi des partisans, accoutumés à fon genre d'écrire, qui l'exhortoient à continuer. La Tragé die dont nous parlons eft affez régu liere, mais très-foible, & peu interreffante. Dans les trois premiers Actes le Héros de la Piéce, y eft dépeint en extravagant, fuperftitieux à l'excès; le poifon qu'on lui donne avant l'ouverture du quatrième, le rend un peu plus tranquille. Les deux derniers contiennent fes longs, & triftes adieux. LE MARIAGE INFORTUNÉ, D'ALEXANDRE HARDY. ON N a déja dit que Hardy,peu exact fur le titre de fes Piéces, auroit dû donner celui de Tragédie, à plufieurs qu'il n'intitule que Tragi-Comédies celle-ci eft de ce nombre, puifque la Plutarque. catastrophe eft des plus funeftes. C'est la trifte fin d'Ariftoclée promife, & |